dimanche 9 janvier 2011

L'Individu face à l'emploi

La Crise modifie sensiblement les mentalités, tant des salariés que des entrepreneurs.

L’Homme est face

1. aux nouvelles technologies
qui simplifient le travail humain au point de le concurrencer. Ce qui a pour conséquence d’éliminer de plus en plus les non qualifiés puis ceux dont la qualification initiale devient obsolète.

2. à la mondialisation
La course à la rentabilisation pousse l’industriel devant deux choix stratégiques :
1° l’automatisation de son usine dans son pays d’origine
·      ce qui supprime des emplois
(L’usine de Danone dans le Nord a une rentabilité supérieure à ses concurrents
hexagonaux en produisant 60 000 T/ an malgré cela, cette unité va fermer
pour permettre à une unité de 160 000 T/an de voir le jour)

2°l’industriel délocalise sa production pour se rapprocher de ses consommateurs
·       sans rien apporter à son pays d’origine
( Danone va construire une unité à très grande capacité en Chine et ne fera pas travailler les ouvriers Français mais Chinois)
La délocalisation et la mondialisation permettent des gains de main d’oeuvre substantiels entre le prix d’un ouvrier français et celui d’un autre pays
Le coût de traitement d’un chèque se comptabilise en dizaine de francs sur l’Hexagone, alors qu’il se comptabilise en centimes en Malaisie.......

3. aux aides de l’Etat
qui espère modifier la courbe du chômage endémique .
C’est paradoxal !
1° Si un plan social coûte globalement et moyennement 300 000 F (en 96) par Homme licencié à l’entreprise, celui-ci grâce aux différentes dispositions existantes permet un retour sur investissement dès la 2° année.
    Ainsi certaines entreprises dégraissent tous les 2 ans avec des plans sociaux pas toujours réussis
    Ces restructurations ont permis un essaimage de petites entreprises de sous- traitance particulièrement performantes quand elles ont réussi. Dans le cas contraire, combien ont failli avec le cortège de blessures humaines parce que mal préparées.?

2° Lorsqu’un industriel qui n’a pas l’âme d’un négociateur, licencie moins de 9 salariés par mois, il n’est pas obligé d’en avertir préalablement la D D T E mais seulement à posteriori. L’indélicat entrepreneur peut alors embaucher des C.I.E. prétextant des changements de poste (ou du moins d’intitulé)

En quelques lignes nous comprenons que l’embauche d’hier est devenue une image d’Epinal. La réalité oblige, non à philosopher, mais à s’adapter à ces nouvelles donnes sous peine de se retrouver au chômage quelle que soit notre appartenance socioculturelle.

Nous pouvons dégager aujourd’hui quelques pistes à suivre, éviter quelques errements tout en entrevoyant des potentialités préalables personnelles qui faciliteront l’embauche.
Il devient indispensable que le candidat à l’emploi ait certaines aptitudes innées ou acquises

Le sens de la mobilité
L’entrée sur un poste de travail avec pour but la retraite n’est plus un but viaible
Aujourd’hui non seulement l’individu devra changer vraisemblablement de métier, d’entreprise au cours de sa vie, mais aussi accepter de changer aussi de région, voire de pays.
L’individu doit, aujourd’hui, se connaître suffisamment bien pour savoir utiliser toutes ses compétences, savoir optimiser son potentiel interne et intellectuel, émotionnel, physique.
Hier le « mobile - dans le sens d’itinérant -» de l’entreprise était considéré comme un aventureux, un carriériste, aujourd’hui, il est la normalité- surtout s’il est cadre.

L’esprit d’équipe
L’individualité pure et dure a vécu. Plus aucune découverte n’est l’apanage d’un seul. L’Entreprise devient un milieu ouvert : l’aboutissement d’un projet est l’effet de tous. Chacun possède une parcelle du savoir, de la compétence, de la technicité de l’entreprise. La valeur de celle-ci est composée d’individualités ouvertes sachant communiquer entre elles, recueillir l’information à l’intérieur et à l’extérieur pour la partager avec l’ensemble de l’équipe tout en acceptant la critique sur l’échange. (La bonne communication est de savoir repérer l’important de la masse des informations). L’entreprise devient une aventure collective où tous se lient contre l’adversité du dehors. La concurrence est mondiale.

Avoir le sens des réalités
Regardons ces grandes administrations pléthoriques dont les agents vivent sur une petite planète, la leur, bien au chaud et protégés, elles continuent de fonctionner comme par le passé en dehors des réalités du terrain. Elles sont encore très tatillonnes et le pragmatisme pas plus que la réalité économique ne sont entrés dans leurs réflexions, même si leurs différents ministres de tutelles leur rappellent très souvent qu’ils sont au service du public. Les habitudes, les acquis perdurent.

Le terrain, la réalité c’est le client qui achète un produit, un service, un prix sous conditions. Il faut se rappeler que le prix du travail a été divisé par deux voire par trois sous le coup de la rentabilité par la motorisation. La réalité est de connaître les contraintes du client et de s’y adapter.

qui est le client ?
·      c’est le consommateur de services ou produits consommables
·      c’est le banquier à qui l’on vend un prévisionnel pour avoir un encours
·      c’est son partenaire qui veut aller à la montagne alors que l’on s’imagine déjà sur la sur la plage les orteils en éventail.
·      c’est son futur patron à qui on vend son « employabilité »

Connaître son potentiel exploitable.
Je suis jeune, je sors de l’Ecole avec une qualification.
Alors pourquoi je galère pour accéder à un poste de travail pour lequel j’ai étudié et investi ?

L’Entreprise embauche des personnes « immédiatement opérationnelles » . L’ Entreprise n’est plus assez riche pour s’offrir des erreurs liées à l’embauche, de l’ « à peu près », des individus non confirmés dans leurs savoir et compétences. L’Entreprise embauche sur des résultats obtenus, sur des réalisations vécues et qui peuvent se renouveler.

Il faut pour ce jeune un diplôme attestant son savoir théorique plus un ou des passages obligés en stage dans l’entreprise. Ainsi il peut se prévaloir de sa potentialité opérationnelle.

Le plus âgé ne peut plus se laisser aller sur les acquis d’un diplôme, fut-il prestigieux.

Il devient indispensable, avant toute démarche de recherche d’emploi de changement de poste, de fonction de se demander :
Þ  qu’est ce que je représente comme valeur pour mon entreprise ?
Þ  quelle est ma valeur ?
Þ  qu’est ce que je vaux ?
Þ  qu’est ce que je peux rapporter en terme économique visible ou indirect
Þ  quelle est ma plus value par rapport à la concurrence ?
Þ  quelle est mon « employabilité » : qu’est ce qui fait que mon employeur va acheté ce que je suis ou pas?
Þ  plus on évolue, plus on acquiert de l’expérience. Celle - ci est elle achetable ? négociable ?
Þ  ne faut-il pas la consolider par une formation dont mon entreprise aura besoin demain ?

Il faut redevenir « chasseur », être disponible, à l’écoute de notre monde. Monde impitoyable pour le laissé pour compte, monde exaltant pour celui qui agit sur le monde parce que relié au grand courant qui le métamorphose. L’ « Homme toupie » est condamné, l’Homme qui sait s’arrêter pour se remettre en question, s’adapter est un Homme qui poursuit sa route, que l’ Employeur recherche.

Offrir ses compétences
Bien des personnes touchées par la crise, viennent nous voir en se présentant en tant que demandeur d’emploi. Qu’est ce qu’un employeur peut faire pour lui ? RIEN !

Aujourd’hui, le monde a besoin d’individus qui ont des compétences, des idées, de l’argent, de l’enthousiasme et le désir de réussir, des individus actifs qui ont des projets réalistes permettant d’enrichir - dans tous les sens du terme- leur entourage.
A présent, il faut un projet professionnel réaliste, valable, employable et servi par un individu enthousiaste et motivé par l’idée de la réussite de son entreprise, de son but. C’ est ce projet qui va être acheté par l’employeur
Au fil de la lecture, nous nous apercevons que celui qui est handicapé dans sa progression professionnelle est celui qui est inhibé, dont la personnalité, le « je suis » est pauvre, faible ou anxieux.

A contrario, pour perdre sa place, pour éviter de trouver un emploi, pour acquérir les qualités indispensables au devenir glorieux d’ « assisté » et de parasite il faut :
·      refuser tout changement de poste, de cadre de vie, de secteur, de région.
·      rester accroché à son  poste de travail comme l’arapède jusqu’au licenciement pour enfin crier à l’injustice.
·      compter sur sa formation initiale et refuser toute modification, transformation, évolution professionnelle en contemplant béatement - comme la vache dans son étable par une ouverture - le T G V  qui passe.
·      jouer tout seul dans son bureau, s’approprier le travail de l’équipe, faire de la rétention d’information,
qui sont les plus sûr moyens de se faire accueillir par les agents de l’A.N.P.E.

Soyons réalistes. Il y a des métiers qui se créent, d’autres qui disparaissent ou du moins qui se transforment..Des secteurs entiers, hier porteurs d’espérance, ne sont plus au palmarès des rentes de situation. Hier l’Instit, le Curé et le Docteur étaient notables. Aujourd’hui ?....

