Mon propos vient de lectures maçonniques par lesquelles je souhaite démontrer que nos Frères auteurs n’ont pas cogité par simple nécessité de valoriser leur ego. Il y a bien une raison, une motivation à comprendre et à suivre ce que le Maçon apprend dans le livre ainsi que, je le souligne, il apprend dans ce qu’il vit, dans ce qu’il ressent dans la mesure où il perçoit en lui et dans la R.* .L.*. a une influence directe dans sa vie profane quotidienne. Je rejoins le postulat de Von Bertalanffy qui explique lorsque l’on a compris, intégré un système, ce même processus peut se calquer à tous les domaines de l’activité humaine. Ce qui revient à démontrer que ce qui a été expérimenté dans le Temple doit être exploité hors du Temple. Lorsque la méthode est comprise, elle s’applique dans tous les Arts libéraux quels qu’ils soient. Ce qui est en haut est semblable à ce qui est en bas, ce, à tous les niveaux, à tous les degrés et dans toutes les directions.
Le symbolisme maçonnique est opératif, car, lorsque l’on réfléchit sur celui-ci, le symbole opère une transformation de la vision du monde du maçon qui découvre, qui évolue. Il ne sera plus le même, il ne peut rester le même. Tout l’intérêt et la force du symbole sont là, dans ses sens subtils.
Pour illustrer mon propos, je vais me baser sur l’Etoile Flamboyante.
L’étoile s’inscrit dans un pentagramme dont la pointe est en haut. La pointe de chaque branche est le sommet d’un triangle isocèle. Les bases de ces cinq triangles se rejoignent pour former un pentagramme inversé dont les angles mesurent chacun 72°. Il est curieux d’ailleurs de constater que le donjon de Villeneuve Loubet ait cette forme et dont la pointe du pentagramme est orientée au Levant…. et cela n’est pas du au hasard, bien entendu.
L’étoile s’inscrit dans un pentagramme dont la pointe est en haut. La pointe de chaque branche est le sommet d’un triangle isocèle. Les bases de ces cinq triangles se rejoignent pour former un pentagramme inversé dont les angles mesurent chacun 72°. Il est curieux d’ailleurs de constater que le donjon de Villeneuve Loubet ait cette forme et dont la pointe du pentagramme est orientée au Levant…. et cela n’est pas du au hasard, bien entendu.
Déjà l’on peut dire que sa construction est basée sur le nombre d’or désigné par la lettre grecque « pi ». C’est une proportion harmonieuse que l’on retrouve partout, dans la nature, chez l’Homme, et bien sûr dans l’architecture.
Reprenons notre symbole de l’Étoile du Compagnon et faisons comme les bâtisseurs de Cathédrales pour l’édifier. Pour ce faire procédons comme eux.
Mesurons d’abord notre « paume » de main. Puis, la distance, appelée « palme », entre le petit doigt et l’index quand les doigts sont écartés. Et enfin la distance du petit doigt à l’extrémité du pouce que nous appellerons « empan », toujours doigts écartés.
Nous constatons que :
La palme + la paume est égale à l’empan.
L’empan + la paume est égale au pied.
Et que le pied + l’empan donnent la fameuse coudée du Maître bâtisseur, c'est-à-dire la distance entre le coude et l’extrémité de la main.
Ces 5 mesures sont appelées « Quine » et matérialisées par la « Canne » du Maître architecte au Moyen Âge. C’était une tige partagée en 5 longueurs correspondant aux unités de mesures définies ci-dessus.
Nous utilisons le principe du nombre d’or : progression d’une mesure + une autre pour donner une troisième comme dans la progression de Fibonacci (1170 – 1240). 1+1=2 +1= 3+2=5+3 = 8 +5 = 13 etc…. Les matheux diront que c’est égale à 1 + racine carrée de 5, le tout divisé par 2.
Le Maître architecte du Moyen-âge démontre que la divine proportion est applicable à l’Homme, et on la retrouve aussi dans la nature végétale et animale. Le Maître est bien le pape des escargots alors que le Romain n’est que le pape de sa propre vérité révélée. L’harmonie est donc bien cohérente dans toutes ses manifestations et bien entendu l’est aussi dans l’esprit.
