vendredi 31 décembre 2010

Le communautarisme rampant met-il notre République en danger ?

Il y a bien longtemps, les hommes vivaient en tribu, disséminés ici et là de part le vaste monde.
Parfois il fallait plusieurs jours de marche pour rencontrer une autre tribu, une autre communauté.
Chacune va développer une forme de pensée, un mode de fonctionnement par rapport à son environnement géographie – montagne ou plaine, collines ou bord de mer -, de la personnalité de son chef ou de ses chefs.
Toutes pourtant vont développer une communication verbale et non verbale, signe de reconnaissance et aussi d’appartenance à sa tribu identique.
Il est certain, qu’une tribu prés de la mer, va étendre sa curiosité vers l’au-delà, chercher à voguer, alors que celle qui est entourée de montagnes n’aura pas les mêmes pensées. Du haut d’un sommet, l’étendu ne sera pas le même pour l’une ou pour l’autre.
Certains se regrouperont au centre du refuge pour se réchauffer, comme au Japon, et d’autres laisseront la place vide au centre comme au Moyen Orient. Certains, vivant dans un milieu propice à la culture se sédentariseront, d’autres où la terre est ingrate, seront nomades.
Toutes auront cependant en commun la notion d’un au-delà, toute chercheront dans les étoiles et les luminaires réconfort, une quête dans un dieu ou plusieurs. En fait, chaque tribu va imaginer différents dieux en fonction de son environnement.  Pour certains, ils découvriront le mythe des incantations et d’autre le mythe du soleil. Au fil des siècles certains s’apercevront qu’ils ont en commun une forme de symbolisme. Des archétypes seront souvent communs à tous les hommes.
Les Humains sont à la fois identiques dans leur essence et différents dans leurs comportements.
Puis au fil des rencontres, des tribus s’apercevront qu’ils ont beaucoup de point en commun dans leur comportement lorsqu’ils habitent des régions voisines ou identiques. Cela va créer des rapprochements, des alliances, voire des fusions : l’union fait la force. Ces entités territoriales seront cependant assez longues à se mettre en place. Par exemple la France, avant d’avoir sa dimension actuelle, mit un bon millénaire en partant de l’Ile de France.
Qu’est ce qui peut cimenter un groupe d’hommes, un pays. C’est avoir en commun une culture. La culture est la langue, des épreuves vécues en commun, une histoire, une religion, une pensée, un désir d’un avenir commun.
Que nous allions de Lille à Marseille ou de Brest à Strasbourg, tous ressentent une appartenance à un devenir commun et tous peuvent l’exprimer dans une même langue. Bien sûr nous sommes attachés à nos régions, à nos villes, à nos quartiers qui sont souvent l’endroit où nous avons grandi, où nous avons ressenti nos premières expériences. Ce lieu est pour nous le lieu privilégié où pendant des siècles, les voyageurs souhaitaient reposer en paix. Je prends pour exemple ce petit village de Scaër en Bretagne, où la terre rare, sur ce caillou de granite, beaucoup partaient aux U.S.A et revenaient pour finir au cimetière du village. Pendant des décennies, ils s’étaient dispersés, travaillant ici ou là dans le Nouveau Monde, se retrouvaient à l’automne de la vie encore rassemblé comme s’ils s’étaient quittés la veille.
On sent que la terre qui nous a vus naître et commencer à grandir est comme une racine qui nous lie la vie durant à elle. Puis vient d’autres racines aussi solides que la précédente comme la langue, l’habitus primaire que sont nos parents, leurs origines, puis l’habitus secondaire qui nous façonnent tous dans la culture commune d’une région, d’un état par sa langue, son histoire. Celle-ci, nous vient des grandes civilisations de l’arc méditerranéen avec l’Egypte, la Mésopotamie, les Grecs qui nous ont façonnés par une culture basée sur l’écrit.
Un autre ciment vient renforcer l’ensemble : la croyance et l’histoire de cette croyance dans une région donnée. Je pense au Catholicisme, au Protestantisme, au Judaïsme et plus loin aux Cathares encore prégnant dans le Sud Ouest. Toutes ses croyances viennent d’une même origine en un seul dieu symbolisé par le soleil ou la lune.
Comme l’a si bien démontré Abraham Maslow avec sa pyramide, l’homme a un besoin d’appartenance à satisfaire. C’est le ciment qui lie chaque homme à un groupe, une tribu, une communauté. Les moyens utilisés sont la même croyance en …, la langue, le drapeau, un pays, etc…..
Lorsque nous regardons la carte de l’Europe, nous percevons par exemple l’unité des habitants autour d’une croyance et d’une langue en Pologne, alors qu’il n’existe pas de barrière géographique.
Ainsi, dans cette Eurasie, des groupes d’hommes se sont formés au delà de la tribu en groupes plus important cimentés par une même langue, des coutumes identiques.
Je prendrais pour exemple trois pays qui avaient réussi d’intégrer des populations issues d’origines diverses : les U.S.A, la Hollande, la France.
En 1620, le Mayflower accoste les côtes du Nouveau Monde. Les premiers colons fuient la dicta catholique. Au fil des ans, des millions d’Européen vont s’y installer, et, bien que la langue, pendant des décennies, fluctuera entre l’Anglais ou l’Allemand, tous avaient pour ciment le meeting pot, où chaque arrivant avait sa chance de faire fortune. Les U.S.A représentait l’Eldorado, la réussite, la liberté d’entreprendre.  
Mais voilà, le problème de la communauté noire amena la Guerre civile. L’Unité des U.S.A. trembla entre 1861 et 1865. Aujourd’hui, deux communautés peuvent s’affronter entre les Hispaniques et les Saxons. Si des intérêts économiques viennent à diverger, il peut y avoir des problèmes. Et il existe toujours des problèmes de minorités religieuses dont certaines se font fait remarquer le 11 septembre 2001. L’Esprit d’origine des U.S.A en prend un coup.
La Hollande, pays du nord de l’Europe, avait pour principe d’accueillir les retentissants de ses anciennes colonies d’extrême Orient. Bien que très différents dans leurs coutumes, leurs religions, tous les habitants de ce pays vivaient en parfaite harmonie grâce à un consensus basé sur le respect de l’Autre.  Celui-ci vient d’exploser avec l’assassinat du réalisateur Théo Van Gogh.  Ce réalisateur dénonçait les excès d’un Islam (qui se traduit par « soumis à Allah ») radical et les dérivent d’une société multiculturelle. Aujourd’hui se pays se divise.
En France, notre histoire qui depuis mille ans, partant de l’Ile de France, nous avons une pratique de l’intégration d’abord des régions. Puis, François 1er sut cimenter la France par la pratique d’une même langue par l’Ordonnance de Villers-cotterêts en 1539. Enfin notre histoire au Siècle des Lumières au XVIII° Siècle amena les Droits de l’Homme. Que l’on soit Brestois, Lillois ou Bordelais, nous sommes d’abord Français unis par le Chant de Rouget de l’Isle qui deviendra notre hymne national. Le rayonnement de notre humanisme intégra, avec succès, des millions d’immigrants venant de tous les pays du monde.
Or aujourd’hui un grand danger nous guette.
Si nous n'y prenons garde, nous donnerons raison à Platon qui prédit qu'après la Démocratie, la dictature survient. L'Histoire nous l'a déjà montrée tant à Rome avec Mussolini, qu'en France avec Napoléon… De plus la « Res Publica » étant littéralement la « chose publique », donc appartenant au peuple, mourra certainement si ce même peuple ne vient plus entretenir sa flamme un peu comme si on laissait mourir un feu dans l’âtre. Le Siècle des Lumières :
-         Voltaire s'est battu pour la liberté d'expression.
-         Montesquieu, nous assurant que l'égalité de tous devant la loi par cet axiome « Le droit à la différence amène toujours la différence des droits », fit accepter aux Français notre unité abolissant le communautarisme.
Aujourd’hui :
-         le Citoyen reste perplexe entre les valeurs auxquelles il est attaché et la réalité de tous les jours.
-         une dérive au communautarisme aveugle nos Politiques et, ce, quelque soit leur inclination.
Hier :
-         en Allemagne, Hitler divisa son pays entre bons et mauvais Allemands selon un critère hypocrite trouvant sa racine dans la religion. Ce modèle fit d'abord frissonner l'Europe avant de l'anéantir.
 Hier comme aujourd'hui, nous recherchons le compromis confondant ensemble peur et violence.
Comme nos pères nous avons peur du Nationalisme naissant, aujourd'hui devant l'islamisme, car ces deux pestes sont porteuses de violence. Ici, je parle non de la religion musulmane mais bien de l'Islamisme qui réduit l'adepte à se soumettre à une volonté insupportable et inacceptable de certains individus sectaires et fascistes. Hier notre peur, notre manque de conviction, notre manque de foi en nos valeurs, en nos Pères qui bâtirent la République, la Démocratie, nous ont conduit au Régime de Vichy et sa désolation.
A l'époque tous ou presque, les Politiques et grands commis de État, se retrouvèrent derrière Pétain (Jean Paul Martin directeur de cabinet du chef de la Police, René Bousquet, sous Préfet puis secrétaire général de la police de Vichy, qui fut assassiné durant la Présidence de Monsieur Mitterrand, et lui-même ancien commis sous le Régime de Vichy, et combien d’autres noms que l’Histoire dénonce) : les Maurassiens, les écoles catholiques, les biens pensants, tous firent la curée sur les Républicains réduits au silence, sus aux Libertés individuelles. 
Ce régime fascisant avait troqué les droits de l'homme pour ceux des communautés.
En ces temps noir du régime de Vichy, déjà les actions politiques menées conduisaient à l'inadaptation du système républicain basé sur la Laïcité et l'égalité de tous devant la Loi.
La loi faisait des discriminations entre les habitants d'une même citée en vertu de critères voulues et imposées par le Pouvoir non par la raison. Il y avait plus à gagner, à l'époque, à diviser plutôt qu'à rassembler. La France terre d'accueil, devint terre d'exclusion au même titre que ces voisins, États fascistes –Allemagne, Italie, Espagne -. La peur de l'autre, le repli sur soi, face à la violence prévue puis subie durant ce régime fut le terreau du communautarisme.
Ce qui est paradoxale est que cette peur de l'autre institutionnalisée par l'Autorité engendre fatalement la violence.
L'histoire regorge d’exemples. Ces Régimes en instaurant le communautarisme politique, religieux, géographique, condamnait la liberté, l'égalité selon l'axiome de Montesquieu.
Montesquieu, Philosophe et Franc-maçon, voyait juste : "Le droit à la différence amène toujours la différence des droits" !
 Sommes-nous à la veille de pareilles horreurs ?
Nous assistons à une guerre contre la Civilisation, à un travail de sape contre la Démocratie :
Nos Républicains d'hier, Diderot, Sade, Léon Blum, Jaurès, Rocard et combien d'autres dont l'inclination s'ouvrent vers une démocratie plus humaniste, plus sociale, seraient ils devenus des "has been" ?
 La Classe politique française, à commencer par les leaders, morcelle l'unité française en accentuant les inégalités sociales, les uns rejetant sur l'autre groupe social leur mal être. C'est la faute à ..... , c'est la faute aux ....... Il faut trouver le bouc émissaire pour se faire une virginité et surtout diriger vers autrui ses propres manques.
Chaque leader défendant un groupe comme une clientèle susceptible de lui apporter un Pouvoir facile par son vote.
Cette classe politique dont les uns et les autres essaient de se neutraliser par des arguments fallacieux en prenant à témoin une partie de la population fait fi des valeurs Républicaines. Tout est prétexte à médire, à déformer, à diviser, à manipuler en fonction des objectifs c'est-à-dire obtenir des voix aux urnes.
C’est un constat malheureux quand on pense que pendant plus de deux Siècles, la République a été le phare éclairant le monde.
L’Histoire va-t-elle encore se répéter ? Une surenchère politicienne, surfant sur le malaise social, sur la peur de l'avenir, sur une guerre larvée entre communautés économiques ou religieuses qui ne donne pas son nom, favorise la désintégration comme ce fut le cas dans les années d'avant la déflagration inéducable : problèmes sociaux, problèmes économiques qu'un Hitler solutionna, en apparence, d'une manière radicale certaine.
Peut-on être un homme de compromis face aux dangers des extrémistes religieux ?
 Certains se compromettent en pensant et argumentant que la Laïcité n'est pas favorable à la liberté de croire en son dieu ou en arguant que cela ne suffit pas. Toucher à la Laïcité est ouvrir la boite de Pandore qui est la porte ouverte au communautarisme, école de la peur,  agent de la violence.
En contournant la loi de 1905, en touchant à la Laïcité, on casse le pack républicain en ouvrant toute grande les portes aux dangers du communautarisme, enfermant l'individu dans des groupuscules minoritaires parfois fascisant et dangereusement actifs dans la déstabilisation de la Démocratie Républicaine.
 NON !
Seule une position ferme quant au respect des Lois de La République est. Tout compromis fait à des idéologies fascistes et totalitaire font reculer nos libertés et par la même notre Démocratie, notre République.
Face à des solutions de compromis – ou de compromissions – comme si entre les idéologies totalitaires, les obscurantismes religieux affichés qui ne résistent pas aux tentations des attentats, de la violence urbaine, aux dégradations des outils de travail, il puisse y avoir une possible négociation. On ne peut revivre, une nouvelle fois, Munich.
 J’ai dit
Novembre 2005.