Celui qui ne sait quoi faire est sûr de réussir son entrée dans l’armée des assistés . DARWIN, en son temps, nous apprenait que la sélection s’effectue au détriment des plus faibles. Cette loi de la vie est toujours d’actualité même si la Politique essaie d’en reculer les effets. Actuellement, sitôt accédé au premier emploi, Il faut l’intégrer rapidement puis préparer le second, le troisième et ainsi de suite.
·      Se tenir constamment en éveille
·      Observer les changements
·      Repérer les valeurs montantes et celles qui s’estompent
·      S’informer et décrypter (Nous sommes dans l’air de la communication)

Celui qui sait domine toujours l’ignorant



A chaque âge son interrogation.

De 20 à 30 ans
 C’est le premier emploi, les premières expériences professionnelles c’est l’âge où il faut
·      apprendre à se connaître et reconnaître ses points forts et ceux à améliorer
·      discerner si notre formation initiale est en adéquation avec notre poste de travail, il est temps si cela n’est pas le cas de trouver des « ponts ou des passerelles vers d’autres horizons »

Dès trente ans
·      ne pas s’encroûter
·      être vigilant. Les compétences sont interchangeables
·      c’est l’âge où on a tendance à avoir le « nez dans le guidon » et à être obnubilé par un but
·      c’est l’âge où le chef hiérarchique exploite aux mieux les compétences de ses subalternes. Il presse le « citron » dit -on.
·      c’est l’âge où il faut
·      s’intéresser à tout
·      accepter ce que l’on est réellement
·      il est temps de prendre l’initiative pour le déroulement de sa carrière
·      pierre qui roule, n’amasse pas mousse disait-on, mais amasse l’expérience négociable de demain.
·      faire le point et voir si le poste occupé est en adéquation avec sa formation exigée pour le poste. Ne pas hésiter à s’arrêter pour acquérir une formation complémentaire et retourner à l’Ecole.

Dés 40 ans
A partir de cet âge, on a suffisamment d’expérience et de flair pour :
·      aller au devant des événements
·      accepter que la garantie de l’emploi passe par le « je suis » capable de ...., plutôt que par les textes législatifs
·      raisonner en termes de projets
·      se remettre en question  constamment, s’autoévaluer sans concession
·      que le savoir être passe avant le savoir faire
·      que le pouvoir faire évolue vers un vouloir faire réaliste
le « quadra » doit accepter maintenant d’être un mercenaire au service de son entreprise.

Dès 50 ans
Est on vieux ou encore jeune ?

Vieux, on peut accepter la mise au placard doré ou la préretraite et cultiver son pot de fleurs.

Jeune à cinquante ans, la vie recommence.
Sartre, Rousseau, Renan ont attendu d’être « quinqua » pour se lancer dans l’écriture.
Ce qui reste devant soi, paraît si peu, que l’on connaît la valeur du temps. Ce qui reste à faire nous semble assez important pour occuper au mieux ce temps qui glisse si vite et que le « quinqua » a peur de ne plus maîtriser.
Þ  c’est le temps du passage au « Je suis ». Ce « Je suis » qui patiemment a mûri et maintenant donne toute sa saveur.
Þ  c’est le temps de la création
Þ  littéraire ou culturelle pour certains
Þ  d’entreprise
Þ  c’est le temps où l’on veut passer à la postérité, c’est le temps de la réalisation
Þ  c’est l’âge où les ailes sont assez fortes pour envisager l’envol
Þ  c’est l’âge des missions impossibles réussies si l’on reste dans l’entreprise
Þ  c’est l’âge où les meilleurs sont devenus indispensables
Þ  ils sont la mémoire du savoir faire
Þ  ils ont l’expérience
Þ  ils sont la sagesse, les piliers, les caps Horniers à condition de ne pas attendre la retraite anticipée...
Þ  celui qui sait se remettre en question, s’informer sur son domaine de compétence, n’est pas prêt de prendre sa retraite : d’ailleurs il est trop jeune pour cela.




Cannes Décembre 1996

Louis P E Y E

Pistes pour diminuer le chômage : S.A.V.O.I.R

Préambule



Dans les banlieues de nos cités, les jeunes, les sans emploi sont les plus fragiles, les plus démunis face au chômage, à la délinquance, à la drogue. Il existe dans cette population un certain nombre capable d’offrir des compétences, des aptitudes, de l’expérience et qui sont prêt à s’investir pour s’en sortir.
·  Les jeunes face au vandalisme, surtout lorsque des jeunes sans activités et sans espérances de nos banlieues sont impliqués dans des incidents ou des manifestations.

·  Les retraités de fait, à 49 ans voire plus jeunes pour certains, pour cause de chômage. (Voir le rapport de la CNAV de 1993)
Si ce dernier devient allocataire du R M I, sursoyant ainsi à l’ultime déchéance, s’il effectue un C E S ou un stage, perd les avantages du R M I entraînant de fait la perte de la couverture sociale à 100 %, et entraînant le paiement d’impôts et taxes.

Sur le plan psychologique, les dégâts sont importants, ce dernier apprend à devenir un demandeur de subsides sociales et, ainsi, s’éloigne de la réinsertion par l’économie

Notre défi est d’ordre personnel face à nous même, face à la Société. Si aujourd’hui notre égoïsme, notre frilosité incitent à trouver des excuses fallacieuses pour masquer notre désarroi économique passager( ?), l’inéluctable nous pousse à nous engager vers la responsabilité de chacun vis à vis de tous.
Personne n’a de solution toute faite, nous devons pourtant explorer les pistes potentielles, certaines existent déjà qui peuvent favoriser l’insertion des sans emploi.
L’Homme est fait pour créer. Son besoin d’expression est légitime, sa non extériorisation destructrice.

Il est inqualifiable d’accepter qu’une importante partie de la population, des femmes et des hommes de demain, les futurs parents de notre devenir, retourne à l’état animal, rejetant la Civilisation. Il serait criminel de ne pas leur donner leur ultime chance d’insertion professionnelle réussie.
Il faut créer un cadre où ces publics, en risque de perdition, puissent retrouver leur espérance, c’est à dire aller au-delà du sport ou du bénévolat, vers l’insertion professionnelle réussie.
·   Nous analyserons le contexte dans lequel vit la jeunesse d’aujourd’hui.
·   Nous exposerons quelques réflexions et conceptions pour élaborer un travail d’équipe constructif acceptable pour et par ces victimes et la collectivité pour la réussite de leur insertion professionnelle.
·   Nous proposerons quelques idées à développer susceptible d’amorcer la créativité individuelle de certaines personnalités choisies à mener à bien leurs décisions selon des critères de compétences et aptitudes innées ou acquises.

Aujourd’hui, devant l’ampleur des dommages, le social et l’économie, hier s’ignorant, doivent s’accorder. Toute notre action vise à ce que le Demandeur d’Emploi, s’insère dans l’économie et y participe.


S.A.V.O.I.R.

Service-Action-Volontaire-Objectif-Insertion-Réalisation

Le phénomène de l’Exclusion est trop grave et ne laisse personne indifférent.

Dans le cadre d’orientation, de réorientation, d’insertion à la vie professionnelle, en tant que Formateur , je mets en pratique mes réflexions et connaissances, aptitudes à la résolution de l’exclusion grâce aux méthodologies issues des travaux des comportementalistes de Pavlov au début du siècle à Ovide Fontaine aujourd’hui..
Une de ses méthodes est décryptée dans « EUGLENA ».

Les résultats sont probants puisque plus de 85% des participants retrouvent du travail, une formation ou une nouvelle orientation professionnelle en moins de 100 h de présence. (groupes de personnes recherchant un emploi sur Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes) en 92

D’autres méthodologies sont adaptées en fonction des publics, notre objectif étant que le postulant à la réinsertion atteigne un résultat

SAVOIR se positionne comme une plate forme de travail, une base de réflexions anticipée au sein de structure pour la concrétisation d’un futur déjà présent dans des projets institutionnels.

S.A.V.O.I.R s’est imposé par une réflexion sur les raisons initiales de :
  • Notre Société aujourd’hui
  • L’Exclusion,
  • L’Acculturation
  • L’Homme face à l’emploi
  • Des techniques comportementales et motivationnelles pour y faire face .

·   les résultats d’enquêtes effectuées par le Ministère de l’Education National en décembre 93
·   des conseils de Mr Gilbert RACINE, ancien psychologue de la Marine National
·   et surtout des travaux des psychologues comportementalistes de l’Ecole française – Jean COTRAUX à Lyon, Ovide FONTAIRE en Belgique – de l’Ecole Canadienne – A. LADOUCEUR au Québec
·   mon expérience sur l’orientation et l’accompagnement des personnes en difficultés d’insertion dans le monde économique et les sessions de Cercles de Recherches d’Emploi qui, actuellement, ont un rendement sur Cannes (année 95-97) supérieur à 80% dans les 6 mois (dont je suis l’animateur labellisé ANPE)

Propositions

Lorsque nous voulons planter un rosier pour agrémenter notre jardin, nous préparons son accueil :
·  un trou dans un endroit choisi, à l’abri des éléments perturbateurs climatiques indésirables, si possible
·  un apport nutritif
·  un choix du rosier

Ensuite le jardinier ayant mis toutes les conditions favorables du côté de la réussite il laisse à son rosier, et à lui seul, le soin de développer sa vie, le succès de l’entreprise dépend que de lui.