En d’autres termes, il faut qu’il y ait cohérence entrela Pensée , le Verbe et l’Action. Autrement il y a dysharmonie, c'est-à-dire tromperie. Si cette tromperie est inconsciente, c’est se mentir à soi et aux autres, si elle est consciente c’est duper l’Autre. Dans ces deux cas, le but véritable est occulté. Dans la réalité quotidienne ainsi que pour la vie en loge, pour nous Hommes et Frères, je ne peux affirmer « pratiquer la Fraternité , en Loge» si je pratique la calomnie envers un Frère hors de la Loge.
En d’autres termes, il faut qu’il y ait cohérence entre
La question, ici, n’est pas de savoir qui est l’auteur de la médisance. Tous, ici, connaissons ou connaîtrons au cours de notre vie maçonnique, de mauvais compagnons, il faut l’accepter. La question est de savoir si ce comportement amoral est admissible de la part d’un Frère?
Pourtant, je fais un distinguo concernant le comportement « caméléon » du thérapeute ou du commercial. Le mimétisme va permettre, au thérapeute de sécuriser le patient afin qu’il accepte une thérapie adaptée, et au commercial que le client accepte le conseil d’achat pour le meilleur produit lui convenant.
Dans le cas du Frère qui calomnie c’est condamnable puisqu’il se parjure, dans le second cas c’est louable puisque aide à la sécurisation et que le but est moral et noble. Ce petit intermède, mes Frères, ne manquera pas de rappeler l’évocation du Pavé Mosaïque à chacun d’entre nous. Le carré noir n’est il pas blanc au recto et la face cachée de notre carré blanc n’est-elle pas noire ? C’est là où je voulais en venir.
Je pars de ma quintessence, de mon « v.i.t.r.i.o.l. », pour m’exprimer sous différentes formes. Cependant ce « Moi » profane est grossier, comme la pierre brute. A partir du Centre, de mon centre, le « Moi », les valeurs changent, évoluent : le haut est une fiction, le bas n’existe pas. Une chose est vraie : l’Evolution s’opère par la verticalité, le « moi » est ici où se trouve le « je suis », à ce niveau actuel. C'est-à-dire que je suis à tel niveau de mon évolution, à tel niveau de ma compréhension, à tel niveau de connaissance….. Et je suis toujours en train de progresser….
La plus grande découverte de notre époque est que l’Homme peut transformer les circonstances de sa vie en changeant ses pensées, ses sentiments, son maintien corporel. Ce n’est pas pour rien que les Maçons se réunissent dans un lieu tenu secret, connu d’eux seuls, obéissant à un Rite particulier. Le Temple intérieur et extérieur ne faisant qu’un, ici.
La pensée est fait de la synthèse du monde extérieur et du monde intérieur. Qui mieux que le symbolisme Maçonnique peut nous faire approcher la Connaissance ?
Par la réflexion, la méditation sur le symbolisme maçonnique, le Compagnon prend connaissance du monde qui l’entoure et que, petit à petit, il considère d’un œil nouveau, projetant son propre « Moi » dans une évolution constante. On ne voit, reconnaît et comprend que ce qui nous est semblable. L’inconnu, d’ordinaire, nous reste masqué ou, pire, nous fait peur et donc nous le rejetons. Ce centre - le Moi - est matérialisé dans notre symbole maçonnique par un pentagramme inversé.
Venons sur la lettre « G ». D’où vient cette lettre au centre de l’Etoile Flamboyante ? Cette lettre n’est pas anodine. Elle est la 5° consonne et la 7° lettre de l’Alphabet… A-t-elle gardé ésotériquement sa valeur primitive de 3 ? Ce qui nous donne 3 + 7 = 10 dont la moyenne est 5. « G » est bien une synthèse des 3 degrés.
Lorsque je regarde la lettre « G » je ne peux m’empêcher de penser à un fœtus dans le liquide amniotique, prêt à naître, prêt à percevoir une autre apparence de la Lumière. Alors que dans le Cabinet de Réflexion, l’impétrant ne sait rien, il n’a aucune conscience de ce qu’il l’attend. Pour l’heure, il est centré sur lui-même, il est face à lui-même. C’est tout.
Lorsque l’App.*. a son salaire augmenté, il se revoit fœtus et sait obscurément que la Lumière qu’il reçoit est différente, plus intense. C'est le passage symbolique entre le stade de foetus , parfaitement constitué grâce aux outils, avec l’aide de l’Amour du Maître qui l’instruit, et le monde de la Lumière. L'Appr .*. qui était jusqu’alors au Septentrion passe au Midi.
Avant,la Lumière devait être tamisée, après l'Apprenti peut alors supporter la vraie Lumière.
