dimanche 16 janvier 2011

comportements toxiques

Les formes de communication chez la personne toxique

Comportement non verbal.
Lorsque nous communiquons, nous utilisons bien entendu des « mots » et aussi des gestes, des attitudes. Les « mots » se rapportent au contenu et sont sous le contrôle du conscient – sauf les lapsus révélateurs -. Les gestes, les mimiques, les attitudes, le regard, la tonalité de la voix (volume, débit, intonation), la tonicité musculaire, l’utilisation de l’espace, la respiration (le soupire, l’accélération…), même le simple sourire se voit au téléphone, tout cela se rapporte à la forme du message. Ils sont inconscients, ils échappent à notre contrôle. Rien de tout cela n’échappe inconsciemment ou consciemment- à celui qui pratique l’écoute active.
Il faut savoir que la proportion de la communication non verbale, celle qui se rapporte à la forme correspond à 80% parfois plus du message. Tout le monde connaît le mime Marceau qui communique 100 % de son message par la gestuelle.
Une bonne communication est celle où l’effet perçu par le récepteur correspond à l’intention émise.
Toute émission non claire d’un message ouvre le champ à l’interprétation….
Il est nécessaire pour qu’une bonne communication s’instaure que le verbale et le non verbale soient cohérentes, sinon « quelque chose ne colle pas », la personne ment  sur ses intentions véritables !
Lorsque l’on côtoie un manipulateur, à la maison, au travail, dans des réunions amicales, on peut repérer le décalage entre sentiment profond et ce qui est montré. Chez le manipulateur, apparaît à un moment ou à un autre un décalage entre ce qui est dit – sous le contrôle du conscient – et le non dit qui échappe au conscient. Sous ce décalage se cache un menteur, voire pire, un manipulateur embusqué.
Le manipulateur reste souvent flou pour :
  • Ne pas se sentir découvert
  • Se donner une forme d’autorité, faire croire qu’il sait mieux que les autres
  • Nous laisser interpréter
  • Nous dévaloriser si  nous nous trompons
  • Se déresponsabiliser
  • Séduire par le mystère (afin de faire fantasmer)

Le manipulateur complétera peu souvent ses phrases, laissant là le champ libre vers une interprétation souhaitable pour lui. Il emploie souvent des termes ayant plusieurs significations, interprétations.
S’il peut, il s’exprimera avec un jargon spécifique.
Il emploi souvent dans les phrases un mode affirmatif ET interrogatif afin de nous brouiller :
-         je me demande pourquoi Louis ne vient plus me voir
-         tu lui as peut – être fait quelque chose ……
En restant suffisamment équivoque le manipulateur a le loisir de changer facilement son intention ou sa stratégie….
Comparons la communication non verbale d’un manipulateur d’une personne affirmée.
Le regard : chez le manipulateur, le regard est fuyant ou dominateur selon les circonstances. Fuyant s’il demande un service, dominateur lorsqu’il veut rabaisser son ôte. Lorsque nous lui posons une question, il ne lève pas son regard vers nous, il semble nous ignorer.
Ce n’est jamais le cas chez l’affirmé. Le regard n’est ni fuyant, ni fixe de façon prolongée.
Le volume de la voix. Souvent monopolise la parole. Coupe celle des autres, détourne le sujet traité. Le volume n’est pas en phase avec l’ambiance.
Chez l’affirmé, la voix est nuancée, modulée, synchronisée à l’ambiance sonore environnante. Il écoute, s’il coupe la parole, il attend la fin d’une phrase.
Attitudes corporelles. Lors de réunion, le manipulateur s’installe souvent face à l’animateur en prenant une attitude très – souvent trop – décontractée, par rapport à une prise de contact. L’attitude normale lors d’une réunion est de s’asseoir droit sur sa chaise, les genoux serrés, dirigées vers le centre, les pieds à plats. (On peut avoir aussi les jambes croisées si on a le « trac »).
La prise de position physique est homogène dans le groupe, à l’exception d’un seul : le manipulateur ! Il se singularise par la prise d’une position « hors masse », en décalage par rapport au groupe. La tenue vestimentaire est différente, il occupe une place stratégique dans l’espace : veut avant tout attirer le regard sur sa personne démontrant là un fort ego.
L’attitude de l’affirmer se coule dans l’homogénéité du groupe et respectera les codes de prise de parole. L’affirmé se positionne par sa personnalité, le manipulateur par le paraître.

L’arme préférée de la personne toxique.

Notre développement corporel et psychique s’effectue sous l’influence de notre milieu socioculturel. Dès la naissance de l’individu, des règles sont inculquées de plusieurs façons :
·        Mode de vie familial et social
·        Modèles, sanctions, compliments, discours, explications, principes émis
La famille initie l’individu aux lois culturelles du groupe social d’appartenance. Tout petit, l’enfant est face aux modèles du père et de la mère. Puis, à un environnement social plus élargi : celui de la famille, des enseignants, des figures religieuses, des média, des amis, des collègues de travail, etc.
Lorsque l’enfant ne suit pas la règle, il culpabilise, il est sanctionné par le résultat. Ce sentiment est en l’homme, c’est un sentiment normal. Ce sentiment, par réflexion, pousse l’individu à bien faire ce qu’il entreprend, à avoir des idées altruistes, à repousser l’égoïsme latent.
Cependant lorsque le sentiment de culpabilité devient prégnant, il va à l’encontre du but recherché, il détruit. L’individu s’identifie à l’échec, il va alors déclencher une névrose.
Or il existe deux sortes de fautes :
  • l’objective que l’on peut démonter et donc réparer. L’erreur est ici formatrice.
  • La subjective : elle est très grave. Cette culpabilité s’exprime inconsciemment dans le comportement et inspire l’angoisse de l’être traquée pour un crime imaginaire.
Ce type de faute subjective consiste à croire que nous avons fait mal à…..  nos parents, amis, frères, employeurs, croire que nous ne sommes pas à la hauteur de notre tache…..,  de ce qui nous est demandé…. Mais nous sommes incapables d’analyser d’une manière rationnelle les critères objectifs qui font que nous faisons « mal ». C’est un sentiment indéfinissable qui nous écrase. Le subjectif n’est pas quantifiable, c’est du ressenti et reste dans l’ombre, inaccessible.
Ce sentiment de culpabilité se manifeste par des malaises divers : troubles digestifs, mal au ventre, mal à l’estomac, difficultés respiratoires, tensions artérielles, troubles du sommeil, angoisse persistante et l’emprise diminue à chaque forme d’autopunition, de sabotage, de soumission au manipulateur.