L’expression de vie étant naturelle, l’heureux résultat ne peut être que patent, sinon le rosier choisirait une forme d’autopunition, d’autodestruction, ce qui est contraire à l’ordre des choses. Et pourtant nous constatons souvent cette déviance....
L’accomplissement de notre dessein dépend en particulier de notre rosier. S’il est primordiale de trouver un cadre adéquat , de doser les apports de formation appropriée, ces tâches sont maintenant bien rodés. Nos soucis sont la motivation, l’acceptation de notre demandeur d’emploi à vouloir se développer, à aimer la vie.

Le CADRE
· La situation des locaux est un atout
· Tous locaux de tout organisme où se trouvent des personnes en difficulté et dont celle-ci se trouve en confiance et soit heureuse de s’y rendre.
  S A V O I R étant un processus, celui-ci pose aucun problème d’acclimatation

Les buts du S A V O I R
  • l’insertion, autant que faire se peut des jeunes chômeurs dans le milieu social et professionnel
  • favoriser la greffe dans l’entreprise
  • favoriser son statut de citoyen, sa dignité
Les objectifs du S A V O I R

1° Psychologiques
·  recouvrer et maintenir l’envie de travailler, de se rendre utile
2° Financiers
·  trouver les ressources nécessaires à la bonne marche de l’équipe

3° Administratif
·  permettre à la personne qui se détermine, de faciliter toutes les démarches d’accès à une formation volontaire qualifiante et opérationnelle voire à l’embauche.

4° Accès au marché de l’emploi
·   mettre à sa disposition toutes les Techniques de recherche d’emploi
·   enquêtes sur le terrain
·   contacts avec les entreprises ciblées
·   favoriser la création d’entreprise personnelle
·   favoriser ou appel aux A.I, E.I, Régies de Quartiers, Chantiers Ecoles

   Les Moyens

1.  ° Nous pensons qu’un chômeur doit être suivi, accompagné pendant une période relativement longue,
  • pour permettre une prise de conscience de sa responsabilité personnelle
  • pour connaître l’état de son potentiel exploitable
  • pour faire ses deuils
  • pour consolider sa détermination

Les démarches doivent être personnalisées en fonction des différents publics volontaires à ce désir d’insertion.
Avec les différents partenaires dont dépendra la réussite de cette action, sera décidé le programme optimum personnalisé.

Nous pensons qu’il faille envisager, après un constat de l’existant :
·   la pratique du sport avec un suivi de progression sur le plan physique induisant un changement comportemental psychologique lui donnant envie de se surpasser, de dépasser ses propres limites.
·   la pratique de gymnastique relaxante
·   des exercices de connaissances de soi et dynamisation
·   une remise à niveau d’études générales permettant d’accéder aux pré-requis professionnels
·   une initiation poussée de l’Instruction Civique (Droits et Devoirs de chacun vis à vis de la collectivité)
·   une formation à la responsabilisation de soi et vis à vis de la collectivité.
·   une recherche de stage initiatique dans différents secteurs d’activité de 8 à 15 jours chez un professionnel, avec production d’un rapport d’intérêt fourni par le stagiaire. Un nombre de 4 stages semble souhaitable.
·   un accès aux stages qualifiants professionnels qui leur faciliteront probablement l’embauche et dont l’intérêt pour le métier aura été découvert lors des stages initiatiques en entreprises.

Il est souhaitable de choisir les personnes qui veulent sortir de leur oisiveté, qui veulent devenir autonomes et adultes qui soient prêts à oser être eux même.

Cette phase doit être négociée avec les intéressés afin qu’elle soit pour eux source de prise de conscience de leurs RESPONSABILITES face à eux-mêmes, face à la société, source de valorisation vis à vis d’eux-mêmes, source d’estime de soi et de reconnaissance des autres afin que leurs actions se pérennisent par l’adhésion de nouveaux volontaires. La réussite de ces individus entraînera la masse silencieuse qui attend les résultats pour se déterminer

Je crois en l'Homme et à sa créativité. Inconsciemment, chacun sait ce qui est bon pour lui et la collectivité. Il faut permettre à tous de s’épanouir, de s’exprimer seul.

Ce processus peut être un moyen
·   de stopper la mélancolie ambiante,
·   d’éradiquer la formation de ghetto de la pauvreté, mère de la délinquance et
·   de faire retrouver au demandeur d’emploi son envie de créer, bâtir son bonheur en enrichissant la collectivité donc lui même,
·   d’offrir enfin ses services.

Pour cela, il nous faut une équipe soudée ayant un interlocuteur privilégié dans tous les organismes et institutions intéressés à la résolution de l’insertion professionnelle.

Le  responsable pédagogique du S A V O I R assurera la coordination avec les partenaires et rendra compte de l’évolution du sans emploi à insérer. Il sera secondé par un personnel éducatif, il sera en étroite relation avec les formateurs dont aura besoin le stagiaire et avec l’équipe chargé du bilan et de l’orientation du jeune. (Dans orientation, il y a le mot ORIENT là où le soleil se lève)

Périodiquement, le stagiaire et l’équipe du S A V O I R jaugeront ses capacités et aptitudes professionnelles, il motivera toute modification au plan d’insertion initial décidé en commun si cela se révèle nécessaire.

En fonction du parcours, des besoins et du choix d’orientation disponible, le participant sera dirigé soit vers :
·  un cercle de recherche d’emploi
·  un A R E
·  une formation qualifiante
·  l’Armée de métier
·  des Associations intermédiaires
·  la création d’entreprise si son cursus et ses moyens le permettent.

Le bilan tiendra compte du niveau d’instruction, du potentiel professionnel, du degré de motivation du postulant volontaire.
Les formateurs rendront compte de l’acquisition du savoir par rapport à un plan de formation préétabli par les équipes d’orientation. Cette formation qualifiante devant déboucher sur un emploi, il n’est pas question que le stagiaire ne soit pas en mesure de répondre à la demande de compétences de l’emploi choisi.
L’équipe éducative, polyvalente, stimulera le participant et l’assistera dans ses moments de doute.

Périodiquement, un compte rendu établira une évaluation du travail, les rectifications à y apporter si nécessaire par rapport au plan d’orientation avec l’implication du participant dans l’objectif envisagé en commun.

Ce qui est visé est l’insertion avec sa participation active, c’est le but de tous les protagonistes.

Les différents publics

1.  Public niveau VI voire IX (illettrisme)
Þ  lourd passé psychologique, très déstabilisé, mauvais exemple parental, sans repères moraux, généralement asocial
Þ  ont quitté l’Ecole sans formation
Þ  tout est à reprendre
Þ  risque d’explosion dû à l’exclusion
Þ  très manipulable par la bande

2.  Public niveau VI sans obtention du Brevet des Collèges ou V
Þ  a quitté l’Ecole sans formation
Þ  tout est à reprendre
Þ  risque d’explosion dû à l’exclusion

3.  Public niveau V sans obtention du Bac
Þ  a quitté l’Ecole sans formation
Þ  dangereux : assez intelligent pour être conscients de leur FRUSTATION

4.  Public niveau IV ont obtenu le Bac
Þ  a quitté l’Ecole sans formation
Þ  tourne en rond : assez intelligent pour être conscients de leur FRUSTATION

Public niveau III ont lâché les études avant l’obtention du DEUG ou l’ont
obtenu
Þ  public mal orienté
Þ  ne savent comment se réinsérer
Þ  a perdu ses marques et repères
Þ  FRUSTRATION

Public Niveau II Licencié
Þ  ne peut s’insérer pour de multiples raisons.



Proposition d’insertion

1° et 2° public
Dynamisation, resocialisation, adaptation à la vie active
Orientation, suivi long
    Rattrapage scolaire, suivi psychologique
    Formation professionnelle adaptée au marché du travail.

Pour certains Armée

Le SAVOIR avec les différents outils et méthodologies s’adresse à ces publics dans son intégralité

3° Public
Dynamisation, motivation, réadaptation
orientation, suivi court
formation professionnelle adaptée à ses possibilités et au marché du travail
CAP, BEP, Bac Pro, pour certains, possibilité d’accès sous certaines
conditions, au DUT
Armée

Le SAVOIR avec les différents outils et méthodologies s’adresse à ces publics
comme accompagnateur, tuteur ou guide.

4° et 5° Public
Dynamisation, motivation, réadaptation
orientation, suivi court
formation professionnelle B T S
reprise d’études appropriées adaptées à ses possibilités et au marché du
travail

Le SAVOIR avec les différents outils et méthodologies s’adresse à ces publics
comme accompagnateur, tuteur ou guide.

6° Public
Dynamisation, remotivation
orientation, suivi court
public plus autonome mais très fragile

Le SAVOIR avec les différents outils et méthodologies s’adresse à ces publics
comme accompagnateur, tuteur ou guide.

 PLAN D’ACTIONS

LE S A V O I R et le Chômeur


Il nous semble primordial que le postulant volontaire à l’insertion
professionnelle présente un maximum d’atouts psychologiques lui
permettant l’accès à celle-ci.