Les aspects de la Fraternité

Notre devise républicaine est : Liberté, Egalité, Fraternité.
Pourtant, il me paraît parfois très difficile d’agir en accord avec mes valeurs.
Je crois profondément dans la Liberté. Mais je demande aux autres de restreindre leur propre liberté pour respecter ma liberté et celle des miens. Il y a donc une limite négociable.
Je crois profondément en la valeur d’Egalité. Mais bien que révolté par l’inégalité des chances dans notre société je n’ai pas hésité à faire bénéficier mes enfants de tous les atouts possibles, comme par exemple « l’ascenseur social » que me permet l’appel à la Fraternité de mes Frères bien placés dans telle ou telle organisation…..
Cependant notre Etat de Droit m’aide en définissant les champs d’action de la Liberté et de l’Egalité. Il ne vise pas à instaurer une égalité parfaite entre tous les citoyens. Il ne leur offre que l’Egalité devant la loi. Il ne vise pas à instaurer une Liberté mythique, sans entraves. Il définit très précisément l’exercice de libertés, au pluriel, celles de s’exprimer, de pratiquer un culte, de voyager, de fonder une entreprise ou une association etc., sous réserve d’avoir un casier judiciaire vierge et d’être à jour de ses impôts et taxes, d’être de bonnes mœurs.
La loi institutionnalise ces grandes valeurs en tenant compte des inférences du principe de réalité dans une vie en société. C’est ainsi que dans la majorité des cas je peux estimer que mes comportements sont cohérents avec mes valeurs de référence, du moins, au sein d’un Etat de Droit.
Une valeur cependant me pose problème, c’est la Fraternité.
Oui, je le confesse, je suis un bien mauvais frère. C’est ainsi que par un hiver particulièrement glacial j’ai laissé des SDF camper sur les bords du Var à côté de Cap 3000, sans leur proposer l’abri de notre garage et j’approuve nos dirigeants politiques quand ils limitent l’immigration.
Mais là notre Etat de Droit ne m’aide pratiquement pas à  soigner mes états d’âmes.
En effet notre appareil législatif ne s’inspire pratiquement pas de la Fraternité bien que celle ci soit le troisième terme de la devise républicaine depuis 1848.
En analysant certaines dispositions du code civil on peut cependant distinguer qu’elles pourraient être les limites extrêmes d’une Fraternité institutionnalisée. C’est ainsi que la loi nous impose d’assister les personnes en danger sauf si cela nous conduit à menacer notre propre survie. Ne pas le faire nous rend passible d’être sanctionné par la loi.
C’est ainsi qu’une autre loi, toujours en vigueur, (qui date du 1er Empire) nous impose une obligation alimentaire vis à vis de nos ascendants pour réprimer, je cite,  un éventuel « égoïsme excessif » de notre part… Le caractère excessif de l’égoïsme relève exclusivement de l’appréciation du juge, aucune définition, cependant, n’en est donnée par la loi.
Dans un film célèbre « LIFE BOAT » (1943) Hitchcock développe cette parabole de naufragés réfugiés dans un canot de sauvetage, contraints pour assurer leur survie de couper les mains de ceux qui, en s’y agrippant pour échapper à la noyade, menacent de faire chavirer l’embarcation.
Le domaine d’une Fraternité institutionnalisée pourrait ainsi se situer entre le comportement de celui qui se jette à l’eau pour libérer une place au profit d’un autre naufragé et celui qui coupe des mains pour simplement assurer son confort ou sa survie.
Entre ces deux extrêmes : l’égoïsme excessif de celui qui ne vient même pas au secours des membres de sa famille et la philanthropie excessive de celui qui accepte de se mettre délibérément en danger pour sauver la vie de l’autre,  il appartient à chacun de décider en son âme et conscience, jusqu’où le conduira sa conception de la fraternité.
Dans une société dominée par la rareté économique, et la quête effrénée du bien être, on constate tous les jours et singulièrement les soirs d’élections, que dans son canot de sauvetage personnel, le citoyen est abandonné à son libre arbitre par la loi, et que celui-ci va plutôt vers l’égoïsme excessif que vers la philanthropie et la philadelphie (amitié fraternelle). C’est un simple constat que je fais ici.
Appartient-il à l’Etat de droit de  définir le domaine de la Fraternité et ses modalités d’application entre ces deux pôles extrêmes du comportement humain ? Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait pour la Fraternité comme elle s’est engagée à « encadrer » la Liberté ou l’Egalité ? Je pose la question.
Actuellement les lois de notre pays ne reconnaissent que la Fraternité naturelle entre les membres d’une même famille biologique. C’est à eux seuls que notre droit reconnaît des privilèges, les exonérant de certaines lois générales. C’est ainsi que ni la mère ni le père  n’ont obligation de témoigner contre leur progéniture, ni les conjoints entre eux, c’est aussi l’ensemble des dispositions rangées sous l ‘appellation d’immunité familiale, ce sont aussi certaines dispositions de la loi de finances.
Mais les lois de notre pays sont muettes en ce qui concerne des dérogations à la loi générale qui seraient fondées sur l’appartenance à des « pseudo familles symboliques » telles par exemple que les corporations, les syndicats,  ou la Franc-maçonneries.
Pourtant, mon Frère, ici présent, peut être plus proche de moi que mon frère biologique avec qui je peux être en procès par ailleurs ?
Le législateur ne reconnaît qu’une seule famille : la famille biologique. C’est ainsi que tout passe-droit accordé illégalement par un Franc-maçon à l’un de ses Frères est susceptible d’être sanctionné par la Justice. Est-ce normal ? Le principe de liberté de choix n’est-il pas, là, annihilé ?
Et de fait, légitimer des exceptions à la loi qui seraient fondées sur la fraternité unissant les membres de « pseudo familles symboliques » telles que la Franc- maçonnerie ne conduirait-il pas à éclater la société en multiples clans ?
Que peut penser Montesquieu qui affirme que, je cite : « Le droit à la différence peut rapidement conduire à la différence des droits ». Mon principe d’Egalité en pâtirait.
Faire vivre la Fraternité dans un Etat de droit pose donc de multiples problèmes.  Que dire sur le problème central auquel notre civilisation est confrontée au sein de la mondialisation ? Ainsi apparaît vite la difficulté qu ‘elle éprouve à faire vivre le principe de Fraternité universelle dans ses rapports avec les pays du Tiers monde.
Aujourd’hui l’ouvrier français, peu qualifié, situé au bas de notre échelle économique, bénéficie d’un pouvoir d’achat et d’une espérance de vie très supérieure à la moyenne mondiale. Il vit dans une société démocratique dominée par la sécurité et le progrès. Dans le même temps l’enfant indien, africain, brésilien, indonésien et aussi en Roumanie ou en Bulgarie, si près de chez nous, reçoit une rémunération cent fois plus faible pour un travail à la pénibilité maximum, dépense son énergie à survivre et meurt relativement jeune après avoir vécu comme un citoyen de seconde zone brimé par des régimes qui ne disent pas leur nom.
A l’aune de la Fraternité universelle l’ordre du monde actuel est à proprement parler scandaleux.