La seconde déviation de cette culpabilité nous rend inconsciemment fautif d’attention et d’aspiration que nous approuvons consciemment :
·        Tous, souhaitons réussir professionnellement
·        Tous, souhaitons être indépendants et heureux
·        Tous, souhaitons avoir de bonnes relations
Mais ce souhait nous apparaît inaccessible, interdit parce que nous pensons que nous le méritons pas, que nous n’en sommes pas digne. Cf sur ce blog « la motivation »
Le manipulateur va se servir de ce sentiment de faute subjective pour maintenir la victime sous son pouvoir. Il l’amène à croire, le persuade que le crime imaginaire est REEL, non illusoire qu’il existe vraiment……. du moins envers lui.
Ce faisant, il se place comme celui qui sait, qui a de la peine à cause de nous, que c’est notre faute si…. Que nous n’avons pas fait tout ce qui est de notre pouvoir pour…. En fait il s’érige en adulte et nous met en position d’enfant coupable. Il connaît bien les armes de l’analyse transactionnelle qu’il manie à notre détriment même d’une manière inconsciente. Cf sur ce blog le dossier sur la PNL.
Culpabiliser l’autre correspond au report de responsabilité sur l’autre : « c’est de ta faute si…. »
Culpabiliser l’autre avec la notion de sacrifice : « après le divorce, je n’ai pas voulu me remarier pour me consacrer intégralement à votre éducation… » est une arme appréciée du manipulateur.
Le manipulateur démontre, à sa manière, que la faute imaginaire est en fait une faute réelle et donc est passible d’une sanction qu’en « adulte » il s’arroge le droit de donner en fonction de ses critères de sévérité à lui. Il joue les « pères fouettards ». Il rabaisse son interlocuteur – enfant ou adulte - au stade de l’enfant soumis qu’il va punir selon son bon vouloir. Cf sur le blog le dossier PNL.
Les outils du manipulateur
L’outil de la double contrainte. Il s’agit pour le manipulateur d’utiliser simultanément deux messages opposés qui font que si vous obéissez à l’un, vous désobéissez à l’autre. C’est le type même du choix pervers. Cf dossier sur la PNL.
Ex : « je voudrais que tu m’embrasse spontanément ».
  1. soit vous attendez pour l’embrasser alors il vous place en mauvaise posture.
  2. soit vous l’embrassez, il rétorque que ce n’est pas spontané mais que vous le faites suite à sa demande.
Dans tous les cas le manipulateur se montrera insatisfait et le tort vous incombera entièrement.
Autre exemple : Une femme demande à son mari de tout faire pour bien gagner sa vie, tout en se plaignant auprès de lui de son manque de présence à la maison. Dans les deux cas, la femme n’est pas satisfaite. La faute incombe au mari qui n’est pas capable de résoudre ce simple problème : l’homme démontre là à la femme qu’il ne l’aime pas dans les deux cas.
En réunion, si vous ne prenez pas de décision (comme vous le demande le manipulateur) vous êtes cataloguer comme incapable, si votre décision entraîne des pertes, vous avez tort aussi, la preuve. S’il votre décision est bonne, c’est qu’il a su recruter un bon élément. Et vous ? Vous n’existez pas.
Quelle que soit votre attitude face à la double contrainte dans une relation, le manipulateur vous accusera de ne jamais choisir la bonne solution. En l’espèce, il a raison puisqu’il n’y en a pas. CF Grégory Bateson dossier PNL sur ce blog
La démission. En se démettant de ses responsabilités, il les reporte sur autrui ou sur un système (société, loi, entreprise, supérieur hiérarchique etc.). Malgré les apparences, le manipulateur craint d’endosser ses responsabilités.
L’évitement. Echapper aux confrontations – pacifiques ou hostiles – cet outil évite au manipulateur de s’engager, de prendre partie, de se positionner, de cautionner, de résoudre un conflit.
Pour masquer son échappatoire, il plaidera son impossibilité d’être présent en prétextant une indisponibilité, regrettant de n’être pas là.
L’appropriation. Le manipulateur est fort lorsqu’il s’agit de s’approprier seul les résultats positifs ou efficaces d’actions mises en œuvre par son entourage. Le chef d’équipe qui s’approprie les lauriers du travail du terrain de ses vendeurs….
Le report sur autrui. A contrario, le manipulateur va reporter la responsabilité des fautes sur ses subalternes lorsqu’il y  aura une erreur.
La non décision.  Lors de réunions décisionnelles, certains manipulateurs savent rester en retrait. Il reste flou évitant de prendre partie. Il dira :
·        vous faites comme vous voulez…..
·        je ne sais pas…
·        vous savez ce que vous avez à faire, je n’ai pas besoin de toujours décider à votre place….
·        vous savez aussi bien décidez que moi…..
·        vous êtes des professionnels oui ou non ?
·        vous n’êtes pas fichu de prendre la bonne décision (dévalorisation en +)

L’utilisation d’intermédiaire. Le manipulateur qui a besoin de vous ou d’informations que vous pouvez détenir, emploie des intermédiaires.
Le manipulateur qui avance à couvert peut alors faire savoir ses opinions par un tiers. L’intermédiaire cautionne le message du manipulateur. En cas de boulette l’intermédiaire sera entièrement responsable puisque l’incendiaire n’est pas là. L’intermédiaire devient « responsable » de ce qu’il transmet.
Semer la zizanie. Semer le doute, la suspicion dans l’entourage permet au manipulateur de manier les fils à sa convenance. Le manipulateur en bon samaritain va apprendre une mauvaise nouvelle à un membre de l’équipe. Coup double, je t’apprends cette mauvaise nouvelle et je suis là pour t’épauler. C’est meilleur lorsque l’auteur de cette mauvaise action est aussi membre de la même équipe.
  • On colporte – « on m’a dit que …. »
L’insinuation amenée par le manipulateur oblitère dans notre conscience les faits véritables. Oui quelle est la part du vrai ? du faux ? qui est derrière ce visage ? qui croire ? comment savoir la vérité ? à qui se fier ?
En présence prolongée d’un manipulateur, celui d’entendre des réflexions sur l’entourage finit par porter leurs fruits vénéneux. Le danger de ces remarques auxquelles on ne prêtre pas attention sur le moment repose dans le fait qu’elles feront surface au premier signal corroborant ces dires. La calomnie est en chemin.
La dévalorisation. Le propre du manipulateur consiste à dévaloriser autrui afin de donner l’illusion de sa supériorité. Le manipulateur ne peut s’empêcher de critiquer ou, mieux encore, de faire passer une qualité pour un défaut. Il a la particularité de répéter inlassablement des critiques – le plus souvent injustifiées. Ceci à pour but de faire perdre votre propre confiance en soi et de vous faire choisir comme maître à penser le manipulateur. Or le manipulateur projette sur autrui son propre comportement. Très souvent, ces critiques vont porter sur notre entourage, conjoint, famille, amis, collègues. Partant de l’axiome qui se ressemble, s’assemble, en critiquant l’entourage, c’est nous qu’il critique par ricocher.
Toute personne qui critique devant une personne, il faut s’attendre à ce qu’elle nous critique demain devant une autre personne.
Attendre le tout dernier moment. Le manipulateur attend la dernière minute pour demander, ordonner ou faire agir autrui. Il n’y a plus de choix possible, on agit dans l’urgence. L’intérêt de cette manœuvre est d’empêcher toute opposition et enlève à l’autre la possibilité d’en discuter ou le temps nécessaire à un droit de réponse. Vous êtes devant un fait accompli…. et vous vous retrouver seul pour trouver une solution qui n’est pas de votre ressort.