Nous savons aujourd’hui qu’un savoir faire s’acquiert relativement
facilement ..si...rien ne vient faire obstacle à une motivation légitime et
naturelle.
Notre rôle sera donc au départ, de déterminer l’importance et la valeur de
l’obstacle, d’en mesurer la force de résistance à l’action du postulant, à
accepter notre niveau d’impuissance, à l’annihiler si celle-ci se révèle
supérieure à notre aptitude professionnelle.

Notre responsabilité face au chômage , à l’exclusion, à la délinquance, est
trop claire pour n’apporter que des solutions réelles et possibles dans notre
action. Acceptant cela, nous pouvons être efficaces et nous autoriser un taux
maximum de réussites dans notre entreprise. Notre rôle est de dynamiser
les qualités inhérentes des demandeurs, de les piloter dans leurs
démarches, leur apporter le soutien de la Collectivité.

Le recrutement

Les critères de sélection des postulants se feront essentiellement sur les
bases de  :
·   leur motivation à vouloir s’en sortir
·   leur absence de problèmes psychologiques insolubles pour nous
·   leur acceptation de se plier aux règles de socialisation et de s’impliquer totalement dans la recherche d’une solution professionnelle économique leur permettant l’accès à l’autonomie

Il faudra prendre en compte que le groupe doit être
·    hétérogène par leur provenance familiale, sociale, ethnique et par leur devenir professionnel

L’existant
Il est important de savoir, pour chacun des participants, afin qu’il reçoive un
soutien maximum et une orientation adéquate à son besoin :

1.  son niveau scolaire ou d’instructions réelles
2.  ses possibilités d’évolution intellectuelle
3.  ses aptitudes
4.  sa personnalité
    ·   forme d’affectivité
    ·   forme d’intelligence
    ·   forme d’activité
    ·   forme de caractère
5.  son degré de motivation
6.  son histoire personnelle, son environnement familial
7.  son projet professionnel
·      en a-t-il un ?
·      a-t-il fait un stage ? lequel ? résultats ?
·      a-t-il des goûts professionnels ? ses réflexions ?

Les réponses renseignent sur le postulant et déterminent aussi le degré de
motivation lors du recrutement. La réussite du projet, sa pérennité doivent à
la qualité des recrues, une participation active est requise. Nous leur
apportons les lettres, au stagiaire de construire leurs propres phrases,
d’écrire leur propre histoire future.

Tout doit être mis en œuvre pour que le chercheur d’emploi
·      bâtisse son projet professionnel
·      le modifie, le conforte, l’affine
·      le concrétise

Au début, cela sera dur. Il est recommandé de bien choisir les postulants, à
eux de se faire élire pour participer à cette opération, la masse silencieuse
attendant toujours les résultats pour se déterminer. Il faudra tenir compte :
·   de son passé, de son état présent psychologique, de sa résistance au choc dû à la rupture de ses habitudes
·   de sa prise en charge administrative et financière

Une fois sécurisé, cette personne pourra commencer à œuvrer sur lui-même
avec l’aide de ses compagnons et de toute l’équipe d’accompagnement
éducative en s’appuyant sur la synergie de groupe d’une redoutable
efficacité.

A lui de trouver d’abord dans sa tête et avec l’aide de l’équipe d’orientation le
travail qui lui conviendrai, ensuite de le valider sur le terrain en stage
d’initiatique d’un métier chez un professionnel pendant 8 à 15 jours. Ce
stage devant confirmer son choix, de le confronter à la réalité de son projet,
de jauger ses chances d’accès à la profession. Une fois le test positif, au
postulant de se lancer de toutes ses forces vives à la conquête de son
devenir. Il sait où il va et pourquoi il s’investit, visant le but, il trouve en
lui-même les moyens.

Un groupe mis dans de telles dispositions d’accès au métier devrait
permettre l’adhésion des nouveaux postulants, faire reculer la misère,
reconquérir l’espérance et vraisemblablement permettre des économies aux
Collectivités.

Une équipe qui réussit à redonner l’honneur aux exclus a droit à autant
d’éloges que l’équipe qui permit à l’Homme de poser le pied sur la lune. Ces
deux défis sont une gageure à la raison et pourtant.....
Cette équipe devra montrer l’exemple, celui auquel chacun à droit et dont
ces publics ont été privé à savoir être positif et constructif. L’organisation
du groupe dans lequel la personne sera incorporée, sera particulièrement
surveillé et remplacera la « bande ». Ils choisiront un nom de promotion.
C’est au sein de ce collège que se restructura chacun des volontaires,
canalisés par un « éducateur » et leur propre discipline auto-acceptée.



PLAN DE TRAVAIL

Phase d’échauffement
Formation du groupe
Présentation, cohésion et acceptation de la règle des 3 P qui engagera le succès de chaque
participant et du groupe

Connaissance de soi, prise de conscience de son Etre
Sensibilisation à la pensée d’EMERSON
« ce que tu es, parle plus fort que ce que tu dis »
tests individuels
initiation au langage P N L
ces divers tests démontrent que les acquis sont toujours présents et
accessibles en tant que potentialité en aptitudes et capacités.

Dynamisation, travail sur le positivisme
obligation de fournir, chaque jour, 3 raisons de satisfaction de soi
discipline stricte de présentation personnelle
propreté physique et vestimentaire correctes
défis personnels à réussir
correction et démontage de tous propos à connotation négative
initiation au shouldisme

Gymnastique relaxante

Sport avec notation des progressions dans la discipline choisie par le
postulant

Apprentissage d’un instrument de musique

Instruction Civique
                 droit civil
                 droit commercial
                 droit constitutionnel
                 débats d’idées dirigés, recherche d’exemples
                 mise en application

Remise à niveau au pré requis pour certains
La démarche est l’acceptation du volontaire à avoir un comportement positif,
à ce qu’il acquiert une cohérence interne. Tous ces exercices vont l’aider à
mettre en œuvre la stratégie de son succès.

Nous ferons observer une discipline stricte de présentation personnelle;
propreté physique et vestimentaire correcte qui sont les premiers gestes de
respect de soi et des autres. Nous corrigerons par un éclairage et un
démontage tous les propos dénaturant les aspects constructifs des
impétrants.

Tous les atouts de la psychologie comportemental seront utilisés pour
aboutir à ce que chaque participant devienne acteur de sa vie .

« Je pense donc je suis, je suis donc je peux., je peux donc je veux »

Ces différents exercices de connaissance de soi - points forts et faiblesses à
domestiquer, seront mises à profit dans la recherche et la pratique de stage
d’initiation pour conforter le stagiaire dans une voie d’insertion lui
convenant.

En alternance avec l’Instruction Civique, la remotivation au travail, la
dynamisation des aptitudes, l’acquisition de l’instruction et du savoir au
métier,

Phase d’entraînement à la socialisation (surtout pour les publics jeunes)

respect de soi           être propre dans sa tête et sur son corps

respect des autres   aides aux personnes âgées
·      aides aux mères de familles
·      aides aux devoirs scolaires si possibles
·      la liste n’est pas exhaustive....

respect de la Cité  constitution d’équipes d’îlotiers qui alternativement
  feront
·   une surveillance d’escaliers, caves, de toutes les parties communes de leur cité
·  un ramassage et un recensement de seringues, tags ou de toutes pollutions, de dégradations de locaux ou de jardins.
·  des interventions, signalisations et préventions de faits venant troubler l’ordre public.

Obligation sera faite à chacun de fournir chaque jour, 3 raisons d’être
satisfait de soi, d’être heureux d’avoir réussi quelque chose, d’exprimer une
action méritoire contrôlée par le groupe.
Toutes ces prises de conscience permettent aux jeunes
·   de se connaître et
·   de se faire reconnaître par ses pairs,
·   de re-naître à lui même et
·   de pérenniser son envie d’accomplir sa vie et
·    de ressembler au rosier.

Cette liste n’est pas limitative, chaque groupe pouvant trouver des pôles
d’intérêts supplémentaires à exprimer. Le but est la prise de conscience par
chaque personne qu’il est plus facile de se faire embaucher
quand on s’aime soi-même, qu’on est prêt à estimer son
prochain et à respecter son lieu d’activité et de vie.

Phase d’entraînement à la recherche du métier

avec le groupe
·      tests psychologiques sur l’espace-temps
      test du renvoi du miroir du type « EUGLENA »

1. dans un premier temps, apprendre à se connaître et se faire reconnaître ses compétences et  aptitudes dans le groupe et, partant de là, à être crédible vis à vis de sa présentation devant un employeur éventuel.

2.  une fois les compétences reconnues, recherche et validation de trois pistes d’orientation d’emploi convenant à l’individu : «arrête de poisson »

3. ensuite, mise en place d’un plan mercatique et d’une stratégie d’approche pour décrocher l’un des emplois susceptible de convenir à celui qui est, maintenant, capable d’offrir ses services.

4.  défi que le groupe lancera à chacun et que chacun aura à cœur de relever et de réussir avec  l’aide de l’ensemble si nécessaire.

·      individuellement
·   rechercher le métier correspondant à ses vœux dans la documentation    professionnelle,
·   Une étude de recherche d’activité, de son avenir et des possibilités de celle-ci sera faite avec l’aide de documents - ROME, CREDOC, Kompass ainsi qu’enquêtes sur le terrain et auprès de la C.C.I., de l’ANPE et autres organismes existants.
·  rechercher les entreprises et les professionnels qui en vivent et faire des enquêtes
·  décrocher un stage initiatique de 8 à 15 jours chez un professionnel

Après cette transformation, cette maturité, cette prise en compte de sa
propre responsabilité face à lui-même, face aux autres, nous passerons au
stade suivant : la formation professionnelle.