Il va, à présent, pouvoir et devoir marcher seul. Tel le fœtus qui petit à petit a construit son Temple intérieur, il prend conscience de naître dans un Temple, sa Respectable Loge Mère. Le Temple intérieur se projetant dans le Temple extérieur : à partir de ce moment, l’un et l’autre ne font qu’un. Faut-il encore en prendre conscience. En construisant le Temple, le Maçon .*. se construit lui-même.
Les Loges françaises du 18° Siècle nous donnaient à rechercher la signification dans les termes : " la Gravitation, la Géométrie, les Générations, la Gnose, les Génies". Leur compréhension faisait entrevoir au cherchant la signification du « Graal », à la fois coupe et feu créateur, feu qui rayonne en lui et autour de lui.
Avant,
Il va, à présent, pouvoir et devoir marcher seul. Tel le fœtus qui petit à petit a construit son Temple intérieur, il prend conscience de naître dans un Temple, sa Respectable Loge Mère. Le Temple intérieur se projetant dans le Temple extérieur : à partir de ce moment, l’un et l’autre ne font qu’un. Faut-il encore en prendre conscience. En construisant le Temple, le Maçon .*. se construit lui-même.
Les Loges françaises du 18° Siècle nous donnaient à rechercher la signification dans les termes : " la Gravitation, la Géométrie, les Générations, la Gnose, les Génies". Leur compréhension faisait entrevoir au cherchant la signification du « Graal », à la fois coupe et feu créateur, feu qui rayonne en lui et autour de lui.
· La Gravitation est une force vibratoire qui relie les sphères, les molécules, les atomes entre eux. Celle-ci est de même essence, de même nature que l’intelligence interpersonnelle. C’est la même vibration, la même gravitation qui s’établit entre les Frères Maçons qui se réunissent en toute Fraternité. C’est aussi un moyen de communication employé entre plusieurs personnes qui se rencontrent et, sans mot dire, (sans maudire) comprennent. S’éveillent ainsi des régions mystérieuses du « moi » qui provoquent une divulgation intime que l’on peut dénommer prescience, une sorte de révélation, un « Euréka ». Certains l’appellent alors la force de l’intuition : cette lumière qui, d’un seul coup, éclaire, révèle l’inconnu et nous oriente vers le bon choix. Combien la connaissent et sont conscients de ce phénomène ?
· La Géométrie est une science qui permet de rechercher l’harmonie dans les formes. Platon avait gravé sur le fronton de la porte de l’endroit où il enseignait « Nul n’entre ici, s’il n’est géomètre ». Curieux pour un philosophe ? Pas tant que ça puisqu’elle devient alors un Art consistant à rattacher des Idées aux Formes afin que cette forme symbole parle, s’exprime, agisse. Déjà Platon professait que les symboles – chez nous les outils – agissent concrètement sur notre esprit, sur notre âme. Pour être plus moderne, je dirais que la raison s’intériorise avant que le sentiment exprime la métamorphose du Frère, à la condition que le Frère veuille regarder ce qui se trouve derrière le symbole et découvre le pot au roses. Tel que l’on le voit à Florence ou sur une façade d’un immeuble niçois près du cours Saleya.
· Par la Génération la vie soutient, sur l’abîme du temps, les Hommes, les animaux, les végétaux comme la Gravitation soutient, sur l’abîme de l’espace, les sphères. Telle la palingénésie, les Idées, les symboles, les Vérités, les actions, l’Amour transcendent les années, des aïeux aux enfants, des Maîtres aux Apprentis, le long d’une chaîne sans fin que nous devons préserver. Oui, cet Amour que je reçois, sans contre partie aucune, je me dois de la transmettre, sans aucune contre partie. Si ce n’est pas le cas, je suppute un retour sur investissement, et, alors, ce n’est plus de la Fraternité , c’est du biseness. Je ne peux m’empêcher de penser que l’homme est soumis aux impératifs de chaînes archétypales et générationnelles, dont chaque maillon est constitué de forces héritées, universellement présentes et dont l’ensemble constitue la structure de l’inconscient. Ce qui induit que le Symbolisme Maçonnique, en tant que pression archétypale, ne peut être considéré comme une vérité extérieure que d’aucuns peuvent galvauder, mais bien comme une Vérité psychologique. Le Maçon transpire l’Être – « Je suis », alors que le Frère qui entre dans le Temple en gardant ses métaux ne fait que paraître malgré son Tablier puisqu’il conjugue le verbe Avoir à tous les temps, verbe qui le rend jaloux, envieux, révélant là, un complexe d’infériorité préjudiciable à son élévation spirituelle.