Conclusion : le manipulateur ne travaille qu’à sa propre personne et au détriment des autres. Pour cela il emploi des attitudes d’approche sympathique, vous isole autant que faire, pour ensuite passer sur vous ses propres manques. Il emploie des outils subtils, machiavéliques afin de mieux vous utiliser. Pour celui qui observe les manœuvres, il constate que les manipulateurs entre eux se font une guerre de tranchée  et joue à qui utilisera l’autre au mieux pour en fin de compte se retrouver seul et sans joie. 
Les « Chefaillons, petits chefs tout responsable de… toute parentèle qui abuse de leur position, qui sont des manipulateurs, sont extrêmement dangereux dans un service, une organisation quelle qu’elle soit. Elles sont sources de pertes de potentiels humains et d’argent. Ce sont des malades mentaux qu’il faut soigner. Malheureusement, il représente un pourcentage évalué de 15 à 20% de notre environnement tant familial que professionnel ou associatif. Certaines pour paraître en « haut de l’affiche » sont prêtes à tout pour y parvenir.

D’après l’étude faite par Isabelle Nazare-Aga sur les manipulateurs. ISBN : 978 2 7619 1971 5 ;
Grégory Bateson, Wathzlawick.
Et de mon expérience commerciale et d’animateur de groupes à l’ANPE et à l’ARCO.

Comment reconnaître un manipulateur ?



Comme nous venons de le constater précédemment, (cf les personnes toxiques) il existe plusieurs types de manipulateur – et parfois ces types sont mélangés chez certains -. Nous avons vu qu’ils savaient se dissimuler derrière des masques de sympathie.
Il est donc utile de connaître très précisément les caractéristiques qui les différencient d’un autre individu affirmatif.
Nous pouvons déterminer 30 caractéristiques. Un individu que l’on qualifie de manipulateur agit selon au moins 14 de ces caractéristiques parmi la liste suivante. Si un individu collectionne au moins 20 de ces caractéristiques et que vous êtes en relation journalière avec lui, vite faites le point avec vous-même, vous êtes en danger psychologique grave. Je vous convie de lire cette liste et, en marge, de noter à quel personnage de votre entourage cette caractéristique vous fait penser.
1.       Il culpabilise les autres ou vous même, au nom du lien familial, de l’amour, de la conscience professionnelle, de l’amitié, de la fraternité au groupe d’appartenance….
2.     Il reporte sa responsabilité sur vous ou les autres ou se démet de ses propres responsabilités.
3.     Il ne vous communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments, ses opinions, il fait en sorte que vous les supposiez, que vous les deviniez….
4.     Il vous répond très souvent de façon floue.
5.     Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes, les situations ou les circonstances.
6.     Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
7.     Il vous fait croire que vous devez être parfaits, forts, patients etc, que vous ne devez jamais changer d’avis, que vous devez tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et aux questions…
8.     Il met en doute vos qualités, votre compétence, votre personnalité, il critique sans en avoir l’air, il dévalorise votre entourage, il juge vos fréquentations.
9.     Il fait faire ses messages par autrui, par intermédiaires, laisse des notes écrites, évite le face à face.
10.  Il sème la zizanie, crée la suspicion, divise pour mieux régner, initie la calomnie. Sème le doute.
11.   Il se place en victime pour que l’on le plaigne. (maladie, accident, entourage difficile, surcharge de travail, mauvaise ambiance de travail, qu’importe le problème, il n’y est pour rien).
12.  Il ignore les demandes ou besoins (même s’il dit s’en occuper)
13.  Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins (notions d’humanité, de charité, de solidarité, de fraternité, racisme, de bonne ou mauvaise mère ou père)
14.  Il menace de façon déguisé ou fait un chantage ouvert.
15.  Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.
16.  Il évite l’entretien ou la réunion, ou il s’en échappe.
17.  Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire à sa supériorité.
18.  Il ment.
19.  Il prêche le faux pour savoir le vrai, déforme et interprète.
20.            Il est égocentrique.
21.  Il peut être jaloux même s’il est un parent ou un conjoint.
22.            Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
23.            Il ne teint pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
24.            Il utilise très souvent le dernier moment pour demander, ordonner ou faire agir autrui.
25.            Son discours parait logique ou cohérent alors que ses attitudes, ses actes ou son mode de vie répondent au schéma différent, voire opposé.
26.            Il utilise des flatteries pour vous plaire, fait des cadeaux ou se met soudain aux petits soins pour vous.
27.            Il produit un état de malaise ou un sentiment de non liberté (piège)
28.            Il est efficace pour atteindre ses propres buts, mais aux dépens d’autrui.
29.            Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas faites de notre propre gré.
30.            Il est constamment l’objet de discussions entre gens qui le connaissent, même s’il n’est pas là.
Qu’est ce qui motive le manipulateur ?
Le manipulateur manipule parce qu’il ne peut pas faire autrement. Il s’agit pour lui d’un système de défense souvent inconscient qui cache un fort complexe d’infériorité. La personnalité manipulatrice et la personnalité narcissique (les deux sont trop souvent jointes et prépondérantes) sont décrites dans le groupe 2 de l’axe II du DSM-IV (Classification mondiale psychiatrique des troubles de la personnalité).
Un individu qui est affirmé est capable d’exprimer clairement et sincèrement ses opinions, ses demandes, ses besoins, ses sentiments, ses refus et, ce, sans dévaloriser quiconque.
Contrairement à l’apparence, le manipulateur ne s’affirme pas. Il n’a pas confiance en lui. Le manipulateur ne peut pas exister sans la présence de l’autre. Il se construit toujours en se comparant à l’autre. Particularité, il le fait en y introduisant une donnée fort néfaste : la dévalorisation. Il ne respecte pas l’autre. Son art consiste à faire croire, en paroles, à l’image qu’il veut qu’on ait de lui.
Pour exister il a besoin d’un environnement public qui va lui servir de fond de commerce en jouant les « victimes, le malade ou le dictateur », pour se mettre, lui, en valeur – au détriment de ce même public. Ce n’est qu’en dévalorisant, en culpabilisant qu’il SE valorise et se déresponsabilise. Ainsi il se donne l’illusion et aussi la conviction qu’il est supérieur aux autres.
Son but conscient ou inconscient est de faire admettre à l’entourage qu’il est plus…. Intelligent, ingénieux, compétent, généreux, altruiste…. et que sais-je encore que quiconque.
Comment fait-il ? Il observe, teste et s’arrange pour relever nos failles, nos points faibles. Il croit ainsi s’en démarquer lui-même. Il va s’en dire qu’une personne qui découvre un nouveau cadre, un nouvel environnement, un nouveau travail et qui doit être au mieux de ses talents, présente un stress décelé par le manipulateur qui va lui faire la cour et jouer les « bon  samaritain ».
Ces points faibles, nos failles qu’il détecte, en nous, font écho chez lui. Le manipulateur reproche à son interlocuteur des lacunes, des fautes qui sont les siennes. C’est le phénomène de « projection » décrit par le psychologue. Or ce faisait il induit chez son interlocuteur cette pensée : « s’il me reproche telle faille, c’est que lui ne l’a pas ».