Le stagiaire, après  une préparation, ira démarcher son stage d’initiation au
métier où il confortera son choix.: Celui-ci sera tenu à motiver ses choix,
intentions et découvertes par écrit. Un cahier permet de mesurer l’évolution
psychologique, d’agir avec lui, pour lui. :

1.  ce qui l’intéresse dans ce métier
2.  le développement et ramification de ce métier
3.  les contraintes de ce métier
4.  les possibilités d’emploi dans ce métier
5.  les accès à ce métier
6.  ses motivations
7.  les moyens qu’il pense mettre en œuvre pour parvenir à son but

En fonction des résultats de cette expérience professionnelle, de la
personnalité de l’individu, de son objectif, des décisions communes seront
prises engageant le participant dans la voie qui lui convient le mieux. Ce
dernier, pendant cette phase, doit mettre en adéquation son devenir
imaginé avec la réalité du marché du travail. Il doit être capable de faire ses
« deuils » si nécessaire et trouver en lui les ressources lui permettant
d’accéder à cette réalité qui modifiera sa vision

Etant conscient qu’il est acteur de son devenir, il est à même d’agir efficacement.

Quand il est certain de son devenir, de son métier, qu’il connaît les moyens
d’atteindre sa cible deux voies s’offrent à lui :
·  il a le niveau de compétence au métier et les capacités pour l’exercer
   1.  il se dirige vers un Cercle de Recherche d’Emploi ou une ARE

·   Il n’a pas les compétences au métier mais il est déterminé à le pratiquer
   2.  acquisition du pré-requis d’instruction général et professionnelle
   3.  connaissance de l’environnement du poste en amont et en aval
   4.  sa responsabilité à son poste de travail
   5.  formation théorique et professionnelle en alternance
  6. la formation professionnelle se pratiquera à un niveau d’emploi supérieur aux compétences demandées au stagiaire
   7.  recherche d’une entreprise de parrainage qui pourra le recommander plus tard auprès de la profession, ce qui augmentera ses chances d’insertion

Il est recommandé d’entretenir des rapports chaleureux avec le maître de
stage afin qu’il se sente impliqué par le développement du stagiaire. Il y a
continuité du savoir, de la pratique mais surtout fierté et continuation du
travail bien fait.

Avec l’équipe d’accompagnement et d’orientation du- S A V O I R  -,ses
capacités et aptitudes professionnelles à ce métier seront jaugés avec lui..
Si l’examen se révèle positif, l’ équipe pédagogique entamera les démarches
auprès des organismes appropriés pour choisir le meilleur accueil en
entreprise (différents types sont possibles avec l’aide de l’A N P E)
Si le métier correspond au désir du stagiaire mais qu’il faille une formation
qualifiante, S A V O I R recherchera la meilleure formation et accès à celle-ci
et son financement avec les organismes sociaux.

Armée de métier

Bien qu’actuellement il y ait une restriction budgétaire concernant l’Armée,
cette piste reste néanmoins à prospecter.
Cette filière, reste pour un jeune aventureux sorti des classes au niveau V,
un débouché sérieux en tant qu’homme de troupe.
Nous prendrons comme exemple un jeune qui, au bout de 12 mois ayant la
distinction de 1ère classe, est nourri, couché et percevra une solde de 93000
F annuels et la possibilité d’apprendre un métier ou de poursuivre la vie
militaire. (chiffres de 1994)

Nous traiterons, à part, des facilités offertes par les nouvelles techniques du
Télétravail, la possibilité de la création d’artisanat ou de petites
entreprises, pouvant eux-mêmes générer des emplois.

Toutes les solutions doivent être inventées pour sortir le jeune de son
désabusement auquel il était coutumier, éviter une rechute particulièrement
nocive mais, au contraire, lui offrir les clés du succès de sa propre réussite.

RETRAVAILLER
Les divers techniques de recherche d’emploi

Application des techniques de ventes
On vend bien ce que l’on aime, ce que l’on connaît bien, aux clients ciblés
potentiels

A cette phase du programme, le stagiaire a appris
·  à connaître ses forces et ses points faiblesceux qui peuvent être renforcés
formations qualifiantes ou admises ceux dépendants du caractère ou de sa
personnalité
·   à aimer, à estimer son entourage
·   mais il ignore encore, supposons le, qui sont ceux qui sont susceptibles de l’embaucher, il va élaborer une stratégie mercatique pour atteindre sa cible :
Þ  inventaire sur produit - lui même
Þ  les atouts qu’il peut faire valoir en PLUS, lors d’un entretien
Þ  documents disponibles
Þ  la connaissance du marché du travail
Þ  la connaissance des bassins d’emplois
Þ  la connaissance des entreprises du créneau d’activité
Þ  entretien avec les professionnels du stage initiatique
Þ  entretien avec le maître du stage de formation
Þ  entretien avec le relationnel de la branche d’activité

Pour posséder les arcanes de ce marché de l’emploi , très souvent caché, il
est possible de monter une enquête pour démystifier l’entreprise au sein du
groupe

Le but est de conserver une attitude active et volontaire qui sied bien à la
personne qui offre ses services

Une fois que le participant a toutes les cartes en main, il va élaborer une
stratégie d’approche sur les entreprises ciblées en toute sérénité :
·  par courrier
·  par téléphone
·   visite directe
·  arrête de poisson, appel au relationnel ( qui représente près de 90% des embauches actuellement)
·   il apprend à négocier son embauche

il rendra compte de ses démarches, de ses actions, des résultats devant le
groupe qui apportera au prospecteur critiques mais aussi volonté de réussir
ce nouveau défi comme il est arrivé à franchir avec succès les différentes
étapes de sa reconnaissance sociale auprès du groupe, mais aussi par
métamorphose dans son entourage immédiat : son besoin d’estime est
satisfait, il s’accomplit enfin..

S A V O I R  accompagnera la greffe pendant trois mois : il n’est pas facile de
s’adapter au travail et de se rendre compte d’être devenu un acteur officiel
dans la Société lorsque c’est le premier grand rôle conscient de sa vie

LE SAVOIR ET LES ENTREPRISES

Aucune entreprise ne peut rester en dehors du problème du chômage. Elles
sont toutes concernées. Chacune a le devoir d’apporter sa contribution à la
résolution du chômage.

Nous distinguons 6 façons de participer à la lutte contre l’exclusion :

1.  Les entreprises qui vont sponsoriser un projet d’insertion par un apport de capitaux
·   banques
·   société de transport en commun
·   toutes sociétés sensibles à l’environnement social

1. Les entreprises qui vont créer des emplois en investissant dans les quartiers à risques ou les zones franches
·   sociétés de distributions alimentaires
·   sociétés de restauration rapide
·   toutes entreprises embauchant des résidents

2.  Les sociétés qui développent le tutorat
·   société de construction automobile

3.  Les entreprises qui permettant les stages initiatiques favorisant ainsi la prise de conscience du monde du travail, le désir d’insertion économique

4.  Les entreprises qui embauchent

5.  Les entreprises qui se créent
·    artisanat
·    commerce
·    Sociétés (scope - EURL...)
·    Régies de quartiers


Il sera de notre devoir de connaître le tissu économique du département et
surtout :
Þ  sensibiliser chacune aux problèmes de résolution du chômage
Þ  inciter chacune à contribuer de manière concrète à repousser le spectre de l’exclusion

Toutes doivent se considérer comme partenaires potentiels du SAVOIR. Les
Syndicats professionnels et les Chambres consulaires nous permettent de
prévoir les besoins et débouchés, nous renseignent sur les métiers et
formations à développer ou devenant obsolètes.


LE SAVOIR et les INSTITUTIONNELS

Le chômage est si profond qu’il atteint toutes les cohues socio-économiques
de la population. La crise est si enracinée qu’elle dépend, pour son
éradication, de l’évolution culturelle et économique de tous les partenaires
économiques et Politiques de la France, si ce n’est de l’Europe : pays riches
mais aussi pays du Tiers monde en voie de développement.

Au début des « 30 glorieuses », la création de l’A N P E tenait de la mesure
symbolique. Aujourd’hui, alors que toutes les Administration
indépendamment les unes des autres cherchent des solutions, force est de
constater que toutes doivent s’allier à une stratégie commune et apporter,
sur le terrain, des solutions adaptées à chaque cas.

Paradoxalement, c’est d’une approche GLOBALE que viendront les solutions
adaptées. Il nous faut une mobilisation de :
·  l’Etat au travers des différents Ministères
·   de la Région
·   du Département
·   de la Ville (et des communes environnantes)

Mais aussi
·  des entreprises, de toutes les entreprises et leurs représentants (Union Patronales, Syndicats professionnels, les Chambres des métiers, les Chambres consulaires)
·   des Associations intermédiaires
·   des Régies de Quartiers.....
Enfin

·  création d’un comité de coordination composé des représentants des différents services précités, associés à la résolution du problème des banlieues sous la Présidence du Préfet ou du Commissaire Départemental à l’Emploi.