Et pourtant un rééquilibrage entre les conditions de vie des travailleurs du Nord et celles de leurs frères du Sud  ne semble pas pouvoir être envisagé même à moyen terme.  Peut-on, en effet, croire que les Frères du Nord au nom de la fraternité universelle seraient disposés à laisser amputer leurs salaires de 80% - aller, baissons les seulement de 50% - et à abandonner leurs conditions de vie privilégiées au profit de leurs frères du Sud ? Interrogeons-nous mes Frères et soyons loyaux et sincères envers nous.  Nous préférons éluder la vérité, la notre, à ceux qui ne peuvent nous entendre !
Dans un monde dominé par la rareté économique et les déséquilibres structurels entre le Nord et le Sud, sur une planète où s’annoncent des luttes féroces pour le partage de ressources naturelles comme l’eau, la nourriture ou l’énergie de plus en plus menacées, doit-on s’acharner contre toutes évidences à proclamer l’avènement proche de la Fraternité Universelle ? Alors que nous assistons à des marchandages où le possédant préfère jouer gagnant pour lui et perdant pour l’autre, où celui qui détient une part de richesse peut la vendre cher pour sa survie car celle-ci s’amenuise !
Depuis plus de vingt ans la plupart de ceux qui partagent nos valeurs - Progrès et Justice sociale, Liberté, Egalité, Fraternité - éprouvent des difficultés croissantes à préserver la cohérence de leurs actes avec ces valeurs, la logique de leurs choix moraux avec leurs choix politiques.
Combien de militants ? Combien de Maçons ?, oui combien de Frères et Sœurs ai-je vus, écartelés entre leurs idéaux et leur sens des réalités, préférant jeter l’éponge plutôt que d’accepter comme nécessaires, sur fond d’exclusions et d’injustices sociales, les charters, les barrières aux frontières et la chasse aux clandestins. Etre déchiré, entre idéal maçonnique et réalité économique. Que faire face à ce choix pervers. Quoique le Maçon fasse, le cœur saigne : donner à manger à l’immigrant et, se priver ? Ne pas donner et les priver ? Où se trouve le juste milieu ? Où apparaît et disparaît la Fraternité ?
Dans tous les pays européens, l’Extrême Droite – et certainement ailleurs aussi - a parfaitement exploité cette situation en mettant le doigt sur le phénomène de l’immigration et ses conséquences, c’est à dire là où précisément se révèlent les contradictions entre les valeurs démocratiques et les réalités concrètes.
 En France, l’idéalisme des forces républicaines a ainsi fait le lit du Front National en lui abandonnant par jusqu’au-boutisme idéologique et quelque peu dogmatique le principe de réalité, de n’avoir pas voulu observer, traiter et / ou tenter de répondre courageusement à ce sujet ô combien sensible.
Pour ma part je n’ai plus l’âge des idéalismes désespérés et inefficaces. Pour pallier les silences de la loi et résoudre les contradictions entre le principe de réalité et mes valeurs j’ai formulé pour moi-même l’EMI : l’Equation Morale Imparfaite que je vous livre :
·         Article 1 de l’EMI : Prioritairement il est de mon devoir d’assurer la survie et la qualité de vie des membres de ma famille et de moi-même.
·         Article 2 de l’EMI : Complémentairement j’établis des solidarités réelles au sein de pseudo familles symboliques qui me permettent d’améliorer mes conditions d’existence matérielles comme spirituelles en même temps que celles des Frères et des Sœurs et, ce, dans le respect de la loi républicaine dans la mesure où ces actes ne contredisent  pas l'Article 1.
·         Article 3 de l’EMI J’étends une conduite fraternelle à l’ensemble des hommes de tous les continents sous la condition expresse de ne pas mettre en péril par angélisme et charité  l’ensemble de ce fragile édifice et sous réserve que mes actes ne soient pas en contradiction avec les Articles 1 et 2.
L’Équation Morale Imparfaite définit les conditions d’exercice à moyen terme d’une fraternité limitée. Elle a le mérite de rendre acceptable le fait que je n’ouvre pas ma maison aux SDF, que je ne sois pas favorable à l’ouverture incontrôlée de nos frontières. L’EMI me permet d’œuvrer au mieux pour tous mes Frères, comme pour les miens, sans que je me sente fautif de mes limites. Elle a aussi le mérite de concilier mon besoin de vie qui s’exprime par mon instinct de conservation et aussi par mon besoin d’aller vers vous mes Frères et mes Sœurs car j’ai besoin d’échanges, j’ai besoin de miroir, j’ai besoin d’amour.
Certains diront que mon EMI n’est faite que pour me donner bonne conscience ? Je leur rétorquerai que cela vaut bien les condamnations hypocrites de l’état du monde proférées par des moralistes aux comptes bancaires bien pourvus et souvent relayés par des idéalistes inconséquents et irresponsables compte tenu des enjeux et des choix de vie de nos concitoyens et de notre République.
Nous acceptons que la Liberté et l’Egalité, principes universels, par essence sans limites, aient leurs champs d’application définis de manière restrictive par la Loi, et la Fraternité alors, pourquoi en est-elle exclut ?
Le choix de l’Extrême Droite n’est pas recevable, le laxisme n’est plus envisageable non plus.
Devant le silence de nos institutions le rôle de L’EMI est de proposer une interprétation, certes  limitée, mais concrète de la fraternité. Le père de famille, qu’il soit d’origine européenne ou du Tiers monde vivant en France est bien obligé, lui, de tenir compte des impératifs concrets de son budget, et l’Etat, non ? L’Etat est bien la somme et le reflet de tous ces pères de famille vivant sur ce sol Républicain ?
 Cependant, cela ne veut surtout pas dire que je doive me satisfaire de la mondialisation telle qu’elle se met en place sous nos yeux où le libéralisme à l’état pur s’en donne à cœur joie.
Ne nous le cachons pas, pour que la Fraternité Universelle inspire la mondialisation plusieurs conditions devraient être réunies :
1.       Que soit vaincue la rareté des produits et services au plan mondial
2.      Que soit généralisée la notion d’Etat de droit
3.      Que soient institutionnalisées la Solidarité et la Fraternité entre tous, pays et individus
4.      Que soient rééquilibrés les termes des échanges entre pays industrialisés et pays en voie de développement.
5.      Que soit mis en place un système de gouvernement mondial disposant des moyens de réaliser ce programme. Ceci dit, cela peut être au détriment de la Liberté.
Dans un siècle ou deux ou plus, nos descendants, ayant instauré le règne de l’abondance, pourront appliquer ce principe auquel l’état actuel de notre monde ne nous permet que de rêver.
Une condition humaine unique a pour corollaire le devoir de Fraternité et de Solidarité.
La solidarité est fille de la Fraternité. Elle a l’avantage de pouvoir se légiférer, la Fraternité non. C’est ce que nous faisons actuellement. Jusqu’où pouvons-nous aller ?
1.       A trop légiférer, l’action d’agir de l’Homme sur l’Homme, peut tuer la Fraternité qu’exprime naturellement tout homme de bonnes mœurs.
2.      Partant de cet axiome, est ce que notre Devise Républicaine ne perd elle pas de son âme si la Fraternité qui la compose est anéantie par la solidarité ?
3.      Cultivons la Fraternité, la solidarité suivra d’elle-même.
Nous savons que de longs et pénibles efforts seront nécessaires avant que notre tâche ne soit achevée, que la pierre est à peine dégrossie, que l’heure du repos n’est jamais arrivée et que nous allons, mes Sœurs et mes Frères, nous consacrer à notre travail.