Lui doit impérativement se sentir au dessus de l’autre sous peine de couler – au sens figuré comme au sens propre. C’est vital. L’autre lui permet de se valoriser à ses propres yeux. L’autre lui apporte l’estime de soi qu’il est incapable de trouver en lui.
Comment devient-on manipulateur ?

Le timide fuit la réalité et restant dans des positions de retrait, l’agressif va mordre dès qu’il se sent menacé et, seulement à ce moment là, certains vont refouler une partie de leur propre vie - enfance maltraitée, guerre, calamitées extrêmes -, ce sont des systèmes de défense mis en place par l’inconscient pour préserver l’intégrité psychique. Le manipulateur fait de même.
Cependant le mécanisme de défense du manipulateur est différent dans le sens où il utilise systématiquement la manipulation comme moyen de survie. Ce qui n’est pas le cas pour les précités qui dès que leur environnement devient favorable, ils deviennent affirmatif, acceptant leurs points forts et sachant reconnaître leurs points à améliorer. Chez le manipulateur ce mécanisme s’automatise, il devient un mode unique, le seul qui lui permette de communiquer. Ce mécanisme se forge dès l’enfance. Très tôt, l’enfant guette les failles affectives de son parent qui lui paraît le plus vulnérable et va vite savoir le culpabiliser. Il constate très vite que l’effet produit lui donne le pouvoir et que ce pouvoir le rassure. A partir de ce constat, il va s’apercevoir qu’il tire profit des autres, de ceux qu’il juge faible et, au fil du temps, il va diversifier, parfaire sa technique. L’autre devient l’unique ressource d’estime de soi, au détriment de toute recherche de richesse culturelle, humaine.

D’après l’étude faite par Isabelle Nazare-Aga sur les manipulateurs. ISBN : 978 2 7619 1971 5
Et de mon expérience commerciale et d’animateur de groupes à l’ANPE et à l’ARCO.

Les caractéristiques de la personne toxique.

Comment la personne toxique opère-t-elle ?

La personne toxique est souvent un (e) manipulateur.