Nous savons au SAVOIR, par notre présence sur le terrain, notre implication
auprès des demandeurs d’emploi e t surtout par l’expérience de
l’accompagnement de certains sur le chemin de l’insertion économique, que
ces derniers sont devant des règlements incompréhensibles pour eux, qu’il
leur est impossibles de matérialiser un projet (si tant est qu’il en ait un),
qu’il leur plus facile de mendier un emploi ou effectuer « une gâche au
noire » et profiter du système.

Nous souhaitons que le participant qui est là parce qu’il va avoir l’espérance,
puisse tout faire pour s’insérer, entraîner dans son sillage un maximum de
connaissance dans son cas, ait la sécurité psychologique pour aller jusqu’au
bout de leur entreprise d’insertion professionnelle.

Nous souhaitons que les demandeurs d’emploi arrivant chez nous, ressente
le soutien sans réserve de la Société, de la Collectivité, quelque soient les
problèmes auxquels il faisait front jusqu’alors :
·  santé
·  familial
·  logement
·  financier ou autres
il est pris en charge
En contre partie, il s’engage à s’insérer et à devenir autonome quitte à
changer de région si le métier l’appelle ailleurs.

Ce cahier des charges entraîne une organisation centrée sur l’insertion.
SAVOIR a le même but que le demandeur d’emploi : son insertion, son
autonomie économique.

Nous devons travailler en symbiose, se qui rend implicite :
·  de laisser à l’extérieur nos problèmes de bienséance : quel est notre but ?
·  de nous concentrer sur l’émergence de solutions
·   de concrétiser un maximum de réalisations


LE TELE TRAVAIL


Ce projet entre dans notre vision :
·  possibilité d’insertion maximum
·  souplesse d’utilisation
·  rentrée d’argent
·  possibilité de travail à la campagne, de plus en plus de citadins s’installent maintenant en zone rurale intéressant les Préfectures puisque celles-ci les nomment des « urbains »

Madame Isabelle BEAUVAIS, Chargé de Mission à la DDTE-FP, s’est aperçue
avec les Consultants dont elle s’est entourée, que :

à   le tissu économique de notre Région est à 90% environ, composé de micro entreprises, c’est à dire d’entreprises comprenant moins de 10 salariés.
à   les responsables de ces entreprises devant être polyvalents tout en étant spécialisés dans tous les secteurs de l’entreprise. Ce qui est impossible.
à   ce responsable se consacre à l’objet de son entreprise, par inclinaison naturelle et, de fait, néglige d’autres aspects nécessaires à la bonne marche de celle-ci, pouvant parfois la mettre en péril.
à  nous rencontrons ce type d’entreprise dans tous les secteurs de l’activité économique mais aussi localisé sur tout le territoire du département :
·   artisanat
·   tourisme
·   professions libérales

Ayant ciblé le marché potentiel, le candidat au Télétravail peut développer
les services à rendre :

Travaux de frappe
·  rapports de chantier, d’expert, médicaux, juridique.....
·  grosse d’avocat
·  thèse d’étudiant

Travaux de secrétariat
·  courrier clients, fournisseurs, administrati
·  accueil téléphone
·  fax
·  photocopie
·  tenue de carnet de rendez-vous personnalisé

Travaux d’assistance commerciale
·  traduction de documents, mise en rapport avec l’étranger
·  aide à la mercatique et en MIX (recherche de la meilleure stratégie)
·  aide à la vente, recherche de clientèle
·  télé marketing et mailing
Travaux d’assistance administrative et juridique
·   transformation juridique de l’entreprise
·   relation entre l’entreprise et les administrations et organismes externes

Travaux d’assistance comptable, gestion et financière
·  aide à la gestion prévisionnelle
·  tableaux de bord

Service de formation à distance
·   pour les personnes détenues
·   pour les personnes hospitalisées
·   pour les étudiants de tous âges ayant des difficultés de déplacement pour parfaire leurs connaissances

Service de livraison rapide de documents, de petits paquets
Tous ces travaux et services génèrent un chiffre d’affaires. La facturation
étant, elle, déjà prévu dans le dossier « TELETRAVAIL » fournie à la DATAR. Il
est possible d’espérer l’embauche, à terme, de 4 à 6 personnes par Centre
de Télétravail.

A terme, plusieurs Centres seront localisés sur le Département, en principe
5. Tous seront autonome et fonctionneront par spécialisation, ils seront
organisés par la « Base » coordonnateur de l’ensemble des Centres.

Cette spécialisation et la technique informatique autorisant des réponses
adaptées et adéquates aux problèmes posés par le client utilisateur d’un
Centre de Télétravail.
Le schéma de fonctionnement, l’étude de faisabilité et de rentabilité sont
prêts. Le démarrage se fera petit à petit en fonction du volume de la clientèle
et ne pose, en principe, aucun problème.

L’intérêt de posséder cet outil est énorme.

Puisque nous démarchons, suivront, assisteront dans tous les secteurs
d’activité, dans toutes les localités du département ces petites entreprises, il
nous sera facile de :
·  trouver les stages d’initiation et d’orientation pour nos jeunes
·  favoriser l’embauche de ceux qui seront prêt à affronter leur responsabilité
   professionnelle
·  d’accompagner la greffe du jeune au sein de l’entreprise.

Nous connaissons les besoins des stagiaires, leur formation, leur potentiel
d’évolution.
Nous connaîtrons les entreprises, ce qu’elles valent, leur culture.
Il est de notre devoir, au travers de l’outil du télétravail, de tout mettre en
œuvre pour atteindre notre objectif - l’insertion de ceux qui ont besoins
d’exprimer leurs talents professionnels, ceux qui sont prêt à s’investir pour
entrer dans la vie active. Cette dynamisation favorisera l’accroissement de
notre richesse locale, la sécurité de tous, le repeuplement autant que faire
se peut du Moyen Pays, évitant à nos banlieues d’atteindre des risques
d’explosion.

D’autre part, notre connaissance du terrain professionnel nous permet de
choisir la meilleure formation pour le jeune en fonction de sa future activité
qui sera, en principe, suivit d’un stage pratique à un niveau d’emploi
supérieur aux compétences actuelles du stagiaire.

Cet outil permet de rendre un immense service à toutes les entreprises en
les déchargeant de travaux, que, souvent, les responsables trouvent
fastidieux donc qu’ils négligent au risque parfois de mettre leur entreprise
en péril. Je rappelle, 7940 entreprises ont fermé leur porte en avril 96 -
record absolu de dépôts de bilan depuis 200 ans (Source SFAC).Si ce mode
de travail était plus généralisé, cette hécatombe n’aurait pas cette ampleur.



CREATION D’ENTREPRISE
OU D’ARTISANAT

Notre société comporte un nombre d’environ 10% de la population capable
de création d’entreprise, de la diriger. Parmi nos chômeurs certains peuvent
présenter cette caractéristique qu’il serait dommage d’ignorer, d’autant que
certains sont d’anciens patrons victimes d’OPA, de grèves ...... En tant que
responsable, nous nous devons de détecter ces dispositions et de vérifier
leurs qualités.

La création d’entreprise est chose sérieuse qui  ne s’improvise point.
·   Nous savons que 75% des créations meurent dans les 5 ans de leur naissance, dont près de la moitié dans les deux premières années.
·   Nous savons aussi que ce mal français est du, principalement, au  manque de préparation du dossier pour ne pas dire à une forte dose d’amateurisme déployée par notre esprit « Gaulois ». Cette hécatombe en est encore amplifiée par la déficience des débouchées économiques actuelles et nous avons la sale manie de suivre les chemins battus qui deviennent vite des autoroutes où tous se retrouvent à proposer un produit ou un service sensiblement identiques. Notre esprit créatif reste en léthargie.
·   Nous savons aussi que beaucoup de chômeurs quadragénaires pensent, après une période de latence et de galère que c’est la seule porte de sortie. Malheureusement, beaucoup de sirènes les confortent dans leurs espoirs et sont persuadés de la relative facilité d’accès à l’emploi par cette méthode.
·   Cette relative inactivité économique alliée à une forte créativité d’un individu peut être, au contraire, une opportunité professionnelle exceptionnelle. Il faut, aujourd’hui, fédérer la créativité de l’individu et la rigueur pour avoir des chances de succès.
·   Nous souhaitons avoir parmi nos postulants des participants dynamiques voulant exprimer leur volonté de gagneur et pérenniser leur action, nous devons leur garantir une qualité de formation leur permettant d’appréhender toutes les données du problème pour leur réussite.
·   Cette préparation sera soutenue et le jeune devra motiver et expliciter ses choix, il est malhonnête de laisser partir quelqu’un au devant de difficultés réelles ( nous sommes en guerre économique mondiale) sans que le candidat soit à même d’avoir 80% de réussir sur le papier après avoir fait un examen de faisabilité. Non seulement il engage son propre mais aussi celui de futurs collaborateurs:

psychologiques
1.  pourquoi est-il leader
2.  qu’elle est sa motivation
3.  qu’elles sont ses qualités, ses points forts, ses faiblesses
4.  qu’elles est sa manière de fonctionner
5.  qu’elle va être sa culture d’entreprise qu’il va imprimer à son entourage
6.  cette culture est-elle en adéquation avec ses produits, ses services

l’idée
·   l’idée est-elle fiable
·   peut-elle intéresser suffisamment de clients
·   importance et connaissance de cette clientèle
·   étude de marché rigoureuse estimation réalistes des ressources

conception du projet
·   analyse et élaboration pour renforcer ses atouts et réduire ses faiblesses
·   préparation de plusieurs scénarios : optimiste, moyen, pessimiste avec justification des hypothèses
·   essayer de tout  prévoir
·   plan prévisionnel : qui, quoi, quand, résultats à attendre et obtenus

gestion
·   plan comptable, notion de gestion et analyse des rations
·   compte de résultats
·   notion sur la gestion financière
·   ressources financières
·   préparation d’un dossier financier pour le banquier

le juridique
·   les différentes formes juridiques d’une entreprise
·   les choix possibles en fonction de son activité
·   les protections des inventions et des logos
·   les différentes organisations judiciaires français
·   les recouvrements des créances
·   formalités administratives, sociales et fiscales
·   les aides de l’Etat ou des Collectivités Territoriales

les choix stratégiques
·   le MIX
·   gestion du développement financier et plan prévisionnel
·   gestion des ressources humaines