J’ai dit.
Louis Peyé
le 17 juillet 2006   

Du Front Populaire au Front National.

Dans la mythologie de la Gauche française, c'est en réaction à la journée d'émeutes menées par les ligues (Action française, Jeunesses patriotes, etc.) le 6 février 1934 que les partis de gauche décident de s'unir contre « le danger fasciste » et les tentatives de l'extrême droite pour établir en France un régime dictatorial équivalent à l'Italie fasciste.
En fait, si socialistes et communistes sont authentiquement convaincus qu'ils viennent de connaître une tentative de coup d'État concerté en vue d'établir un régime autoritaire, ils réagissent d'abord en ordre dispersé. À la fois concurrents et adversaires depuis la scission survenue lors du Congrès de Tours de la SFIO (1920), qui a vu la formation de la SFIC qui deviendra plus tard le PCF, les deux partis ouvriers peinent à renouer le dialogue. Pour les communistes, qui suivent scrupuleusement les instructions de la Troisième Internationale, le capitalisme est entré dans sa « troisième phase » : il va bientôt connaître une période de crise qui le poussera à agresser l'URSS. Lorsque ce conflit, qu'ils pensent inévitable, surviendra, les communistes auront pour tâche de lutter énergiquement contre la bourgeoisie, quel que soit le bord politique du membre du parti communiste (de ce point de vue, les radicaux ou les républicains-socialistes sont assimilés à la droite et taxés de fascistes). Fondamentalement révolutionnaire, le PCF considère même que le combat doit s'étendre à la SFIO, coupable de contribuer à faire avorter la Révolution en prônant des politiques réformistes.
Pourtant, ce 6 février déclenchera une dynamique qui l'emportera peu à peu sur les querelles d'appareil. Au lendemain de cette journée, plusieurs comités antifascistes se forment, comprenant des socialistes, des radicaux et des représentants de divers groupes de gauche, mais jamais de communistes. Les clivages idéologiques persistent.
Le 9 février, le PCF et la CGTU organisent un grand rassemblement place de la République, contre le fascisme et les ambiguïtés du gouvernement. De son côté, la SFIO préfère relayer par une manifestation l'appel de la CGT à la grève générale pour le 12 février. Le PCF décide de se joindre à la manifestation, espérant toujours attirer à lui les militants socialistes en plaçant des orateurs tout le long du cortège. C'est pourtant l'inverse qui se produit : « les militants communistes se joignent au cortège socialiste, abandonnant estrades et orateurs communistes, et c'est aux cris de « Unité ! Unité ! » que les militants des deux partis défilent de concert ».
Ce sont donc les militants ordinaires, contre la volonté des états-majors hormis Jacques Doriot (d’abord responsable communiste avant de devenir fasciste et combattre sous l’uniforme nazi en URSS), qui font du 12 février 1934 une manifestation unitaire, et préparent ainsi les esprits à l'idée du Rassemblement populaire. Épisode symptomatique d'une union antifasciste bien plus précoce à la base qu'à la tête de deux partis dont les dirigeants se haïssent.
Pourtant :
Les mesures préconisées par le Front populaire en matière économique sont plus conséquentes, bien que tout autant marquées du sceau du compromis. En dehors de la volonté de réformer la Banque de France (…) ce « mur d'argent » qui avait brisé en 1925 le premier gouvernement du Cartel des Gauches, « il s'agit, à l'instar de Roosevelt aux États-Unis, de conduire, comme on le dira plus tard, une politique de relance par la consommation, dont on espère la reprise de la production, la réduction de la thésaurisation et le retour de la croissance » :  réduction de la semaine de travail sans réduction du salaire hebdomadaire, plan de grand travaux d'utilité publique, création d'un « fonds national de chômage » et d'un régime de retraite pour les vieux travailleurs. À cela s'ajoute en matière agricole la mise en place d'un Office national des céréales destiné à régulariser le marché et lutter contre les spéculateurs.
Ainsi, le 7 juin 1936, les accords de Matignon furent signés par la CGT et le patronat, à l'initiative du gouvernement. Ces accords mettaient en place, entre autres, le droit syndical et prévoyaient une hausse des salaires de 7 à 15 % selon les branches, soit environ 12% de moyenne sur toute la France. Quelques jours plus tard, bien que ces mesures ne figurent pas dans le programme du Front Populaire, par deux lois votées par le Parlement, les premiers congés payés (2 semaines) furent instaurés, et la semaine de travail passa de 48 à 40 heures. Pour les ouvriers et employés partant en vacances. Léo Lagrange créa des billets de train avec 40 % de réduction. Le 29 juillet, fut votée la retraite des mineurs et, le 28 août, une loi sur les allocations chômage. Une politique de nationalisation fut mise sur pied, dans l'industrie aéronautique, d'armement (7 août), puis dans les chemins de fer (naissance de la SNCF en 1938). La Banque de France ne fut pas nationalisée, mais la tutelle de l'État s'accrut et le droit de vote s'étendit à tous les actionnaires. Le 28 août, fut adopté un budget de 20 milliards de francs pour de grands travaux.
Un Office national interprofessionnel du blé (actuel Office national interprofessionnel des grandes cultures) eut pour charge de soutenir les prix payés aux agriculteurs, très durement touchés par la crise. Georges Monnet, ministre de l'Agriculture, ne réussit pas à faire adopter la création d'autres offices pour les autres productions, devant les réticences du Sénat, mais l'Onib servit de modèle aux structures créées après la Libération, voire à celles mises en place par la Politique agricole commune (PAC). La politique d'électrification des communes rurales, très énergique dans les années 1920 sous Henri Queuille, fut reprise.
A droite, Charles Maurras, fondateur de l’Action Française, soutient les régimes fascistes : Franco, Mussolini, et bien sûr le Nazisme – Hitler - et donc le Régime de Vichy. La droite se caractérise par une réaction violente envers les Protestants, les Juifs, les Francs-maçons, les « métèques », qui pour la droite représentent les étrangers de l’intérieur.
Jean Marie Le Pen est l’héritier naturel de Charles Maurras. Il crée le Front National en octobre 1972. Pierre Bousquet – Ancien Rotterfüher de la Division SS Charlemagne – sera pendant 9 ans le Trésorier du FN.
Grace à Mitterrand qui modifie le scrutin en 1986, 35 députés « FN » entrent à l’Assemblée Nationale. La fille de J.M Le Pen, Marine, est avocate. De 1992 à 1998, elle défend en particulier les comparutions immédiates des étrangers en situation irrégulière avant d’entrer au service juridique du FN. Le 20 avril 2003, sur LCI elle affirme : « il faut faire immerger un islam français… »- ce qui est crié au FN n’est pas ce qui est chuchoté au PS, mais organisé, surtout dans la région Nord - Aux élections législatives de juin 2007, elle a le soutien inconditionnel de l’élu local Socialiste Daniel Janssens qui fut, pendant 17 ans, secrétaire de la section locale du Parti socialiste. Le programme du FN axe ses priorités sur la limitation de l’immigration. D’ailleurs Michel Rocard n’a-t-il pas dit en septembre 2006 : « LA FRANCE ne peut accueillir toute la misère du monde ! ». Aujourd’hui le Front National cherche à apparaître comme l’aile la plus radicale du conservatisme. Mais, d’autre part, n’hésite pas à faire cause commune avec la gauche en adoptant une posture «socialisante». Comme, déjà, au temps de Jean Jaurès.
François Mitterrand est en 1934 militant de la Droite nationaliste et participe aux manifestations contre l’invasion « métèque » et fréquente activement les membres de la « Cagoule » organisation de l’Action Française, antisémite.
1943 il est décoré de l’ordre de la Francisque à Vichy par le Maréchal Pétain : "Je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à  la France. Je m’engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre dira-t-il lors de la décoration.  
1946 il est élu au siège de Député avec un programme anti-communiste. Le Congrès de Tours de (1920) a laissé des traces.
1954, Ministre de l’Intérieur, il est opposé à l’indépendance de l’Algérie. Le 12 novembre, il s’écrie à la Tribune de l’Assemblée Nationale : « l’Algérie est la France ! et ces départements, ceux de la République ! » Et devenu Président en 1981, dira : « que les étrangers sont chez eux, chez nous. » La 1ère Secrétaire du Parti Socialiste Français poursuit l’œuvre engagé à cette époque.
1959 Il est impliqué dans l’attentat de l’Observatoire – Manipulation ? Certains le pensent.
1962 Lors du procès du Général Salan - il est également le chef de l'Organisation armée secrète (OAS) qui lutte pour le maintien du statu quo de l'Algérie française -, il viendra soutenir son avocat, M° Jean Louis Tixier Vignancourt – militant d’organisation d’Extrême droite dont les « Camelots »  et membre du Gouvernement de Vichy, tous deux amis de François Mitterrand.
1965, Il reçoit l’appui de l’Extrême droite lors des élections présidentielles.
Début 1982, l’INSEE comptabilisait 1 454 634 étrangers d’origine maghrébine, non comptabilisés ceux ayant la nationalité française, notamment par le Droit au sol. Depuis la loi du 28 octobre 1982, l’immigré peut être éligible au Comité d’Entreprise ou comme représentant syndical dans son entreprise sans obligation de comprendre le français.
Le 1er décembre 1982, ils peuvent être électeurs et éligibles au Conseil d’Administration de la Sécurité Sociale, même s’ils ignorent la langue française, et électeur au conseil des prud’hommes.
1984 On constate une forte poussée de l’Extrême droite dans le paysage politique français.
Quelques personnalités qui ont entourés le Président Mitterrand, 1er Président de la République, élu avec l’étiquette « Socialiste ».
Jean Pierre Bloch, Résistant, Membre de la LICRA puis Président de celle-ci. Initié au DH en 1929, rejoint le GODF en 1932, socialiste convaincu.  1940, prisonnier de guerre et Evadé. Arrive à Londres près du Gal de Gaulle en 1942. Contribue au rétablissement du Décret Crémieux de 1871, qui permet aux ressortissants juifs d’Algérie d’avoir la citoyenneté française. Il demande que Mitterrand soit expulsé manu militari de la Respectable Loge « Abbé Grégoire » du GODF où il devait plancher… (Fondé par un juif, ancien communiste et rédacteur à l’Humanité)