Il est important de comprendre qui est le manipulateur (ou manipulatrice – comme il y a en a autant d’un coté que de l’autre, je n’écrirais qu’au masculin pour ne pas alourdir inutilement les propos).
On peut dire que son rôle – vécu par les victimes qui s’en aperçoivent – est de culpabiliser, alors que lui se déresponsabilise. Il va communiquer d’une certaine manière et cette communication va semer la zizanie, dévaloriser. Il va se victimiser lui-même, changer ses attitudes, démontrer  qu’il est indifférent aux besoins des autres malgré ce qu’il dit.
Pourquoi ? Il veut tout contrôler et parvient à ses fins quels que soient les moyens. Il utilise des propos humiliants, dévalorisants au gré d’humeurs très fluctuantes. Pour parvenir à ses fins, il se montre sous son meilleur jour.
Le manipulateur est sympathique.
Du moins c’est souvent le visage qu’il montre. Souvent souriant, avenant, prévenant, sait se montrer attentif aux autres. Montre un visage rassurant. Il sait présenter la cuillère de miel et cacher la cuillère de vinaigre. Son but, lors des premiers entretiens avec un inconnu est de lui faire baisser la garde et acquérir sa confiance et ses confidences. C’est ce que l’on appelle l’effet « mimétisme ».
Facteurs engendrant la sympathie.
Ancien commercial je sais qu’il est indispensable d’avoir une apparence physique, une similarité, certaines familiarités avec l’Autre si je veux capter son attention. D’ailleurs Saint Exupéry dans le Petit Prince en fait référence. Plus je vais avoir de points communs avec cet Autre – physique, âge, culturel, préoccupations-, plus j’ai des chances d’être accepté par lui.
Différence comportementale entre le manipulateur et le personnage vraiment sympathique.
L’individu vraiment sympathique sait exprimer clairement et sincèrement son opinion, ses désires et ses sentiments. Il n’a pas peur d’être parfois différent de l’autre sur un point ou un autre. La personne qui « s’affirme » respecte aussi les besoins, les sentiments, les opinions de l’Autre. L’individu affirmé OSE être ce qu’il est tout en respectant l’Autre dans son intégralité. L’individu affirmé est bien dans sa peau, sans faux semblants, souriant, avenant et surtout respectueux de son vis-à-vis, d’humeur égale. Il est limpide dans son attitude et dans son esprit. Il ne cache rien de sa personnalité et n’a aucunement besoin d’écraser les autres pour se sentir valable. Il est, simplement conscient de ses forces et ses faiblesses, admettant que l’Autre peut avoir des qualités aussi, autres que des siennes. Chez lui, on ne ressent pas d’envies, de jalousies.
Au prime abord, rien de différencie le manipulateur de la personne affirmée qui est sympathique. Extérieurement, les sens sont abusés. Là est le danger.
On ne peut le reconnaître qu’après l’avoir côtoyé suffisamment longtemps pour que l’on découvre, au détour d’une conversation, d’un comportement incohérent, d’un mensonge que le personnage dit sympathique peut être un manipulateur qui se dévoile. Et parfois, car il sait se protéger par son « masque », ne jamais découvrir l’être qui se cache derrière.
Pourquoi ? On peut dire que pour plus de 90% des gens, il est plus important et facile de répondre aux besoins et aux demandes des autres plutôt qu’à leurs propres besoins. D’ailleurs, demandez à une personne autour de vous, de vous décrire ses besoins, ses qualités, ses points forts, souvent il est surpris et reste bouche « bée ». Il faut qu’il réfléchisse.  Les média savent cela. L’individu s’oublie à la détresse de l’autre. Par ailleurs, culturellement on prône la Fraternité, la solidarité, l’esprit d’équipe, l’oublie de soi, le sacrifice de soi. Jusqu’où peut-on accepté ?
Le manipulateur lui aussi le sait et en abuse.
Il est donc impératif de connaître ses propres besoins, de savoir qui nous sommes, de connaître nos objectifs, nos buts, le sens que nous voulons donner à notre existence, à notre vie.
C’est parce que nous ignorons ou voulons ignorer par paresse, nos besoins, parce que nous nions notre propre ego que nous acceptons la soumission du manipulateur. Nous devenons des personnes passives qui acceptent qu’un autre nous prenne en charge. Ainsi, pendant 6 mois, 10, 20 ans voir plus, ces personnes sont incapables de repérer le manipulateur qui leur « veut » du bien. Ces personnes sont dans la négation de leur propre personnalité, de leur propre force, de leur propre potentialité, de leur propre Moi. Ils agissent en fonction d’idées qu’elles ne remettent pas en cause, induites par le manipulateur.
Comment est ce possible ?
Lorsque nous entrons dans l’inconnue – nouvelle entreprise, nouvelle vie, nouveau club -  et qu’un personnage sympathique nous propose de nous montrer le chemin, naturellement, nous lui faisons confiance. D’ailleurs pourquoi se méfier, n’est ce pas ce que l’on ferait, nous, en pareille circonstance ?  Lorsque le personnage sympathique mais manipulateur est une figure d’autorité – chef, patron, parent ou toute autorité hiérarchique, lorsqu’il nous a été parfois recommandé par un ami de bonne foi – comment mettre en doute notre confiance envers cet inconnu ? Comment mettre en doute notre confiance envers nos parents qui eux ont une confiance aveugle envers le manipulateur ? (Cas de confiance en des religieux, à un ami ou parent pédophile ?) Comment mettre en doute la gentillesse du manipulateur qui nous a rendu un si grand « service » hier ? Service vu de notre point de vu mais qui n’en est pas un pour lui, c’est un appât.
Ces manipulateurs sont souvent attentifs, gentils, actifs. Ils sont souvent efficaces, qualifiés et intelligents. Il sait mettre en valeur ses qualités qui vont lui servir à tisser sa toile autour de la victime potentielle qu’il vient de découvrir. Le pêcheur du dimanche dirait qu’il appâte le poisson.
Comment fait-il ?
Son premier objectif est de mettre sa proie dans « sa poche ». Approche agréable, éloges, petits gestes…. Il crée un climat de confiance, plus de complicité, de joie, de sécurité, d’une ambiance « entre nous » en excluant bien entendu certains, quitte à calomnier sur ces « certains ». En fait il va isoler sa proie, créer une ligne infranchissable entre « entre nous » et le monde extérieur.
En tête à tête, il charme, pose des questions embarrassantes mais lui répond de façon détournée à celle que l’on lui pose et ainsi reste mystérieux. En chacun de nous, par atavisme, nous accordons toujours du crédit à celui qui sait alors que, nous, nous sommes dans l’ignorance, accordant ainsi de l’influence au manipulateur. Il va tout faire pour susciter chez l’autre la fascination. Il faut prendre conscience que la fascination nous réduit, jamais elle ne nous grandit.
Il rend de menus services, nous fait – sous le sceaux du secret- de petits cadeaux, nous donne son temps, nous conseille, recommande fort, du fait de son expérience, tel ou tel article, service, produit, technique ... Il est au petit soin pour nous, nous sommes si important pour lui. Il condescend à nous rendre hommage sans que l’on ait demandé quoi que ce soit. Les cadeaux entretiennent l’amitié n’est ce pas ? Comment alors lui refuser un service, lui qui nous donne et /ou nous en rend tant de services ? Autrement dit, il nous donne tout et on ne peut rien lui refuser.
Le principe de réciprocité qui est tant mis en exergue par le manipulateur stipule qu’il faut payer en retour les avantages reçus d’autrui. On est loin de la Fraternité préconisée hier par lui pour nous appâter. On est plus près d’une amitié basée sur l’échange commercial et encore, dans le système commercial l’échange est équilibré. Le manipulateur, lui, sait mettre en jeu une asymétrie dans la situation puisqu’il choisit, seul, le moment et la façon d’acquitter la « dette » due par ses petits et menus services. Là on peut s’apercevoir que la dette est accompagnée d’horribles intérêts non désirées. L’échange est loin d’être équitable si l’on regarde bien.
Alors se pose la question : « s’aider ou céder ? »
Lorsqu’il est cultivé, il se montre méprisant envers celui qui ne possède pas les mêmes connaissances, n’est pas de son niveau. Il va survoler son savoir d’un ton péremptoire, inondant son discours de date, de lieu, de noms en évitant toute fois d’être trop précis….. Il veut passer pour intelligent et si nous lui posons une question, il se montrera surpris, irrité et évasif. Il est d’autant plus « brillant » que son public l’applaudit. Il mise sur l’ignorance des autres en mettant en valeur les éléments qui peuvent renforcer son autorité : âge, autorité, diplôme, sa position sociale, son expérience.
C’est : « moi je…. et toi tais toi ».
Comment mettre en doute l’autorité de celui qui en est investi ?
Notre éducation nous pousse à ne pas remettre en doute ce que les Parents tout puissant nous disent et par extension tout ceux qui relèvent de cet archétype – professeur, chef hiérarchique, gendarme, « le responsable de tel ou tel organisme qu’il soit privé comme une association ou publique… ». « Le chef à toujours raison par définition » On ne remet pas en cause l’autorité.
La soumission à l’autorité ou aux symboles de l’autorité est totalement inconsciente. Cette influence agit à notre insu.
Certains profitent de leur situation – chef de service, patron, adulte face à l’enfant, grands parents - ou à l’occasion d’une opportunité, lors d’un vote dans un organisme ou association, pour jouer le dictateur. Il a le pouvoir, il va en profiter. Ses critiques, ses attaques, ses comportements sont souvent violents. Rarement il fait des compliments, souvent désagréable, agressif, autoritaire. Il veut être craint, il compte sur la peur qu’il va générer.
Pour son entourage certains le verront comme un caractériel, non, ce n’est qu’un manipulateur. Or il peut être pervers, conscient de son exigence, de son autorité souveraine jouant sur la faiblesse affective de ses subordonnées. Or cette faiblesse n’est pas affective, cette faiblesse vient d’un dysfonctionnement dans les rôles des personnages. Les subordonnés n’ont aucun moyen de briser ce cercle infernal. Lorsqu’il a besoin d’un service, il manie la flatterie et il est difficile de refuser… mais il sait si bien demander… Il a le pouvoir donc il décide seul que les principes et règlements seront appliqués à tout son entourage mais que pour lui il peut y avoir des dérogations. Mieux, rien ne l’empêche de vous traiter d’inhumain et de monstre égoïsme si vous n’êtes pas aux petits soins pour lui s’il lui arrive problème.
Lorsque le manipulateur est « timide » il est difficile à déceler car cet aspect est assez rare. Il juge par ses regards, il est souvent en retrait et silencieux lorsqu’il se trouve en groupe. Cependant, parfois, sa présence peut être perçue comme oppressante. Il utilise souvent un comparse pour faire parvenir son avis, ses critiques à la personne cible, utilisant la « caution » involontaire (ou volontaire lorsqu’il est acquis à sa cause) du messager. Il va agir « par derrière » et crée ainsi la zizanie, les soupçons, propage les commérages, initie la calomnie. Il est difficile alors de découvrir la source du malaise. Et pourtant ce malaise est là prégnant.
Le manipulateur n’a pas vraiment de sens moral. Parfois il se cache là où on ne l’attend pas. Certains métiers ou fonctions nous invitent à baisser la garde. Qui peut imaginer que cet instituteur, ce policier, ce juriste, ce prêtre, ce Pasteur, ce Franc-maçon, ce secouriste puisse être un manipulateur ?  Il profite souvent de son statut social afin de nous dissimuler ses zones d’ombre de sa personnalité.
Lorsque nous touchons à son pouvoir, son territoire, il se transforme. Il devient irascible, méchant, sarcastique, insistant. Il faut qu’il reprenne la main, c’est une question de survie pour lui. Il ne peut perdre la face. L’attitude défensive du manipulateur est analogue à celle du paranoïaque. Cette attitude relève  de la psychose caractérisée par la surestimation du « moi », la méfiance, la susceptibilité et l’agressivité. Le manipulateur attribue aux autres les défauts et les intentions persécutrices. Il ne se remet jamais en question.
Les qualités de tolérance, d’empathie et de compréhension seront impuissantes à nous protéger et vont au contraire être perçues par le manipulateur comme étant des faiblesses de notre part.
C’est lorsque nous prenons conscience de nos propres besoins et qui sont confrontés aux besoins du manipulateur que le choc intervient.  Et, et, et…. Avec le temps, des failles, des mensonges vont apparaître comme une évidence.
Oser refuser, dans tous les cas, constitue un moyen indéniable de sauver son intégrité. Cela fait partie des démarches à suivre pour lutter contre le manipulateur. Dans le cas où nous cesserions de lui trouver un intérêt, il nous jette comme un kleenex. Puis un beau jour, il se retrouve seul, ayant fait le vide autour de lui….

