lundi 7 février 2011

C'est quoi cette grève des gens chargés de notre sécurtité

Hello mon ami, je viens de regarder une vidéo de la télévision Suédoise qui critique vertement nos Représentants du Peuple.

Leur système de fonctionnement diffère de la notre. Je ne sais pas qu’elle est la provenance de leurs représentants à la Chambre des Députés, par contre, ce n’est un secret pour personne, la provenance de nos députés et sénateurs pour plus de 80% sont issus de la fonction publique, même dans les rangs de la droite. Ce n’est pas notre Ministre des Armée qui va nous contredire.

Tu comprends alors pourquoi tous veulent conserver une certaine mutualisation des dépenses de fonctionnement au lieu, comme c'est le cas dans le privé, ou dans les pays comme la Suède, apporter les justificatifs de leurs frais de représentation ou de fonctionnement, en vue d'un remboursement. En France, aucun contrôle n’est envisagé, c’est le flou le plus complet, et parfois ce sont des scandales qui apparaissent dans le Canard Enchainé…

Je reprends le scandale de "Leatitia" cette gamine qui s'est fait tuer par un malade récidiviste sorti de prison et qui est devenu une affaire d'Etat.

Pour moi, ami, c'est un scandale, effectivement, de l'Etat. On ne voit plus ici l'origine du fait, on ne voit plus le dysfonctionnement, on accuse.... l’Etat, son exécutif, le Gouvernement, qu’importe, la faute en revient à l’autre, « moi » je fais ce que je peux, et mon pouvoir est maigre. Soit, alors asseyons-nous autour d’une table et agissons au lieu de faire des effets de manche pour amuser la galerie.

Or dans le privé, on a une culture de résultat, dans le public, ils ont une culture de moyen.

Qui dit moyen ne veut pas dire qualité mais quantité. Là, le bas blesse. Aujourd'hui toute entreprise si elle veut vendre ses services ou produits, il est essentiel qu’elle soit qualifié des sigles ISO x ou y, ou NF.

Notre société part en dérive. Trop de qualité est demandé au privé qui stress un max, c'est vrai. C’est la loi du marché mondial. Paradoxalement, du moins pour les échos que j'ai, c'est dans le public que les employés se tuent, se suicident : Renault 50% détenu par l'Etat, Orange, la Poste, etc... j'en passe certainement.

Or dans les années 90, lorsque l'on a commencé à "vendre", la qualité pour une meilleure rentabilité, il y a eu des vagues, des secousses mais comme TOUS les salariés étaient partie prenante, les résultats ont été globalement bénéfiques. Beaucoup de salariés ont vu leur fonction et poste réécrit, redéfini, rééquilibré avec une meilleure vie au travail. Le travail répétitif à la Charlot « des temps modernes » modifié. Par exemple, c’est un oxymore, j’en conviens, la Twingo est un résultat de ce nouveau management et une réussite commerciale. Savez-vous où les employés sont le plus efficace et heureux ? Dans une entreprise privée américaine : Google ! Et oui, cette entreprise soigne la qualité de vie de l’entreprise, l’environnement, l’alimentation de ses collaborateurs et dont l’organisation du travail est centrée sur l’individu. (Le Point n° 2003)

Par contre dans le public je constate des anomalies qui mettent la France dans la merde : où sont les résultats des élèves aujourd'hui ? 1960 on décompte environ 5% analphabète aujourd'hui plus de 20% ou considéré comme tel, incapable de suivre une sixième au sortir du Primaire. Je me souviens de mes premières années d’école où en classe le nombre de potaches dépassait les 30 élèves et atteignait parfois les 40 élèves. C’est le cas d’ailleurs dans certains pays émergeants ou en Extrême Orient qui sont en passe de dépasser la France en classement de l’Indicateur de développement humain. Il fut un temps où il fallait un ministère de l'Agriculture qui n'employait que quelque milliers de personnes pour 70% de la population française - 1960/70 - aujourd'hui, la part de la population dans l'agriculture a été divisé par 4 ou 5 et le nombre de fonctionnaires par ce ministère multiplié par au moins 4. Cherche l'erreur !