Tous ces éléments seront abordés afin que le postulant à la création
d’entreprise ne parte pas à l’aventure. Heureusement, il n’est pas nécessaire
d’être un expert dans chacune des rubriques, les Centres de Télétravail
seront là pour conseiller utilement le futur patron.
Ces titres démontrent le sérieux qu’il faut manifester pour exploiter une
idée outre le fait de trouver le bon créneau, la bonne idée.

Notre époque est favorable à l’émergence d’idées à exprimer, c’est par
elles que nous gagnerons la bataille de l’emploi, il nous faut donc, à priori,
rien rejeter, mais, au contraire, tout examiner !

Parmi nos postulants en recherche de travail, certains peuvent présenter des
dispositions et des compétences pour se lancer avec succès. Nous pensons à
certains métiers de restaurations artistiques, certains métiers artisanaux. Il
n’est pas incompatible de s’apercevoir que parmi eux un certains nombres
peuvent être ou avoir été des cabochards à l’école et se trouver
métamorphosés par ce défi à leur convenance et réussir là où jusqu’à
maintenant ils étaient considérés comme des asociales. Ceux-là aussi ont
droit à l’insertion professionnelle.
Dans cette optique, par exemple, notre département peut développer des
qualifications dans ces secteurs d’activités où un bon élément peut créer sa
propre entreprise :

Activité marine
·   vente et entretien de bateau
·   maintenance d’équipement nautique
·   électricité marine
·   mécanique marine
·   entretien des gréements, des voiles
·   travaux de sellerie
·   menuiserie et charpente marine

Habitat confort
·   installation, entretien et vente
·   système électronique, électrique, domotique
·   traitement des eaux et de l’air
·   télésurveillance
·   chauffage, climatisation et plomberie

Environnement
·   entretien espace vert
·   débroussaillage
·   bûcheronnage
·   fabrication de compost
·   développement du tourisme vert, accompagnement de site à visiter
·   le sport équestre et son environnement

Habitat personne
·   serrurerie, travail du fer, ferronnerie
·   cordonnerie, travail du cuir
·   entretien de machines domestiques communément appelés « blanc »
Voilà quelques idées où une personnalité peut s’exprimer soit à la mer, soit dans le Moyen Pays.

Notre Moyen Pays est riche en potentiel pour quelques jeunes qui veulent et
peuvent investir. Le Télétravail amenant la logistique administrative.

Nous pouvons imaginer un »pool » pour former un capital d’installation
composé d’entreprises, de collectivités locales et d’Institutionnels aidé par la
Caisse des Dépôts et Consignation
Ce « pool » peut parrainer à hauteur de 49% l’installation et le démarrage de
l’entreprise naissante. Ce capital devant être remboursé au fur et à mesure
que l’entreprise se développe selon un suivi FRAC et selon les modalités
prévues au départ.

C’est un moyen aussi d’éviter d’aggraver une délinquance possible mais
au contraire refertiliser la vie de l’ensemble du Département.


Conclusions

L’esprit de masse pousse le « laissé pour compte » à se replier sur lui même,
accentuant sa passivité face à l’événement - ce manque d’emplois
hypnotisant son sens critique. Son entourage, par ses satires, le pousse à
réagir ....mal ! Cela donne à penser qu’il faut que de passif, le chômeur
devienne actif, c’est à dire ACTEUR de sa propre vie donc qu’il s’implique
dans un projet - son projet-,

Qu’il devienne RESPONSABLE.

Jusqu’à maintenant notre perception du travail découlait de la doctrine
d’Adam Sait et du Taylorisme : la recherche du plus grand profit par la
division du travail qui amena une hiérarchie verticale, une culture
d’entreprise du type « Athéna ». L’Homme était un outil parmi d’autres dont
le but est la fabrication et la commercialisation d’un produit.
Il semble que cette vue de l’esprit arrive à son terme et qu’il faille rechercher
et trouver d’autres concepts. Si, jusqu’à maintenant, L’Homme est un moyen
et le produit son but, il apparaît à la lueur de cette crise d’évolution que le
produit devient le moyen d’expression de L’Homme.
L’individu qui agissait dans une activité parcellaire spécialisée, prend
conscience de sa globalité et si, aujourd’hui, il désavoue le rôle de spécialiste
imposé, il commence à accepter ses propres limites et à rechercher des
complémentarités.
Il est prêt à mettre en avant ses compétences au bénéfice d’un dessein, d’un
logo commun. L’entreprise devient l’œuvre d’une équipe d’horizons, d’âges
hétérogènes. Nous entrons dans un monde interactif, aux réactions rapides
et mondialisées. Les fournisseurs, les clients, les salariés sont localisés dans
n’importe quels pays, les produits proviennent et retournent transformés
dans toutes les parties du monde. Le Télétravail et les accords du G A T T
intensifient le phénomène.
L’individu d’hier à qui l’on demandait un savoir minimum pour une tâche
répétitive, aujourd’hui, devient acteur de sa production et veut être intégrer
au processus de fabrication et pouvoir améliorer son développement.

Il revendique son rôle de CREATEUR

L’entreprise est obligée de fonctionner ainsi. Depuis quelques années, la
notion de collaboration entre services où chacun a un droit de regard sur
l’autre est tout à fait bénéfique. Il est impensable que chaque service de
l’entreprise soit autonome, une décision dans l’un entraîne des
conséquences dans l’autre service et dans toute la stratégie de l’entreprise. Il
est normal de concevoir une stratégie d’ensemble, il en va de la survie de
l’entreprise. L’option de l’obtention de la qualité totale le démontre.
Le management vertical s’estompe au bénéfice d’un management horizontal
à implication par objectifs négociés par groupe de travail : la naissance de la
« Twingo » en est la démonstration.
Face à la crise, le chômeur stresse, remet en question son identité
personnelle et sociale. Il perd la notion d’espace temps qui le prive des
différents cycles de participation sociale, la notion de citoyen, puis
arrive .....l’errance
Que constatons nous aujourd’hui, chez le sans activité
·   un savoir déphasé par rapport à la réalité utilitaire professionnelle
·  une inadéquation entre la réalité du marché du travail et son potentiel personnel
·   une perte d’expérience professionnelle dans certains cas
·  certains manifestent un désarroi psychologique rendant stérile toute formation
·   manque de motivation pour une formation proposée
·   une passivité chez certains
·   un manque de concentration chez d’autres
·   un manque d’implication
·   il n’est pas convaincu du bien fondé d’une formation
·   son savoir n’est pas en adéquation avec le niveau intellectuel d’un stage proposé
·   il n’est pas certain que le stage  débouche sur un emploi.
Par contre tout le monde est content, sauf le sans emploi :
·  les organismes qui ont obligé ce dernier à aller user son fond de culotte en stage
·   le formateur qui pérore son savoir
·   le démagogue qui freine la courbe du chômage, qui se satisfait de cette mascarade et attend gloire de ce bilan laudatif.
Voilà l’aboutissement de l’irréalisme dogmatique, du bridage de la nature
inventive de L’Homme. Arrêtons de gaspiller l’argent du contribuable, mais
pire, la dignité de L’Homme.
Le chômeur se trouve pris dans un tourbillon qui l’oblige à réagir -non à
agir- sous peine de coercitions administratives et financières et à aller à
l’encontre de son intérêt personnel (son insertion) et de l’intérêt de la
collectivité (syndrome de stages parkings à répétition)
Pour les jeunes, leur malaise est renforcé par un manque :
·  d’expérience professionnelle
·  de connaissances des règles sociales inhérentes au travail
·  de notions régulant les rapports sociauxet est aggravé par leur condition d’adolescent qui sous entend :
·   une noblesse de cœur
·   un enthousiasme entier mais sont capables, s’ils ne sont pas disciplinés
·   d’anarchie
·   voire de nihilisme
Le chômeur est face à :
·   lui-même, souvent déstructuré et seul face
·   aux organismes hiérarchisés ayant leurs styles de fonctionnement
     à      Education Nationale
     à      Organismes de formation et de placement
     à      Organismes sociaux
·   au marché du travail

Voilà trois acteurs, trois visions du monde qui se croisent dont le premier a
du mal à s’associer au troisième et attend - trop souvent du deuxième son
sésame.
Le chômeur :
Quel qu’il soit, là où il se trouve, qu’importe les raisons qui motivent son
inactivité
il doit faire le point.
Il est indispensable qu’il- qu’elle - comprenne et prenne conscience de sa
situation et puisse
·   se resituer personnellement et professionnellement dans sa sphère sociale
·   détecter en lui son  potentiel de Vouloir avoir, Savoir Etre, Pouvoir Faire
il faut que l’intéressé puisse développer les aptitudes et compétences qu’il
est prêt à mettre en œuvre pour enrichir son groupe d’appartenance donc,
indirectement, lui même.
·   déclencher les mécanismes internes et externes à sa réussite donc
indirectement, celle de son groupe d’appartenance.

ici, l’intéressé de passif devient actif, acteur et maître d’oeuvre de son devenir.