Les personnes toxiques

Ces gens qui vous empoisonnent l'existence.

Une personne toxique, c'est quelqu'un qui cherche à vous détruire. Elle attaque votre estime de soi et votre dignité. Elle use votre résistance, vous rend malade physiquement et moralement. Elle ne voit que le négatif en vous. Jalouse et envieuse, elle se désole de vous voir réussir. L'insécurité et le fait qu'elle se sente mal dans sa peau la poussent souvent à saboter les efforts que vous faites pour mener une vie heureuse et productive. Elle peut se manifester de diverses façons.

Quelques types de personnalités toxiques :

1.       Le dénigreur : il ne rate jamais une occasion d'écraser les autres, son humour est corrosif, c'est une vraie langue de rasoir. Il doit vous déprécier pour pouvoir se valoriser. C'est une personne anxieuse qui se sent menacée par vous et les membres de son entourage. La seule façon pour le dénigreur de se revaloriser c'est de rabaisser les autres. Il vous cherche des travers à vous et aux autres parce qu'il regarde le monde avec des yeux malveillants.

2.     La commère : elle aime répandre des rumeurs. C'est une personne curieuse dont le plus grand plaisir consiste à vous rapporter les malheurs des autres. Il se passe très peu de choses dans la vie d'une commère et elle est motivée par le besoin d'être acceptée, de se sentir importante. Elle ne divulgue jamais rien sur elle-même. Sa vie est le seul secret qu'elle garde. Les personnes de ce type sont des hypocrites qui vous gagnent avec leur charme et leur cordialité et qui vous font croire que vous êtes leur meilleur ami, pour mieux vous tirer les vers du nez. Quand vous traitez avec une commère, souvenez vous de ceci : quiconque vous raconte des choses sur les autres en raconte sur vous également. Soyez sur vos gardes.
3.      Le pugiliste: il traverse la vie avec aigreur, il y a toujours quelque chose qu'il n'a pas digéré. Toujours sur le pied de guerre, il est prêt à se battre ou à se disputer. Quoi que vous disiez, il dira le contraire. Il provoque constamment les autres, sans motif apparent. Il réussira à trouver la faille, à vous attaquer avant que vous ne l'attaquiez. C'est sa propre insécurité et son besoin désespéré de paraître important et intelligent qui le poussent à déclencher des querelles. Sa plus grande crainte est que vous disiez ou fassiez quelque chose qui le fasse se sentir incompétent. Il vous coupera donc l'herbe sous le pied, se querellant avec vous pour pouvoir exercer un certain contrôle sur la situation. Il veut prouver qu'il a raison, même s'il ne sait absolument pas de quoi il parle.