Maintenant, parlons de la Justice. C'est vrai il y a un manque de "bras". Mais les petites mains, les scribouillards le sont-ils encore aujourd'hui ? L’informatique a bien réglé qq problèmes et tout comme les logiciels. Pourquoi, sur quel critère objectif, ce qui réussit en organisation du travail dans le monde du privé, deviendrait, ici, dans le secteur public, un fiasco ? Pourquoi font-ils grève ? Pourquoi ne pas mettre dans la fonction publique les normes qualités en vogue dans le privé ? Parce que dans le public la norme est toujours celle du Taylorisme pure et dure ? Parce que c’est le royaume des petits chefs ? Pourtant, la qualité de nos fonctionnaires n’est plus à démontrer. Il n’est pas rare qu’un Cabinet de Recrutement fasse son marché dans le privé pour combler un vide dans le public et vice et versa

Hier Leatitia, demain Maryse, ou qu’importe qui, découpée en rondelle et pas de solution ? que la grève ? Quel est cet Etat où la sécurité est mise à mal par ceux qui doivent la faire respecter ? Par ce que c'est le "Barde" du village Gaulois qui le demande ? Au fou ! Notre société a perdu la raison !

Quel est le problème ?

C’est bien un dysfonctionnement de la Justice et/ou de la Police non ?  Dans le monde privé lorsqu'un problème survient, le Big Boss convoque tout le Staf pour trouver une solution. Face à l’adversité, il faut être pragmatique et non dogmatique. Tout le monde sait que la solution trouvée aujourd’hui n’a pas une durée de vie sans fin, la vérité est éphémère et ne vaut que pour un temps. Cette pratique n'est pas dans les mœurs de la fonction publique. On gesticule, on bave, et cela fait rentrer des sous dans les poches de nos députés et sénateurs. Et oui, plus un Parti politique a de représentants à la Chambre des Députés, plus l’Etat lui verse d’argent.

Politique je vous hais ! le dindon est le petit contribuable qui n'a rien n'a foutre de la comédie à 5 balles que vous faites pour amuser la galerie.

Face aux défis de notre monde, apportez nous la tranquillité, la sécurité d’entreprendre, pour que la créativité de notre population donne un job à chacun. 

Merci.

relation d'une fille avec le père

Pour la fille le père a une énorme importance.