· La Gnose. Depuis la nuit des temps, l’homme éveillé, se pose ces questions : qui suis-je ? je viens d’où ? où vais-je ? Car si l’Homme vit dans un corps de mammifère, il est bien autre chose : c’est un être pensant, c’est un créateur. Je crée le bien ou le mal, tout en conservant mon libre arbitre, l’aurais-je oublié ? Sous toutes les latitudes, à diverses étapes de son histoire, les hommes ont tenté d’expliquer leur vision par l’introspection, leur relation au Cosmos, de réfléchir sur la vie et sur la mort. La pensée gnostique s’abreuve chez les penseurs Juifs, Egyptiens, Grecs et aussi Hindous, Chinois. Au centre de tout le Cosmos, se tient, debout, l’Homme qui figure le microcosme, confluent de tous les éléments et de toutes les puissances du macrocosme. De cette réflexion naît l’Homme nouveau : le terme « gnosis » : « Connaître » est issus de la même racine que « gignere » Engendrer. Comprendre la Gnose fait appel à l’intelligence intra-personnelle, la capacité de l’homme à comprendre, à réfléchir sur lui-même, par lui-même et pour lui-même. Où l’homme peut-il le mieux s’aider à se comprendre, si ce n’est dans ce Temple, au milieu de vous mes Frères, où la Parole circule ? Dans ce Temple qui est la projection de mon propre Temple intérieur.
· Les Génies. Qui est l’Homme ? Vous mes Frères, moi sommes la somme de ces génies qui ont laissé une trace dans l’histoire. Je citerai Bouddha, Pythagore, Lao Tseu, et combien d’autres comme Mozart, René Guénon, etc. Nous sommes tous ceux-là puisqu’ils nous enseignent encore, qu’ils nous abreuvent de leurs savoirs. Il s’agit bien là du « time binding », c'est-à-dire que le savoir ne se perd pas mais qu’il peut continuer d’évoluer puisqu’il existe notre mémoire d’homme, consignée dans les livres ou dans la pierre. Déjà la bibliothèque d’Alexandrie, fondée en 331 avant JC, comptait plus de 700 000 volumes. Bien avant le sinistre Hitler, le Calife Omar, ordonna l’autodafé de tous les livres qui n’étaient pas conformes à l’enseignement de sa religion, car ceux-ci ne pouvaient qu’être pernicieux. Cet acte de fanatisme fut une grande perte pour l’humanité mais l’Esprit ne peut mourir. Il fut transmis sous le « Maillet » avec les premières Loges appelées « Dar el Echm » - Maison de la Sagesse - qui comprenaient les trois degrés d’initiation.
Comment peut-il l’exprimer dans sa vie de tous les jours ? Les cinq branches de l’Étoile Flamboyante, en tant qu’acrostiche symbolique, me permettent de me le rappeler et, ainsi, me font agir.
Il peut s’appuyer sur les 5 sens : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, et le goût qui déterminent pour chacun de nous la prépondérance de tel ou tel sens, celui avec lequel nous privilégions notre mode de fonctionnement et qui oriente notre vision du monde et, cependant, ce n’est pas uniquement que cela. La symbolique des sens permet aussi de détecter ce que la vue perçoit et ce que l’oreille croit entendre, tout est lié.
Ces cinq sens sont ceux-là même qui rythment les voyages de l'App\ lors de son initiation.
Il peut s’appuyer sur les symboles déjà connus je ne citerais que ces deux là :
· L’équerre qui ne peut être dissociée du compas. Elle est l’attribut de la rectitude et, ainsi, de la mise à l’épreuve de la concrétisation à la loi. L’équerre s’associe à la pensée juste, au choix et donc au cerveau dit gauche. Le compas s’associe à la création, à l’amplitude de la Connaissance et donc au cerveau dit droit.