4.      La victime: elle est déprimante pour son entourage, elle vous assomme quand elle vous raconte la vie malheureuse qu'elle mène, qu'elle a menée ou qu'elle mènera. Tout le monde lui a fait du tort, rien ne va jamais bien pour elle, elle voit toujours le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein. Elle blâme tout le monde sauf elle-même quand quelque chose ne va pas dans sa vie. Elle se complaît à s'apitoyer sur elle-même. Son but est d'attirer votre pitié, mais elle ne s'intéresse nullement aux conseils que vous pourriez lui offrir : en effet, tout conseil que vous lui donnerez sera impossible à suivre, elle vous répondra toujours par "oui, mais…" et vous expliquera pourquoi votre solution n'est pas la bonne. Rien que vous puissiez dire ou faire n'y changera quelque chose. Après avoir été en compagnie d'une victime, vous serez épuisé et déprimé car elle vous aura vidé de toute votre énergie.
5.     L'hypocrite : c'est un caméléon qui change de discours en fonction de ce qu'il croit que vous aimeriez entendre. Il vous écrasera pour vous supplanter, disposé à tout pour obtenir ce qu'il veut. Vous ne pouvez jamais lui faire confiance, il utilisera contre vous les confidences que vous lui aurez faites au moment où vous vous y attendez le moins. Il complotera pour vous supplanter. Il éprouve du ressentiment à votre endroit, mais il n'a pas le courage de vous avouer qu'il est fâché contre vous ou qu'il vous envie. Il est évasif, il ne dit jamais ce qu'il pense vraiment. Il sera mielleux avec vous, mais c'est une vipère qui vous empoisonnera sans remord.

6.     Le tyran : c'est un terroriste verbal, un je-sais-tout tonitruant, odieux, grossier, exigeant et entêté, dont la devise pourrait être : "il n'y a qu'une bonne façon de faire quelque chose : la mienne". Explosif et versatile, il sort vite de ses gonds. Il n'est heureux que lorsqu'il dirige tout. Le tyran prend plaisir à mettre les gens au supplice, à les voir trembler devant lui comme des chiots effrayés. Il prend également plaisir à vous gruger sur le plan émotionnel. C'est le type de personne toxique qui donne des ulcères aux autres, qui inflige le plus de souffrances émotionnelles à son entourage.

7.     Le plaisantin : il vous lance des piques en recourant à un humour sarcastique, pour ensuite prétendre qu'il plaisantait. Face à votre réaction, il vous demandera : n'as tu pas le sens de l'humour ? Son humour est une arme avec laquelle il extériorise son hostilité permanente. Votre colère déclenche en lui un rire. S'il est bouleversé par quelque chose, il dissimulera sa blessure et même son antagonisme à votre égard derrière une façade d'humour.

8.     Le fanatique : il croit dur comme fer en quelque chose ou en quelqu'un, sans tenir compte d'autre chose. Il rejette quiconque n'adhère pas à son système de croyances. Il est impossible d'avoir une conversation normale et intelligente avec lui parce qu'il refuse d'entendre le point de vue des autres. Il a réponse à tout et monopolise la conversation. Il est si inflexible et si prompt à juger que personne ne peut avoir un échange d'opinions avec lui.
9.     Le compétiteur : il saisit toutes les occasions de se montrer plus malin que vous ou de vous surpasser. Il a une attitude négative envers les gens car il doit leur faire concurrence. Il a tendance à se comporter comme un m'as-tu-vu et à se vanter de ses réussites passées et présentes. Il essaie constamment de vous impressionner en tentant de vous faire croire qu'il est meilleur que vous. Il ne peut faire un pas en avant sans écraser quelqu'un.

10.  Le dominateur : il cherche à exercer un contrôle sur tout, mais contrairement au tyran, pour y parvenir, il use de flatterie et de manipulation. Il n'a pas l'esprit d'équipe et répugne à déléguer son autorité car il croit que c'est lui qui doit tout orchestrer. Quand la situation n'évolue pas comme il le désire, il panique et devient encore plus hargneux ou manipulateur. Mais ce qui est paradoxal, c'est qu'il ne parvient pas à se dominer lui-même. S'il ne peut exercer quelque emprise sur une personne ou une situation, il perd le contrôle de lui-même.

11.   Le critique : pour sentir qu'il a raison, il doit vous donner l'impression que vous avez tort. En vous critiquant ouvertement, il essaie de vous convaincre que vous ne valez pas grand chose. Il se comporte comme un mauvais parent avec ses enfants : il les réprimande et les accuse même quand ils n'ont rien fait de mal. Au lieu de vous poser une question, il vous accuse afin de consolider son pouvoir et sa domination. Il se sent obligé de vous trouver un défaut et de vous le faire connaître d'un ton dur, cynique et agressif qui reflète son état permanent d'insatisfaction. Il est mesquin, tatillon, chicanier même pour les choses les plus insignifiantes.

12.  Le fauteur de troubles : il fourre son nez partout pour mettre les gens dans le pétrin. Il souhaite que vous preniez des risques pour se délecter ensuite de votre échec. Il ne s'engage pas beaucoup, préférant inciter les gens à faire ceci ou cela, tout en sachant bien que son conseil est mauvais. C'est un alarmiste qui prend plaisir à manipuler les situations et à faire une montagne avec des riens. Il se sent puissant quand il arrive à manipuler les autres : il déforme la vérité ou pousse les gens à faire ce que normalement ils ne feraient pas. Il allume le feu, attise les flammes puis observe l'incendie de loin. C'est aussi un cancanier qui répand toutes sortes de ragots pour mettre les gens dans le pétrin. Il ne semble vivre que pour semer la zizanie.

Techniques pour faire face aux personnes toxiques :

1.       Expiration de la tension : peut être utilisée parallèlement à toutes les autres, car elle vous aide à reprendre le contrôle physique de vos émotions, à vous libérer d'une irritation excessive :
-         inspirez par la bouche pendant deux secondes
-         retenez votre souffle pendant trois secondes en pensant à la personne toxique
-         expirez de toutes vos forces en pensant à cette personne
-         cessez de respirer pendant deux secondes
-         répétez ces étapes jusqu'à ce que vous ayez "évacué" cette personne de votre système de pensée. En expirant, mentalement, vous dites "je te rejette de mon environnement, de mes pensées, de mes préoccupations de la même façon qu'en expirant je rejette le gaz carbonique de mon corps"
-         prenez une grande inspiration par la bouche, remplissez vos poumons et expirez normalement.

Cette méthode vous aidera à ne pas commettre d'impair en disant ce qu'il ne faut pas dire.