A 15 mois, elle lui fait les yeux doux lorsqu’elle refuse de manger.
A 3 ans, elle rêve d’être dans ses bras pour toute la vie.
A 15 ans elle teste sur lui son pouvoir de séduction
A 20 ans, elle lui demande son avis et son aide financière, puis elle grandit, elle part faire sa vie. Et reste – ce père – son héros, son superman.
Ce déroulement est la normalité aujourd’hui. Le papa au fil des ans est descendu de son piédestal. Néanmoins les relations que la fille entretient avec son père sont des indices de l’évolution de la fille.
Pendant des années, la fille a écouté religieusement le père puis, pour qu’elle s’affirme, elle s’est disputée avec lui mais toujours son avis garde une grande valeur.
Si la fille ressemble au père, elle réalise ses propres manques. Cela permet l’évolution de la fille, la compréhension et l’amélioration de ses comportements. Quelle jeune fille, cherche un clone pour ensuite le rejeter et rechercher un compagnon très différent : la mort du complexe d’Œdipe ? Mais cette désillusion est nécessaire pour aimer l’être qu’il est réellement. La fille découvre l’homme qu’est son père, ses centres d’intérêts, ses amis, ses qualités, ses manques….
Un jour arrive où le père est devenu humain, il a des défauts : la fille s’aperçoit que le modèle de couple ou le modèle d’homme qu’il représente n’est pas forcement celui qu’elle va rechercher. La fille devenue mature voit ses défauts et est capable de les détailler. Oui mais la réciproque est vraie. C’est le moment où la communication doit être possible si la fille ose lui dire ce qu’elle ressent, si elle sent que le père est capable de l’écouter….
Pour la fille, le papa reste le conseil, le protecteur sur qui on peut toujours compter, s’appuyer. C’est une force, un soutien. C’est lui qui apprend à sa fille à être autonome, à la propulser dans la vie. Attention à ce que cette protection ne devienne une surprotection qui infantilise à jamais la fille…..ou sous une autre forme, la critique ne vexe sa fille et inhibe la croissance de l’autonomie de celle-ci.
Que la fille le veuille ou pas, le père est toujours l’aîné qui a une grande expérience de la vie, du travail, de l’administration. Il y a toujours quelque chose à apprendre du père. Il ne peut y avoir d’égalité entre le père et la fille. Si ses connaissances sont souvent nécessaires, son aval est indispensable : malgré les années qui passent, la fille veut que le père soit fier d’elle, même lorsqu’elle est, elle même, devenu mère de famille. Le regard du père est le plus important de tous les autres.
Puis arrive le retournement. Le papa a tant fait pour sa fille que celle-ci se demande ce qu’elle peut faire pour lui maintenant qu’il devient un vieux monsieur. Arrive le moment où le père a besoin de la fille, les rôles s’inversent. Malgré qu’il faille des années pour devenir adulte, pour évoluer, pour faire des prises de consciences, le père reste le Zorro, le « Superman » de sa fille. La « née cécité » (de grandir) est devenue au fil des ans, grâce au père, la « voyante » (consciente) d’elle-même. (C’est à dire que la non-conscience de la petite fille nouvelle-née, elle devient consciente de son existence grâce au père au fur et à mesure qu’elle grandit.)
Le « Père » représente le pouvoir de notre Société en tant que force dans le groupe domestique (Goody). Cet emblème est si puissant que toute personne investie d’Autorité (maître, professeur, cadre, patron, mais aussi gendarme ou policier) réinstaure cette communication archétypale. Paul Rancœur attribue le symbole paternel à « son potentiel de transcendance. Le Père figure moins comme géniteur égal à la mère que comme donneur de lois ». Il est source d’institution. Il représente, aussi, le Soleil, celui qui réchauffe, qui éclaire, qui sécurise en chassant la nuit.
Sans concéder à l’homophonie, la mère se rattache à la mer, mais aussi, à la terre comme étant réceptacle et matrice de la vie.
Si, sous nos cieux, il existe une harmonie des pouvoirs entre la bonté du Soleil qui communie à la fécondité de la terre pour donner une abondante récolte variée, ce n’est pas le cas sous des cieux où la prépondérance du Soleil sur la terre est telle que l’image de la terre semble ingrate, stérile. Dans ce cas de figure la symbolique de la mère, de la femme est pauvre, la valeur accordée à celle-ci est blessante à nos mœurs. Sur le fronton de l’Eglise de l’Evêché, à Marseille, « Fils Roi » couronne sa Mère. Chacun peut interpréter ce symbole mais tous s’accordent quant au respect dû à la Femme sous tous ses aspects.
On comprend que le rôle du père est fondamental.
Pour la fille, il est aussi sa première référence masculine et détermine toute la représentation future qu’elle se fera des hommes, des rapports qu’elle entretiendra avec eux et avec son propre côté masculin. Consciemment ou non, cette première image masculine restera en elle. C’est aussi dans les yeux de son père que la fille devient femme et découvre comment elle peut attirer les hommes. (Ici on voit tous les dérapages possibles avec le démon de midi qui chatouille pas mal d’hommes à la cinquantaine….)