René Bousquet. Radical, initié Franc Maçon en 1941, organise la triste Rafle du Vélodrome d’Hiver : 12.884 juifs seront arrêtés, avec l’aide de Louis Darquier de Pellevoux. Celui-ci préféra s’installer en Espagne Franquiste. En 1943, Bousquet sentant le vent tourner, fait appel à d’anciens « amis - (qui ?) » dans la Résistance et sauve Mitterrand d’une interpellation.  En 1986, Mitterrand intervient dans une procédure judiciaire à l’encontre de son ami Bousquet. Cependant, en 1989, plainte est déposée pour crime contre l’Humanité à l’encontre de Bousquet. Il sera inculpé en 1991. Un brave « innocent », écrivain raté, l’assassine en 1993. Celui-ci rendit un grand service. A qui ?

François de Goussouvre, Avant-guerre proche des milieux de l'Action française (il a, jeune étudiant, rencontré Charles Maurras et milité au Parti du nationalisme intégral), il sera d’ailleurs pris en main par Joseph Darnand. Il se lie d'amitié avec François Mitterrand. En 1965, aux côtés de Charles Hernu et d'André Soulier, avocat et élu lyonnais, il fait partie du « triumvirat » de direction de la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste que préside François Mitterrand. Ce dernier le charge, entre autres, de participer aux négociations avec le Parti communiste. Il sera un de ses financiers. Il sera aussi le parrain de la fille cachée du Président Mazarine Pingeot. Il occupera un bureau au Palais de l’Elysée où il se donnera la mort (?) en 1994.

Pierre Bérégovoy, homme qui fut diplômé à « l’Ecole de la vie », autodidacte. Socialiste convaincu, il gravit les échelons de l’Allée du Pouvoir pour devenir le Ministre des finances, puis 1er Ministre. Mais voilà, le chantre de l’économie de marché sous Michel Rocard et de l’anti-corruption est pris dans le nœud coulant des « affaires » de son ami Roger Patrice Pelat et contraint de se suicider en 1993.

Roger Patrice Pelat, Initié Franc-maçon, richissime homme d'affaires, cet ami intime du président est inculpé le 16 février 1989 de recel de délit d'initié dans l’affaire Péchiney -Triangle. En novembre 1988, la société nationalisée française Pechiney annonce une OPA sur ce titre sur la société américaine Triangle, côtée à New York. Pechiney était particulièrement intéressée par la filiale de Triangle, American National Can (ANC), spécialiste de l’emballage. Pechiney est alors une société nationalisée. Des hommes de l’appareil d’État ayant été mis au courant de l’opération, certains d'entre eux en profitent pour commettre alors un délit d'initié. Mais très vite les autorités boursières américaines en avertissent la Commission des opérations de bourse française. Une procédure judiciaire est alors mise en route et neuf acteurs sont inculpés, parmi lesquels :
·   Alain Boublil, ancien directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy au ministère des Finances
·   Roger-Patrice Pelat, homme d'affaires français, un proche du président François Mitterrand
·   Max Théret, financier du Parti socialiste.
Pierre Bérégovoy, aurait bénéficié d'un prêt d'un million de francs sans intérêts, passé devant Notaire, pour l'achat d'un appartement de cent mètres carrés dans le XVIe arrondissement. Le corps de Pelat est retrouvé sans vie chez lui le 7 mars 1989, soit moins d'un mois après son inculpation. Amené à l'Hôpital américain de Paris par des fonctionnaires de police en civil, il est déclaré mort "d'une crise cardiaque" sans qu'aucun médecin n'ait pu approcher du corps avant une crémation expéditive. En février 1993, Le Canard enchaîné révèle l'existence de ce prêt. Pierre Bérégovoy est devenu Premier ministre.
Charles Hernu, bien que fils d’un Gendarme Maçon -. Sous le régime de Vichy, il rejoint les Chantiers de jeunesse[], puis est délégué départemental à l'Information sociale du gouvernement de Vichy, dite « Propagande pétainiste ouvrière » (PPO). Cet engagement lui vaudra deux mois de prison à Grenoble pendant l'épuration (il sera relativement épargné grâce à des relations maçonniques de son père dans la résistance). Hernu niera plus tard ces activités, s'attribuant même un passé de résistant, et se fera initié au GODF après la Guerre. Fervent partisan du nucléaire, il prêchera, contre vent et marée, pour possession de la bombe nucléaire par la France. Il servira de « fusible » lors de L'Affaire du Rainbow Warrior et mourra d’une crise cardiaque à 67 ans. Un membre de la famille de Ségolène Royale est compromis dans cette affaire.