2.     L'humour : vous aide à dissiper votre tension, et vous permet de vous amuser un peu au dépends de la personne toxique. Utilisez la technique ci-dessus d'expiration de la tension, et pensez à quelque chose de drôle à dire au moment où vous retenez votre souffle. Il n'est pas important que la remarque soit très intelligente, pourvu qu'elle soit drôle. Vous pouvez aussi répondre à une remarque toxique par une remarque encore plus outrée, vous choquerez ainsi la personne toxique qui se croit très subtile et drôle. Si rien de drôle ne vous vient à l'esprit, trouvez une série de réparties et essayez de les mémoriser pour la prochaine fois (les humoristes qui font face à des chahuteurs ou à une clientèle méchante disposent généralement de tout un répertoire de réparties). Dans certains cas, le sarcasme peut être nécessaire, il faut parfois combattre le feu par le feu. Voici quelques réparties à apprendre par cœur :
-         Pourquoi veux-tu toujours sauver la face ? Tu en as pourtant deux !
-         Je ne m'engagerai pas dans un combat intellectuel avec toi, je n'attaque jamais quelqu'un qui n'est pas armé.
-         Je suppose qu'on ne peux pas te demander de te conduire comme un être humain : tu n'es pas imitateur.
-         Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, mais j'aimerais bien essayer !
-         Plus je te vois, moins je t'apprécie.
-         Ne te lasses-tu jamais de ta propre compagnie ?
-         Je n'oublie jamais un visage, mais dans ton cas, je suis prêt à faire une exception !
-         Pourquoi ne poursuis-tu pas ta mère pour vice de fabrication ?
-         Tes manières sont indiscutablement discutables.
-         Pendant une minute, je ne t'ai pas reconnu et cela a été la plus merveilleuse minute de ma vie.

3.     Le miroir : cette technique permet de forcer les personnes toxiques à observer leur propre comportement. Par exemple, à un homme hostile et insultant qui hurle au téléphone,  mettez vous à à aboyer… Il y a de grandes chances qu'il s'arrête de parler. En profiter pour dire : "c'est exactement l'impression que vous donnez : un chien qui aboie. Nous sommes deux personnes civilisées, comportons nous en conséquence...". Quand vous utilisez la technique du miroir, il n'est pas nécessaire d'insister, il suffit de renvoyer une image du comportement de l'autre. Il faut parfois que les gens sachent à quel point ils sont odieux, et il faut qu'ils le sachent sur le champ, en observant l'image de leur propre comportement avec vous. Non seulement vous leur faites savoir que ce qu'ils vous ont dit est inacceptable, mais vous leur faites comprendre ce que l'on ressent quand on se fait dire des horreurs.

4.     L'affrontement : particulièrement efficace pour réagir à une personne qui vous fait une remarque acide. Si vous ne pouvez penser à une répartie intelligente ou drôle, vous pouvez dire franchement à cette personne ce que vous pensez de sa remarque ou de son geste. Par exemple : "Je n'aime pas beaucoup ce que vous venez de dire". Cette technique vous évite de devenir une victime. On vous respectera parce que vous dites ce que vous pensez, et vous vous respecterez davantage. Quand vous affrontez ainsi quelqu'un, vous devez parler fort et clairement, éventuellement avec émotion pour donner l'impression que vous êtes convaincu et sûr de vous. Cette technique vous permet de montrer à l'autre que vous percevez leur petit jeu, de telle sorte qu'ils ne peuvent agir sournoisement et vous poignarder dans le dos. Ils en sont alors réduits à devoir vous poignarder dans la poitrine et à vous affronter directement.

5.     L'interrogation calme : permet de montrer aux personnes toxiques à quel point leurs remarques ou opinions sont absurdes, ridicules ou stupides. En posant en progression logique une série de questions auxquelles il faut répondre par oui ou par non, vous faites comme l'avocat qui interroge un témoin pour prouver un fait. Il est essentiel de parler calmement et de donner l'impression de maîtriser vos émotions. Cette technique est si puissante que, si vous l'appliquez correctement, non seulement vous pourrez présenter votre point de vue, mais vous arriverez souvent à changer celui des autres, ou à les faire taire. Cette technique peut aussi vous aider à acquérir un complément d'information, de ce fait, vous saurez exactement où vous en êtes.

6.     La furie : parfois, il faut crier, car c'est la seule façon de se faire entendre. Il faut user de jurons ou de blasphèmes pour vous faire comprendre, parce que ce sont parfois les seules paroles que les personnes toxiques sont capables de comprendre. Vous vous donnez donc la permission de rugir comme un tigre, de crier, jurer, dire ce que vous voulez, de frapper fort verbalement. (un jour, un maghrébin m'a traitée de raciste, sans aucune raison. Je ne suis pas raciste, c'était une insulte, pour moi. Au lieu de me défendre d'être raciste - c'est ce qu'il attendait, une argumentation qu'il aurait pu démolir- je me suis immédiatement transformée en furie et j'ai répondu "je t'interdis de me traiter de raciste, dis-le encore une seule fois et je te casse la g… !".  Il est parti sans demander son reste… heureusement, sinon je ne sais pas comment j'aurais mis ma menace à exécution !

7.     Le désamorçage : toute toxicité prend sa source dans la jalousie causée par l'insécurité et le manque d'estime de soi. Il arrive souvent que les personnes toxiques aient manqué d'amour dans leur vie ou qu'elles aient été maltraitées. Une façon d'agir pourrait être de leur témoigner gentillesse, amour et compréhension. Il faut beaucoup de force intérieure et de compassion pour transformer la colère en amour et en bonté. Pour appliquer cette technique, vous ne devez jamais perdre votre sang-froid. Restez calme, utilisez des termes apaisants et chaleureux, souriez. Comment y arriver ? Il suffit de vous rappeler que cette personne souffre, qu'elle se sent vide et mal aimée et que c'est sans doute la haine qu'elle éprouve pour elle-même qui la pousse à agir de la sorte. En offrant amour et bonté, la personne toxique adoucira le ton, se détendra et pourrait même finir par sourire et vous dire des choses gentilles. Vous devez faire comprendre aux personnes toxiques que vous n'êtes pas leur ennemi, avec douceur, tendresse et amour. Une petite tape dans le dos est beaucoup plus efficace qu'un coup de pied au derrière.

8.     La coupure : doit être réservée aux personnes les plus toxiques, avec qui vous ne pouvez plus avoir de contact. Quand vous avez essayé en vain toutes les autres techniques, il ne vous reste qu'à rompre avec ces personnes. Vous devez cesser d'éprouver quelque émotion que ce soit à leur endroit, vous les coupez de votre vie et ne repensez plus jamais à elles. Qu'elles vivent ou qu'elles meurent vous laisse froid. Vous ne leur souhaitez ni bien, ni mal. Vous les laissez sortir de votre vie pour de bon. Il arrive que vous deviez sortir une personne de votre vie non pas parce que vous la détestez, mais parce que vous l'aimez. Cette coupure peut être une forme d'amour par laquelle vous établissez des limites et laissez la personne faire son choix. Ainsi, vous ne glisserez pas dans une relation de co-dépendance avec cette personne, ni ne contribuerez à sa toxicité.