Aujourd’hui, les pères sont plus proches de leurs filles que ne l’étaient les générations précédentes, et c’est tant mieux. Ils offrent à leurs filles une intimité avec le masculin (de leur fille) qui va être précieuse toute leur vie. Que le père aujourd’hui, manifeste son amour pour sa fille, qu’il soit vraiment un papa est excellent, à la condition qu’il remplisse celui de guide vers l’extérieur. En effet c’est lui qui pousse l’enfant vers l’extérieur, qui aide à prendre des risques (calculés si possible), à les assumer. Il reste le modèle de l’autorité, de la responsabilité, du pouvoir de décision. Il incarne les valeurs masculines, l’archétype de l’institution. N’oublions pas qu’en toute femme, il y a une part de masculin (et réciproquement dans chaque homme, une part de féminin). Si le père néglige d’exercer sa fonction auprès de sa fille, s’il l’a renvoie toujours à sa mère – parce qu’elle est une fille – cette part de masculinité ne va pas s’épanouir et la fille risque de rester infantile ou au contraire, par réaction, se masculiniser à outrance.
On peut penser que c’est la mère qui va servir de modèle à sa fille. On verra dans les exemples donnés ci-après que parfois la fille refuse à s’identifier à leur mère, au féminin qu’elle incarne. Si la mère n’a pas avec les hommes – et le sien en particulier – un rapport clair, si elle le méprise, si elle en a peur par exemple, elle va déformer la relation entre le père et l’enfant – fille (ou garçon) - en cherchant à protéger sa fille d’une telle relation. On retrouve ce même schéma à propos de la sexualité.
On peut dire que c’est la mère et le père qui font le futur père, la future mère.
C’est la qualité de la relation qu’entretient la mère avec l’homme qui détermine en grande partie celle de la fille avec son père, (ou du fils avec le père). Néanmoins, la personnalité du père, sa réaction face aux croyances ou aux comportements de sa femme à l’égard des hommes compte autant. Est-il homme à dominer, à laisser faire ou à rétablir l’équilibre ? Jouent-t-ils un duo ou un duel ? Quelle va être la réaction de la femme ?
On peut dire que la relation père-fille – père fils – dépend en ligne directe de la relation du couple parental. Si le couple ne fonctionne pas bien, la relation filiale est atteinte.
Nous avons tendance à penser que nos problèmes proviennent d’un mauvais rapport avec l’un de nos parents quand c’est du côté du couple parental – ou de l’image que nous nous en faisons – qu’il faut chercher l’origine de nos blessures, de certains de nos comportements ou choix de vie.
Nous pouvons attirer l’attention des futures couples sur le fait que notre cerveau reptilien a une forte inclinaison à nous induire au rapprochement sexuel, à la reproduction mais qu’une fois l’acte réussi, il faut en comprendre les mécanismes et – voire avoir le courage – d’assumer les conséquences si nous voulons faire mentir Pierre Bourdieu dans « La reproduction »
Quelques profils de comportements du père – et de la mère – et leurs conséquences prévisibles.
Qu’il ait été proche ou lointain, c’est dans le regard du père que se construit la féminité de sa fille et son idée des hommes.
Profil 1      Papa est un copain.
Tendre, rêveur, fantaisiste, il est sa complice. Il n’a pas son pareil pour transformer le bain en naufrage du Titanic, improviser un théâtre de marionnettes avec deux fourchettes. Normal, il « travaille dans le théâtre », dit-on. Il faut grandir pour comprendre que ce papa qui reprend son sérieux quand maman rentre, n’est, au fond, qu’un grand ado qui galère dans la vie sans y trouver sa place et menace l’équilibre familial. Il n’a pas changé. Aujourd’hui, à sa fille, il fait un peu pitié avec ses rêves avortés. Du moins lui donne, par contrecoup, la ferme volonté de prendre mon destin en main et de lui donner les moyens d’obtenir ce qu’elle veut.
L’avis du psy.
Ce qui ce joue là
La faiblesse d’un père induit chez la fille un manque de confiance dans les hommes. La réaction la plus fréquente est alors de prendre leur place. (Elle fait comme maman). Elle se masculinise.
Si elle aimait son père, elle va s’efforcer de réaliser à sa place les rêves qu’il a projetés sur elle et qu’elle porte. Elle devient une bosseuse acharnée, quitte à trop en demander à elle-même et à souffrir d’un manque récurrent de confiance en elle.
Si elle en veut à son père, elle méprisera les hommes et fera tout pour prendre leur place, se poser en leader, réussir aussi bien socialement que professionnellement.
Le risque
Dans les deux cas, ce qui caractérise le comportement de ces femmes de type « amazones », c’est leur besoin de prendre et de garder le contrôle sur tout. Car l’irrationnel qui dominait chez leur père, leur fait peur. Ces femmes ont l’air fortes mais, en réalité, elles sont enfermées dans une armure qui les protège de leur propre vulnérabilité et les piège en même temps. Il leur faut prendre conscience si elles ne veulent pas s’effondrer un jour.
Profil 2         La fille déteste son autorité