Les Héritiers du mitterrandisme.

Martine Aubry qui se signale par ses engagements politiques : loi des 35 h controversée - 1998-2000 - la mise en place du CUM –-.  Les trente-cinq heures n’auraient pas été aberrantes dans un ensemble européen protégé ; elles devenaient un boulet dans l’univers néolibéral imposé par Bruxelles. C’est le paradoxe amusant de toute cette affaire : l’Europe du père a plombé la grande réforme de la fille.
C’est en 2009 que la Présidente du Parti Socialiste se révèle la vraie héritière du mitterrandisme. Le quotidien La Voix du Nord avait annoncé en février 2009 la participation de représentants israéliens venus de Haïfa, ville jumelée à Lille à l’ouverture d’Euratechnologies dans cette ville fin mars. Haïfa, ville d’excellence en sciences et qui compte d’ores et déjà deux Prix Nobel de chimie. Ville où une recherche capitale pour l’humanité est conduite dans une multitude de start-ups ou dans le prestigieux Technion. Levée de boucliers chez les anti-israéliens locaux qui se sont émus de cette présence pourtant prestigieuse à Lille. Sollicitée, le maire de Lille, Martine Aubry, a assuré que les Israéliens n’étaient pas conviés. Le site anti-israélien Europalestine s’est fait un plaisir de diffuser copie des mails « rassurants » qu’elle a envoyé dans ce sens. C’est aussi en janvier 2009 qu’ont eu lieu, à Nice et ailleurs, les manifestations des casseurs anti-Israéliens par les pro-palestiniens.

Ségolène Royal, ancienne conseillère du président François Mitterrand, députée des Deux-Sèvres, ministre des gouvernements Pierre Bérégovoy et Lionel Jospin, elle est actuellement présidente du conseil régional de Poitou-Charentes et vice-présidente de l'Internationale socialiste. Anne-Christine Royal, sa cousine germaine, est membre du comité central du Front national. En 1988, elle demande à François Mitterrand, le jour de son investiture pour son second septennat, s'il peut l'aider à s'implanter dans une circonscription en vue des prochaines élections législatives. Elle est ainsi « parachutée » dans les Deux-Sèvres, en remplacement de Jean-Paul Jean, la veille de la clôture des candidatures, dans une circonscription que la gauche a peu de chance de gagner. Après une campagne vigoureuse, « expliquant aux paysans qu'elle allait leur donner des cours d'anglais dans les villages pour qu'ils puissent exporter leur chabichou», elle est élue députée de la 2e circonscription, celle de Saint-Maixent-l'École au second tour avec un score de 50,57 %. Elle signe par ailleurs l'« Appel du 14 février 2008 » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne. En 2010, la candidate de la gauche aux présidentielles de 2007 précise sa vision de l'état moral de la France : "L’effondrement des valeurs morales et la corruption des mœurs politiques portent atteinte aux intérêts de notre pays.

Le Grand Orient de France (GODF) est une obédience maçonnique dite libérale, ou adogmatique, car elle a pour principe la liberté absolue de conscience et n'impose donc pas de croyance notamment religieuse à ses membres. Le Grand Orient de France est né en 1773 d'une profonde transformation de la Grande Loge de France de l'époque, fondée le 24 juin 1738.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des Francs-maçons du Grand Orient de France se sont engagés dans la Résistance, en particulier dans le réseau Patriam Recuperare et dans divers mouvements. Dans le même temps, le régime de Vichy persécutait sévèrement les francs-maçons. À la Libération, le GODF comptait moins de 7 000 membres. Ils étaient 30 000 en 1939. Depuis quelques années, les effectifs du Grand Orient de France ont beaucoup progressé : ses membres sont passés de 30 000 (1990) à approximativement 50 000 (2010) pour environ 1 130 loges. Non rancunière, elle apporte un soutien sans faille au mitterrandisme. C’est vraisemblablement pour rendre hommage aux Frères disparus sous l’Occupation d’une part et d’autre part au Parti Socialiste ressuscité par son 1er Président socialiste Mitterrand  que le Convent du GODF de 2010 aura lieu à Vichy et fêter la signature du le 70° anniversaire de l’armistice par le Gouvernement de Pétain ?
Le 24 mai 2008, la loge « Combats », présidée par le fils d'un ancien grand maître, fut l'une des cinq loges du GODF à rompre l'habitude et à initier des femmes. Le 8 avril 2010, la Chambre Suprême de Justice Maçonnique, se prononçant sur une plainte en exclusion déposée par le Grand Maître Pierre Lambicchi contre les 5 Loges initiatrices, a jugé que rien ne s'oppose dans la présente formulation de la Constitution et du Règlement général du Grand Orient de France à l'initiation des femmes et à l'affiliation des sœurs. Les 6 sœurs initiées en mai-juin 2008 sont donc reconnues comme membres du GODF. Or, la majorité des Frères représentés par leur Atelier ont voté non à la mixité lors des deux précédents Convents. – Rappel : Convent 2008 ; sur 5 questions posées sur la mixité, 3 refus. Convent 2009, 56% des FF votre CONTRE l’Initiation des Sœurs et 58% votre contre l’affiliation. Mais….. le CO n’en n’a cure. Cette décision a été confirmée en appel le 10 juin 2010, tant sur le fond que sur la forme. Elle confirme notamment un principe fondamental : la souveraineté des loges à refuser ou admettre les femmes et à conférer l'initiation. Il appartiendra éventuellement au Convent de 2010 de trancher cette récurrente question en amendant explicitement la Constitution et le Règlement général en faveur de la masculinité stricte, ou non. Toutefois, une telle modification ne pourrait avoir de portée rétroactive. Le Grand-Maître et le Conseil de l'Ordre du GODF avaient fait appel de cette décision en demandant à la CSJM de statuer en formation plénière (à l'image d'une Cour d'Appel). La CSJM vient de rendre son verdict : Elle confirme son arrêt du 9 avril dernier et permet donc l'initiation des femmes au GODF. Les conséquences en sont donc les suivantes :

  - Les 6 initiations de femmes réalisées en 2008 sont validées. Les 6 femmes deviennent membres à part entière du GODF.
-    Les loges du GODF qui le souhaitent peuvent initier des femmes.
Ce, au mépris du refus des deux précédents Convents. Qu’importe, les Convents du GODF ont avalé tant de couleuvres et en avalera certainement d’autres…

Politiquement Historiquement proche du parti radical puis de la gauche parlementaire, le Grand Orient attire une majorité de membres de sensibilité socialiste, tous courants confondus et ayant une prédominance de l’idéologie mitterrandiste.

Il y a beaucoup d’ambigüité : Entre les tenants du Front Populaire et le nouveau courant représenté par la 1ère Secrétaire du Parti socialiste. Pour l’instant, les Frères ont trouvé un consensus excepté sur la mixité et le courant pro-Islamiste qui commence à poindre dans les Ateliers. Des bruits courent que certains n’hésitent plus à voter pour le Front national – comme leur maître à penser ? Après le prochain Convent, peu de Frères partiront car peu en auront le courage : ce n’est pas la signification de l’initiation qu’ils sont venus chercher au GODF, mais la concrétisation de leur besoin d’appartenance dans un cercle pseudo-philosophique où ils espèrent briller un peu…

Ecoutons Robert Badinter.

Le 20 novembre 2008 Robert Badinter  - sénateur des Hauts de Seine, ancien Garde des Sceaux et ministre de la justice, et ancien Président du Conseil Constitutionnel - donnait une conférence devant la Commission des Droits de l’Homme d’une Obédience Maçonnique.

