mercredi 30 novembre 2011

Qui était l'épouse de Mitterand ?

Cet article fait suite à «la part d'ombre des Obédiences maçonniques » que j’ai écrit en mars dernier. (Voir sur ce Blog)

La Vérité sort, toujours, à un moment ou à un autre, du puits. 

Depuis le décès de Danielle Mitterrand, on ressasse à l'envi sur les
 ondes le mythe de "la jeune résistante qui rencontra François à Cluny
 (Saône et Loire), chez son père, et fut de tout temps habitée de
 convictions de gauche".

 Le mythe est beau, il fait pleurer les socialistes, mais ce n'est pas
 de l'Histoire.

 En 1941, Danielle était résistante c'est vrai, mais pas toute seule,
 bien sûr, avec et à cause d'Henri Fresnay, jeune militant de la droite
 nationaliste qui venait de créer le Mouvement de Libération Nationale.

 Les communistes collaboraient alors avec les nazis (pacte
 germano-soviétique), les socialistes étaient entrés en masse à Vichy
 avec l'extrême-droite.

Les Gouze-Renal habitaient Vichy.

 Christine Gouze-Renal, la soeur de Danielle travaillait à la
 Commission de censure cinématographique (dans le cinéma déjà...les
 Gouze-Renal).

 C'est à Vichy, et non pas à Cluny, que Christine présenta sa soeur
 Danielle à François Mitterrand, responsable de la protection du
 Maréchal avant de devenir Secrétaire d'Etat aux Anciens combattants.

 Il venait de recevoir des mains du Maréchal la Francisque n° 2202.
 Danielle devint sa maîtresse. ...

 Henri Fresnay avait lui aussi une maîtresse, arrêtée en 1942, puis
 évadée,qui s'était réfugiée chez les amis d'Henri, les Gouze-Renal,
 s'y croyant à l'abri puisqu'ils étaient vichystes. Mais elle fut
 "retrouvée" par la Gestapo chez les Gouze-Renal, le 28 mai 1943. Elle
 fut à nouveau arrêtée, les Gouze aussi, et tout le monde fut
 longuement interrogé par Klaus Barbie, sauf Danielle. Dans le
 procès-verbal de l'instruction de Barbie (retrouvé en février 1983
 après son arrestation), on a la stupeur de découvrir que ce dernier
 trouva Danielle charmante, parfaitement exquise et qu'il eut
 bizarrement envie de ne rien lui demander.

Puis il fit relâcher toute la famille Gouze.

 A quoi fut due cette subite bienveillance du bourreau nazi ?

 Mireille Albrecht a elle aussi raconté l'histoire de l'arrestation de
 sa fille (Ed. Lafont 1987).

Traumatisé par cette arrestation, le père Gouze partit avec femmes et
filles à Cluny, en Saône et Loire.

 C'est là que François les rejoignit en 1944 pour demander la main de Danielle.

Entre temps, ayant compris que les Allemands allaient perdre la
guerre, il avait rejoint la Résistance dans le groupe du "Petit
Charles", Charles Pasqua ! Qui lui confia la fabrication de faux
tampons allemands pour de faux papiers.

 Le surnom de Mitterrand était Marland, mais "capitaine", c'est lui qui
l'a rajouté pour se présenter au père de Danielle.

 Après la guerre, le couple Mitterrand fréquenta les milieux
 d'extrême-droite, et notamment maître Tixier-Vignancourt, dont le
 secrétaire était le jeune Jean-Marie Le Pen, et Bertrand Renouvin,
fondateur de La Nouvelle Action Française.

 Puis ils jugèrent qu'il y avait plus d'avenir dans le socialisme que
 dans l'extrême-droite pour des jeunes gens ambitieux, ils avaient
 raison. Ils y entraînèrent leurs amis Charles Hernu, ex-chef du Bureau
 de propagande ouvrière du Maréchal et Roland Dumas, ex-membre des
 Jeunesses Vichystes, section de la Forêt de Tronçais !

 On comprend mieux pourquoi Tixier et Renouvin encouragèrent les
 membres de leurs partis à voter Mitterrand plutôt que Giscard ou
 Chirac, pourquoi Mitterrand favorisa l'ascension du FN, pourquoi il
 faisait chaque année fleurir la tombe du Maréchal, pourquoi il
 recevait son vieil ami Bousquet à sa table.

 Danielle n'a donc pas toujours été la passionaria de gauche que l'on
 décrit maintenant.

Il est regrettable que Monsieur Hollande qui brigue la Présidence de la République se réfère à Mitterrand. Lorsque l’on connaît le parcours politique ambiguë de celui qui se fit élire comme homme de gauche mais qui fit une politique en défaveur des classes sociales les plus défavorisées, et, qu’aujourd’hui Monsieur Hollande loue la « grande dame » qui a toujours été habitée par ses convictions de gauche, je me pose la question : s’abuse-t-il ou veut-il tromper ses électeurs comme le fit son mentor ?

Tout humaniste de cœur – l’homme de conviction humaniste n’est pas forcément un homme de gauche - connaît les pérégrinations politiques de l’entourage de Mitterrand et sait qu’il ne faut pas être dupe de leurs tromperies.