Les cinq branches de l’étoile flamboyante sont aussi l’Amour, le feu, l’air, l’eau, la terre que l’Homme va employer quotidiennement pour s’exprimer dans ses manifestations et ses créations. Mais derrière ces termes symboliques que se cache-t-il ? Imaginons un cercle que nous allons partager en 4 quartiers. Pour le profane, on va changer les termes, plutôt que d’Amour on va parler d’inconscience collective, d’intelligence cosmique. Pour asseoir mon propos, je vais donc transposer:
· dans le 1er quartier le terme de « feu » par volition, motivation, désir à faire… enfin tout qui est de l’ordre de l’esprit - la spiritualité – ce « feu » relié à la 8° intelligence, celle de l’inconscient collectif, celle d’en haut – l’Amour. Certains verront ici le symbole de l’arbre dont les racines s’abreuvent dans les cieux, le feuillage en direction du sol, ou, comme à Marseille, dans la crypte St Victor, la vouivre qui descend des cieux …….en direction de la terre : l’Amour que le Frère doit puiser en esprit pour le matérialiser sur terre auprès de ses compagnons de Loge et dans son environnement social.
o dans le 2ème quartier, le terme « air » par intelligence. En réalité il n’existe pas une intelligence mais sept. La logicomathématique, lexicale sémantique, la manuelle kinesthésique, la spatiale, l’audio musicale, l’interpersonnelle et l’intra personnelle
· dans le 3ème quartier le terme « eau » par sentiments (au nombre de 4) qui se déclinent et se mélangent telles les couleurs primaires et qui, toutes, peuvent être positives ou négatives. La peur, la tristesse, la colère, la joie.
· et enfin, dans le 4ème quartier, le terme « terre » par notre matérialisation, notre production, notre manifestation sur l’environnement et que je perçois par l’intermédiaire de mes sens. La parcelle 4 est l’effet réalisé, abouti, matérialisé de la cause engendrée par le mariage du « feu » et de l’Amour, la naissance réelle parvenue sur le plan de la manifestation, celui de la vie actuelle. C’est dans celle-ci aussi que vont se manifester Eros et Thanatos.
Par la symbolique des nombres nous constatons que 4 est le premier nombre qui revient à la racine : 1+2+3+4 = 10 = 1
Le Chemin à suivre est bien le feu, la cause, qui puise son inspiration dans l’Amour, l’assimile par l’air, le ressent par l’eau et enfin le concrétise sur le plan visible. Le profane, lui, ne sait pas utiliser son « feu » créateur intérieur puisqu’il suit le chemin inverse du M.*., à savoir la manipulation, pour parvenir à ses fins et satisfaire ses desseins, créant la dispersion. Le chemin de la manipulation est celui pratiqué par l’ignorant souvent aussi auto manipulé par ses propres croyances, ses propres pulsions, sa soif d’avoir, ses névroses, ses compensations. Le Maçon qui n’a pas ces scories, ayant poli sa Pierre, se sert du feu, s’inspire de l’Amour. Il crée, cette force qui rassemble ainsi ce qui est épars.
Le 5 est le nombre de l’Homme conscient. C’est dire que l’effet – 4 ou concrétisation – est la résultante du 5 qui a fait son chemin consciemment à partir du 1 et de l’Amour.
Voilà aussi pourquoi Leonardo de Vinci représente l’homme parfait, bras et jambes écartés, inscrit dans un cercle et dans le carré – compas et équerre. (Certains parlent de quadrature du cercle). C'est-à-dire que le Maçon doit créer et manifester, s’exprimer, au dehors, à partir de ses talents innés et acquis dans le Temple et non le contraire. Je prends conscience de ma responsabilité de M.*. – qui se doit d’être un modèle – devant un profane.
La Lumière , Vénérable Maître, lui répond le Premier Surveillant.
Lorsque je demande à un élève de Terminale de me joindre sur une feuille de papier, en 4 lignes droites, sans lever la main, les 9 points tracés trois par trois, placés les uns au-dessous des 3 précédents et représentant un carré, il ne peut trouver la solution qu’en faisant le pas du Compagnon. C'est-à-dire en sortant du cadre, en explorant l’inconnu tout en restant fixé au connu, ainsi il progresse dans la Connaissance.
Enfin je conclurai par le Rituel d’ouverture :
Frère Premier Surveillant qu’avons-nous demandé lors de notre première entrée dans le Temple demande le Vénérable Maître en chaire.
Que cette Lumière nous éclaire !
En effet, pour les Francs-maçons, la Lumière représente la vérité et la connaissance. C’est en accédant à la connaissance et à la vérité qui ne sont pas révélées, au contraire des religions, mais à construire que l’homme se libère de ses passions, de ses peurs et de son ignorance. C’est de cette façon qu’il conquiert sa liberté.
Oui, le symbolisme maçonnique n’est pas insignifiant ni dû au hasard. Son utilité, comprise et ressentie profondément, sincèrement, façonne indubitablement l’homme, en fait un Maçon, fait naître un Maître digne de ce nom en toute humilité.
Novembre 2007