Il retraçait l’historique qui remonte à la Révolution Française par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. La Déclaration figure encore à l’entête de la Constitution de la V° République. Le premier texte fut voté le 26 aout 1789, et promulgué par le Roi le 3 novembre de la même année. Il condamne les principes, les Institutions, les pratiques de l’Ancien Régime. Les notions de respect de la liberté individuelle, le droit de résistance à l’oppression et de souveraineté affirmée du peuple apparaissent.
Le 10 décembre 1948, pour ne plus laisser se reproduire les atrocités comme celles de la Seconde guerre mondiale, la communauté internationale s’accorde sur la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Dès le 6 janvier 1941, le Président des Etats-Unis, dans son discours sur l’Etat de l’Union met en exergue la liberté d’expression, la liberté de religion, la liberté de vivre à l’abri du besoin et la liberté de vivre à l’abri de la peur, s’appuyant sur le texte Révolutionnaire.
En 1948, l’ONU ne savait pas si l’URSS signerait cette Déclaration Universelle parce qu’elle différait de la Constitution soviétique de 1936. Il y a eu pendant un certain nombre d’années, nombre de pays qui considéraient cette Déclaration Universelle issue des Lumières comme un instrument au service des intérêts du Capitalisme international et de la bourgeoisie. Il fallu attendre la réunification allemande pour, qu’enfin, cette Déclaration Universelle prenne son envol, quoique…

Actuellement l’actuel Conseil des Droits de l’homme, sur 47 membres, 12 Etats appartiennent à l’Organisation de la Conférence Islamique.

Pour nous, Maçons, notre pensée est le fruit du Siècle des Lumières, l’affirmation selon laquelle « Tous les hommes naissent libres et égaux » est une position de principe. Une institution comme l’Eglise catholique, jusqu’en 1935 s’est opposée à l’idéologie des droits de l’homme. Une déclaration des évêques, avant le Front Populaire, sans équivoque, disait : « ce qu’il importait comme philosophie, expliquant les rapports entre les êtres humains, c’est la vérité révélée et non les droits de l’homme. »

Regardons maintenant la position des pays islamistes. On trouve toute une série de textes qui sont aussi  clairs s’agissant de la position prise par ces pays, en parlant du principe de Révélation. Il y a la Charte arabe des droits de l’homme, adoptée au sein de la Ligue des Etats arabes en 2004, entrée en vigueur en mars 2008 et dans laquelle il est dit clairement que le dernier mot, la loi suprême est la Charia. Ce texte assimile, pour que tout soit clair, le sionisme au racisme. Je cite : l’article 2, alinéa C dispose : « toutes les formes de racisme, le sionisme(…) constituent une entrave à la dignité de l’homme ».

Il est une série de communiqués de l’Organisation de la Conférence Islamique qui expliquent quelle est la position de ses membres et qui n’acceptent en rien la vision de l’Occident. Le communiqué de la 30° session de la Conférence islamique réunie à Téhéran le 30 mai 2003 indique : « La Conférence fait état de sa profonde préoccupation de l’amalgame aujourd’hui poursuivi, fait de manière réplétive et erronée entre l’islam et la violation des droits de l’homme. » La Conférence rappelle à cet égard un principe : « le droit de chaque Etat à préserver sa spécificité religieuse, sociale et culturelle qui constitue un patrimoine pouvant enrichir les concepts universels communs des droits de l’homme….. Elle dénonce en particulier, la décision de l’Union Européenne concernant la condamnation de la peine de la lapidation qui est appliquée dans certains Etats membres en vertu de la Charia ». Je cite le dernier texte de la Conférence islamique tenue à Dakar le 14 mars 2008 : « Elle exprime sa vive préoccupation à l’égard des tentatives d’exploiter la question des droits de l’homme pour discréditer les règles et les principes de la Charia islamique.

Sur le Web circulent des scènes de lapidation de jeunes femmes, prises par des portables. 

Sur le vote du voile intégral, il est logique dans la continuité du mitterrandisme, que le PS se soit abstenu lors du vote de l’interdiction du port du voile intégral en France.

Citation d'un élu de la République qui a  osé le dire :
"Je suis fier d'être le président d'une grande région musulmane"
Michel VAUZELLE, président PS de la région PACA, le 30 Avril, lors d'un discours à ISTRES
Source: Valeurs actuelles N°3833 du 13 au 18 Mai 2010.

En  1981, la France était le 35° Etat abolitionniste de la peine de mort dans le monde. Aujourd’hui, sur 192 Etats – que comptent les Nations Unies-  137 Etats ont aboli la peine de mort. Le nombre des exécutions a diminué partout sauf, hélas, dans les pays islamistes. Dans certains dont l’Iran il a était multiplié par 3 en ce qui concerne les femmes et maintenant les mineurs.

Connaissez-vous Al-Azhar ?
Créée au Caire au X° Siècle, la mosquée est devenue une université. Elle comprend 7.500 instituts d’enseignement primaire et secondaire (1,5 million d’élèves) et 60 facultés religieuses et laïques (500 000 étudiants) qui dépendent d’elle.
Le 3octobre 2009 le grand Iman Mohammed Sayyed Tantaoui visite l’une des écoles de filles. Dans une des classes, une fillette de 12 ans dissimule son visage derrière un voile, un « niquab ». Colère « Qu’elle se dévoile immédiatement dit-il. » Le port du niquab est interdit à Al-Azhar. Le voile tient de la tradition et n’est pas une obligation religieuse affirme l’Iman qui avait déjà dénoncé l’excision et autorisé l’avortement en cas de viol. En 2003 il déclarait que les Musulmans est tenu de se plier aux lois du pays dans lequel il vit. Il reprenait en cela les propos du Professeur Mohamed Arkoum qui rappelait lors d’une conférence, les propos du Cheikh Abbas alors Recteur de la Mosquée de Paris :
« si certains Maghrébins en France ne respectent pas les prescriptions des lois coraniques, c’est qu’ils les ignorent ».
Pour preuve, les Musulmans lettrés attribuent ce précepte « Chez quelque peuple que tu ailles, fais comme eux » au Cheikh Admed Nat Youssef de Timizar qui fut un des chefs de la Confrérie des Rahmania.
« respecter l’autre est ne pas l’offenser par des marques ou signes contraires aux habitudes de vie façonnées par leur histoire ».
Gerber d’Aurillac, futur Pape de l’an Mille, reçu un enseignement des Arabes et des Juifs de Tolèdes, de Grenade, malheureusement aujourd’hui très peu parlent, écrivent l’Arabe donc ne sont pas capables de lire le Coran par eux-mêmes.
*  Trop peu sont qualifiés pour comprendre et disserter sur l’intérêt que présente l’École de Droit Musulman « Mâlakite », sur le courant de la Salafiyya réformateur et libéral qui tentent de faire rattraper le retard culturel sur l’Occident.
*  Beaucoup ont entendu et défendent les thèses du théoricien Hanbalite Ibn Taïmiyya (mort en 1328) sans le connaître tout en épousant sa philosophie induite reprise par le « F.I.S. », les « Frères Musulmans » et les partis nationalistes arabes
*  Combien ont réfléchi aux thèses du Maghrébin Ibn Khaldûn (1332 - 1406) qui privilégia l’analyse sociologique et historique sur le dogmatisme islamique ?

Mais voilà……
La conférence de Monsieur Robert Badinter, ancien ministre et membre du Parti Socialiste ne fut pas donnée rue Cadet, ni au sein de la Grande Loge Nationale de France, mais bien dans une Obédience qui recommande dans ses Travaux que la Religion et la Politique ne soient pas évoquées : La Grande Loge de France.
La position du Parti Socialiste Français, face à l’intégriste islamiste, est plus radicale que celle de l’Iman Mohammed Sayyed Tantaoui à  la plus grande Mosquée du monde Musulman !

Cette conférence qui s’élève contre les pays dont l’islamiste radical est la loi ne peut convenir à la ligne affichée au GODF qui est et reste le relais du bien pensé du mitterrandisme orthodoxe.

Si, encore aujourd’hui, la loi reconnaît l’égalité entre nos compagnes et nous-mêmes. Nous sommes habitués à vivre avec une culture égalitaire entre la femme et l’homme. Qu’en pense celui dont la culture est de tradition agnative, écrivais-je dans mes travaux sur l’Acculturation ?

La position affichée du Parti Socialiste vis-à-vis de la femme est quelque peu incohérente. A l’Assemblée, il  ne fait rien pour les femmes musulmanes à propos du port du voile alors qu’il s’est battu pour elles depuis le Front Populaire, et revendique qu’il soit dirigé par une femme, Madame Aubry.

Il faut le reconnaître, il y a un discours affiché et des actions occultes, pas toujours en cohérence avec le discours. Chacun se souvient de la « gauche caviar et du sang contaminé » et ce depuis que Monsieur Mitterrand est arrivé au pouvoir en 1981. Nous ne sommes plus au temps du Front Populaire, non plus sous le Front National, mais bien sous une alliance d’intérêt bien orchestrée…..Il faut soit conquérir le pouvoir ou le conserver à tout prix et ce avec le relais des sympathisants du GODF.