Il va de soi que le travail à faire par et pour le sans emploi est primordial, le
succès de sa réinsertion professionnelle dépend - d’abord - de lui. C’est un
contrat moral de bonne fin, que tous s’engagent à respecter,
malheureusement il ne saurait y avoir de promesses de résultats
 
Les organismes
Les crises économiques, morales, religieuses, démographiques auxquelles
nous sommes confrontés donnent une importance majeure aux organismes
chargés de réguler, amoindrir les effets pervers, d’apporter des réponses. Le

Gouvernement avec :
·   les Ministères concernés
·   les relais dans les départements
·   les partenaires sociaux
·   les organismes rattachés à la Région, au Départements, à la Ville

qui sont très souvent ignorés de ce public : deux mondes antinomiques par
leur fonctionnement
Chacun de ceux-ci ont leurs spécificités propres, chacun a une vision du
traitement du chômage, chacun a élaboré une approche, une technique, des
dispositions pour le combattre. Ce qui donne à l’  « Administration » de
multiples visages.
Si sur le terrain nous rencontrons des organismes conscients de leur rôle et
de leurs responsabilités , faisant de leur mieux pour remplir leur mission :
la réinsertion des « offreur de services ». Malheureusement existent aussi
des organismes de formations qui considèrent que les Demandeurs d’emploi
est pain bénit pour leur tiroir caisse. Certain n’hésite pas à proposer, par
exemple, un stage de création d’entreprise à des détenus de Maison
d’Arrêt.....
Néanmoins, il est agréable de s’apercevoir qu’au niveau des responsables de
ces différents organismes le courant passe, que le dialogue s’établit lors des
réunions de travail au bénéfice du « sans activité ». Mais la réalité du terrain
demande encore des efforts colossaux pour éviter - partout- l’explosion
possible, ce qui est bien, et aussi pour mettre en place des cellules
hétérogènes de créativités :
·   mettre en commun l’expérience de chacun au bénéfice d’une idée, d’un projet, harmoniser une stratégie d’ensemble avec le privé d’emploi.
Le marché de l’emploi
En enquête sur le terrain nous rencontrons :
·      Les malaises des entrepreneurs
Þ  pour trouver l’homme de la situation et leur peur d’investir
Þ  une interrogation quant aux aides de l’Etat pour l’embauche , toutes les
solutions ont leurs faiblesses
Þ  beaucoup souhaitent une déréglementation surveillée : l’idée d’un complément de salaire donné par l’Etat présentent des avantages...

Certains patrons évoquent une sorte de PAC aux entreprises comme les
agriculteurs ont trouvé cette solution auprès de l’Europe.

«  - action, si elle était retenue, présenterait triple avantages :

1° elle obligerait les chômeurs à rechercher du travail,
2° à nous patrons de briser le carcans des salaires
3° aux syndicats à devenir constructifs. et responsables

·      Les difficultés chez le « sans emploi »
Þ  méconnaissance des méthodes de recherches d’emploi
Þ  peur d’aborder le problème de front
Þ  découragement trop rapide devant l’échec
Þ  on ne sait pas trop où, à qui s’adresser pour recevoir de l’aide
Þ  manque de disponibilité des amis qui ne connaissent que leurs propres sphères professionnelles d’une part et qui peuvent laisser transparaître leur propre angoisse face à leur situation ou face à leur renoncement à trouver la solution d’autre part.

·      devant toute idée novatrice pour solutionner son problème
Þ  ne sais pas, à qui, comment, quand et où s’adresser
Þ  ne sais pas combien cela va lui coûter
Þ  se demande si son idée est viable ? réaliste ?
Þ  si oui comment avoir des aides et sous quelles formes de la part des institutionnels

Il faut tenir compte d’une hémorragie de notre tissu industriel. Le déplorer,
cela est facile, commode et ne coûte rien au démagogue. Il serait plus
judicieux, cela se fait heureusement, d’inventer d’autres expériences pour
ceux qui ont l’intelligence au bout des doigts.
Il faut admettre que la rentabilisation, la productivité de nos unités de
fabrication sont dues :
·  à la modernisation et à la robotisation dans nos usines
·  à une main d’œuvre bon marché et très qualifiée des pays en voie de développement
·  à une délocalisation nécessaire dans les pays le plus défavorisés et moins riches pour leur permettre, à terme, d’acquérir un pouvoir d’achat, un niveau de vie comparable au notre.
·  à une mondialisation des échanges

C’est vrai, nous constatons qu’un réservoir de main d’œuvre disparaît - et
dans un court laps de temps. D’autres secteurs restent exploitables mais
vont demander une compréhension du travail. L’acte répétitif et bête
disparaît, l’acte manuel intelligent rendant hommage à L’Homme prend son
essor. C’est dans cette optique qu’un certain nombre de chômeurs
manuels réhabiliteront leur dignité :
·  tous les métiers de restaurations artistiques
·  tous les métiers artisanaux
·  tous les métiers de la bouche
·  et combien d’autres :

Les Chambres des Métiers forment nombres d’artisans qui allient
compétences techniques et services à la clientèles ce qui permettent à ces
derniers de belles réussites.

Tout homme doit apporter sa plus-value à l’acte professionnel. La différence
entre hier et aujourd’hui, cette plus-value, est sa créativité.
Nous sommes dans une ère de mutation. Aujourd’hui, nous pouvons
considérer que nous ignorons le nombre et la nature des nouveaux produits
qui seront consommés demain. Pour la même raison, nous ignorons la
nature et l’importance des nouveaux métiers de demain.
Il serait criminel d’attendre l’apparition de ces nouvelles formes d’activités
pour commencer à former et s’apercevoir que les récipiendaires n’ont plus
l’envie et la combativité nécessaire pour profiter du nouveau savoir.
Force est de constater l’importance de la formation continue au même titre
que l’investissement en recherche et développement pour éviter le chômage,
l’exclusion, la marginalisation.
Seuls pourront éviter l’exclusion ceux qui auront une activité si humble soit
elle. Ceux-là seront volontaires pour acquérir l’enseignement nécessaire à
leur progression sociale.
Dès maintenant, nous devons mobiliser les forces administratives,
financières, humaines permettant à un maximum de victimes du chômage
d’avoir cette première activité, si modeste soit-elle. Celui qui travaille,
produit, doit avoir la possibilité d’accroître ses connaissances, d’accéder à
des postes, des emplois plus valorisant à ses propres yeux. Il est souhaitable 
que son besoin d’estime soit stimulé afin d’accroître sa motivation, son
besoin de reconnaissance. Il faut favoriser à tous les niveaux dans les
entreprises, les services administratifs, partout où L’Homme s’exprime, son
besoin de s’améliorer, de créer de nouveaux concepts, de nouveaux
processus.
L’intelligence créatrice de L’Homme est une source inépuisable d’activités.

Il faut tout mettre en œuvre pour qu’il se manifeste pleinement,
constructivement pour la collectivité. La création, institutionalisée à tous les
niveaux, dans tous les secteurs d’activités, assouvira la soif d’aventure, de
dépassement de l’individu et rejaillira  sur l’ensemble.
Le chômage n’est pas une fatalité.

Le moyen de solutionner le chômage est d’investir dans l’Homme.
Le « sans activité » est un homme sans but, ballotté par les « yakas », les
« faut-qu’on », mais aussi un homme complet prêt à concevoir, à qui il faut
faire confiance et rendre son honneur.
Nous avons des organismes dont l’énergie à enrayer ou adoucir le chômage
ce cancer de la Société qui la ronge, qui vide L’Homme de l’intérieur ne sont
plus à médiatiser.
Nous pensons que toutes les pièces du puzzle sont présentes pour réussir
l’insertion. Insertion qui ne se contente pas  de Yakas, qui est une
entreprise pleine d’aléas où il y aura des échecs.
Le fait d’accepter une part d’insuccès implique aussi la réussite pour
certains. Il faut tout mettre en œuvre pour que cette part de réussite soit la
plus importante possible. Nous sommes conscients que nous travaillons au
réveil des capacités inhérentes du privé d’emploi, L’Homme ne se manie
plus comme un objet : le mur de Berlin est tombé. Oh combien L’Homme
sera fier de ses lauriers lorsqu’il connaîtra ses adversaires et lui-même, il
sera invincible, il verra son but et les moyens d’y parvenir (précepte de
Soun Tsé)
Notre but est de faire du chômeur, un homme libre et responsable, qu’il
devienne son propre chef qui soit capable de collaboration avec ses
semblables.
Louis PEYE
Nice 1994