Je crois que le Maçon ne doit pas faire de politique et encore moins servir de relais à la politique, comme cela semble être le cas dans certaines Loges de la Régions ACA et dans les Alpes Maritimes, comme je l’ai constaté à Lumière d’Ecosse ou à Tradition Ecossaise. N’étant pas d’accord avec ce qui était présenté, j’ai préféré démissionner que « manger mon chapeau ».

Il est nécessaire que le Frère – ou la Sœur – revienne à la source. Le Franc-Maçon est un homme qui veut réveiller la « lumière ». Face au misonéisme de certaine coutume affichée de certains pays à l’islamisme radical face à l’Occident, la Franc maçonnerie doit se donner pour objet premier de changer l’homme, d’abord l’homme. Lui apprendre le discernement, les valeurs. C’est pourquoi elle invoque la Fraternité qui vient d’un élan du cœur et non une solidarité qui évoque une contrainte.
N’oublions pas que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits – sans droit, point de liberté – sont les seules causes des malheurs publics. Faut-il souligner que l’article 29 de la Déclaration de 1948 mentionne ces devoirs : « L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible… »

Je cite « la déclaration des devoirs de l’homme et du citoyen » de Boissy d’Anglas votée par la Convention dans sa séance du 23 Germinal An III :
·         
·    Celui qui parle aux citoyens de leurs vertus sans les avertir de leurs erreurs ou de leurs droits sans leur rappeler leurs devoirs, est ou un flatteur qui les trompe, ou un fripon qui les pille, ou un ambitieux qui cherche à les asservir. Le véritable ami du Peuple est celui qui lui adresse courageusement des vérités dures : c’est celui que le peuple doit chérir, honorer et préférer dans les élections……
·        ………
·    Dans toutes les circonstances ou l’ordre social, la liberté et la tranquillité publique, la sûreté des personnes ou des propriétés seront mis en péril par des révoltes ou des attroupements séditieux, le corps législatif doit ordonner l’emploi de la force……
·        …..
·    En ce qui concerne les secours de la République, ils ne peuvent être accordés qu’aux vrais indigents, laborieux, tempérants, économes et probes. Ceux qui cherchent à persuader le peuple que les citoyens doivent être nourris aux dépens de la République sont des ennemis de la vertu, du travail et de la patrie.
Opinion de Monsieur l’Abbé Grégoire, député de Nancy à l’Assemblée nationale, séance du 12 août 1789 :
En général, l’homme est plus porté à user de ses droits qu’à remplir ses
devoirs. Dans le premier cas, il suffit de céder au courant, et dans le second
il faut péniblement remonter le courant….
Aujourd’hui, lorsque l’on demande à un Franc-maçon du GODF la signification des termes socialisme, humanisme, et que signifie pour lui le mitterrandisme, il vous répondra que ces termes sont synonymes, ont la même valeur, qu’ils sont interchangeables. Même si le mitterrandisme vieillit, il vous répondra qu’il ne peut voter que pour Ségolène Royal ou Martine Aubry.

C’est une erreur monumentale.
  • Le socialisme est la mutualisation entre tous des avoirs et des dépenses des membres d’une même société. C’est la répartition de l’impôt collecté et redistribué d’un Etat. Elle a pour désavantage de pousser aux vices ceux qui veulent peu (et non peuvent) donner mais recevoir beaucoup.
  • L’humanisme désigne tout mouvement de pensée idéaliste et optimiste qui place l'homme au-dessus de tout, - au dessus des Partis ou Cercles philosophiques ou Religions - qui a pour objectif son épanouissement et qui a confiance dans sa capacité à évoluer de manière positive. L'homme doit se protéger de tout asservissement et de tout ce qui fait obstacle au développement de l'esprit. C’est aussi de trouver ce qui est le mieux, compte tenu des impératifs économiques, du moment, pouvant permettre à l’individu de réaliser ses compétences et talents dans tous les domaines de la créativité pour le bienfait de son pays, de la société, de son entourage.
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  • Le Mitterrandisme : François Mitterrand n'a eu de cesse de combattre vigoureusement le texte de la Constitution de la Vème République, avant son élection pour ensuite ne plus la toucher et en jouir pleinement. Le bilan du mitterrandisme peut être résumé ainsi : les salariés, d'un côté la semaine de 39 heures au lieu de 40, la cinquième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans. Mais de l'autre, les prélèvements augmentent et les salaires ne sont plus indexés sur les prix.
Dans son dossier consacré au bilan des années Mitterrand, paru en mai 1994, «Le Monde» constate «une orientation qui a vu le partage de la valeur ajoutée s'opérer peu à peu au détriment des salariés et au profit des entreprises». En d'autres termes, la société française est devenue plus inégalitaire, plus intolérante, plus égoïste. Et surtout, le chômage explose. Alors que le candidat de la gauche répétait sur ses affiches électorales : «Quand le premier emploi des jeunes, c'est le chômage, moi François Mitterrand, je dis que ce n'est pas juste».

Monsieur Mitterrand est élu le 10 mai 1981, il y a 1 million 500 000 demandeurs d’emploi inscrit à l’ANPE, le cap des 2 millions de sans-emploi est franchi dès la fin de 1981. Celui des 3 millions, dès le début de 1983. Il perdure ainsi depuis.

J’ai suffisamment donné d’exemples, pris sur le web et donc vérifiables, pour permettre à chacun de se faire une opinion. Quoi qu’il en soit, on agite le drapeau de l’altruisme pour cacher ses petites misères que seul le Peuple de gauche et populaire subit.

Comment se fait-il que le Frère du GODF ne puisse pas voir ces nuances ? De la même façon que si l’on demande à un quidam comment il voit la terre, il vous répond que c’est une petite planète « bleue », vue de là-haut. Pour comprendre ce phénomène, il faut se tourner vers les scientifiques. Le physicien suisse Eugène Guye a énoncé une des lois les plus importante s’appliquant tant au domaine de la phénoménologie matérielle que psychologique : l’échelle d’observation crée le phénomène. Par exemple disposons, dans une coupelle des billes blanches et noires, à une certaine hauteur, celles-ci apparaitront comme une tache grise. C’est ainsi que l’Univers nous apparaît matériel ou spirituel selon l’échelle d’observation que nous utilisons.  Notre conduite dans la vie, notre caractère, nos opérations intellectuelles sont régies tout comme de simples sensations par le même mécanisme. Heisenberg exprime l’importance de l’interaction et les interférences existant entre tous processus d’observation quotidienne.
Alors si je reprends l’exemple de ma planète bleue, en passant de 500 000 Km à une vision de 5.000 m, ma petite planète bleue devient verte, ocre, blanche et avec une infinie variante dans chaque ton. Je vois la terre, des vallées, des abysses, des océans et toute une vie qui grouille ici et là….. Elle n’est pas QUE bleue.

En tant que Franc Maçon je ne suis responsable ni devant un Dieu révélé, ni devant les hommes mais devant moi-même, devant ce que je pressens comme étant sacré au fin fond de son être sans pour autant connaître la vérité que je recherche sans cesse.
Je veux pouvoir, à l’instar du découvreur de la planète bleue, descendre de mon observatoire confortable et comprendre ses changements de perception de la vérité. Tout comme sur un plan horizontal, je veux comprendre pourquoi un objet observé sous un angle, se modifie à mon regard en le visualisant sous un autre angle. La vérité se modifie tant sur le plan horizontal que vertical, et pourtant elle est.
Ce qui démontre bien qu’en politique comme ailleurs, la Vérité unique n’existe pas, elle est multiple : philosophique, économique, humaine…
Je revendique d’être un homme libre et je m’interdis de me compromettre dans des faux semblants et d’accepter le dictat d’un Vénérable qui a perdu son âme et s'est fait "mettre" en acceptant la vision formatée de ses pairs.

J’assume le regard que me renvoie le miroir. Je veux être libre de mes pensées. J’ai donc démissionné du GODF où, malgré les apparences, n’existe qu’une pensée unique, vision chuchotée par les responsables politiques que je dénonce et qui, à ma connaissance, ne sont pas des initiés et donc n'ont pas à s'immiscer dans la vie d'une Obédience dont la première priorité est d'initier que la Vérité n'est pas une.

J’ai dit.
Louis Peyé. Un libre penseur et Frère en Initiation pour beaucoup et non de mes Frères de ...... qui se reconnaîtront.