Ce père est ce qu’on appelle « un père à l’ancienne », exigeant avec ses enfants sur tout : les notes, la tenue à table, l’honnêteté qui devait être rigoureuse (tout mensonge est sévèrement puni), etc. C’est le type du père « dresseur » qui se prend pour un éducateur. Avec lui, il est interdit de faire du bruit lorsqu’il travaille, fait la sieste, on parle en silence, on pouffe en silence, il ne faut pas déranger « l’ogre ». L’enfant, la fille en particulier, craint les colères de ce père. Celui-ci paraît lointain à ses enfants : il méprise les sentiments, les pleurs et les gestes de tendresses qui sont des manifestations de « femme ».  Généralement, on dit de lui qu’il castre ses enfants.
Ce qui ce joue là
De ce père, la fille ne connaît que les diktats, l’autorité souveraine, impossible à discuter et une affection lointaine. De cet homme qui méprise les valeurs féminines, la femme, la fille retient qu’une femme vaut moins qu’un homme. Elle refuse alors généralement de s’identifier à cette sous-humanité et décide souvent de prouver sa valeur. Son comportement est typiquement celui des enfants de mai 68 qui avaient souvent ce type de pères et dont le Général de Gaulle incarnait la toute puissance. Les filles se sont révoltées contre une société où seuls les hommes avaient tous les droits et tous les pouvoirs. Elles annonçaient le féminisme pur et dur.
Le risque
Le problème de ces filles qui sont volontiers de tous les combats féministes : c’est qu’elles restent persuadées que le masculin vaut mieux que le féminin. Elles pensent prendre leur place mais c’est celle des hommes qu’elles ambitionnent et revendiquent. Identifiée aux hommes, la fille du père lointain et autoritaire a tendance à perdre de vue son identité de femme. D’autant que n’ayant pas eu d’intimité avec le père, elle ne peut pas comprendre l’homme. Ceux-ci continuent de leur faire peur, même si elle déploie extérieurement tout l’arsenal de la séduction érotique pour l’apprivoiser et se rassurer.
Profil 3      La fille n’a jamais vraiment compté pour son père
C’est le cas de pères manquants, soit à cause d’un divorce, sois à cause d’un décès prématuré lorsque l’enfant est encore très jeune. La fille intériorise l’abandon du père, pour elle ce père ne s’intéresse pas à sa fille. C’est aussi le cas du père absent bien que présent physiquement à la maison. Celui-ci laisse tout le champ libre à sa femme.
Dans le cas d’un divorce, souvent l’homme est dans l’obligation (dans les faits) d’espacer ses visites que la vie éloigne, surtout s’il refait sa vie. Le père et la fille sont devenus ce qu’ils ont toujours été des étrangers. Si la mère n’entretient pas ou ne renoue pas la communication entre le père et la fille, voire profite de cette séparation pour charger le père de ses propres manques, la fille ne voudra plus entendre parler de cet homme qui à ses yeux a failli.
Ce qui ce joue là
On est manifestement face à un homme que le féminin déstabilise. Il s’agit souvent de fils de mères autoritaires qui jouent le rôle de l’homme et qui n’ont pas réussi a se dégager de leur emprise – dans le cas où le père est physiquement présent mais absent dans les prises de décisions. La fille du père indifférent, fuyant ou absent est de ce fait la fille de la mère exclusivement.
Le risque
A moins que la mère ne refasse sa vie, la fille aura du mal à avoir une idée réelle de l’homme. Attention à ces femmes, mères de famille, qui se sacrifient à l’éducation de leurs enfants. Cela cache de belles névroses.
La fille risque de fantasmer sur un idéal masculin. Elle risque de tomber amoureuse de l’amour qu’on lui porte, croire qu’elle aime, parce que l’on l’aime, s’exposant ainsi aux désillusions. Elles confondent l’idée et le réel, elles vivent sur un nuage, elles fantasment.
Quelle que soit l’attitude que sa mère a eu à l’égard de son père ou des hommes en général (peur, haine, mépris, ou réconciliations avec lui ou eux), la fille peut, sans s’en rendre compte, la faire sienne. (La fille reproduit ce que sa mère lui a enseigné comme l’a si bien expliqué Pierre Bourdieu).
Profil 4      Le père était soucieux de l’épanouissement de sa fille
Papa se consacre autant à son travail qu’à l’éducation, toujours attentif à l’épanouissement de sa fille. Quand il a des choses à dire à sa fille, des moments à consacrer, il peut le faire sans la présence de la maman. Il conçoit très bien qu’il y ait des relations privilégiées avec la mère, il revendique aussi des moments exclusifs avec sa fille. Souvent la fille dans ce type de couple a du mal à dissocier ses parents parce qu’elle les perçoit très proches et complices même si des « engueulades » émaillent le quotidien. Si le papa est « fou » de sa fille, jamais il ne la laissera gagner du terrain sur son couple. Il n’instaure jamais de confusion de rôles ou de génération.
Ce qui ce joue là
Voilà un père qui sait être présent, manifeste son amour tout comme son autorité. Il ne renvoie pas systématiquement sa fille à sa mère ; au contraire il a su se préserver des moments d’activités, seul avec elle sans la maman.  De cette façon, il lui donne confiance en elle. C’est clair entre la maman et le papa il y a de l’amour et les parents savent l’exprimer, même si parfois, des disputes surviennent. La fille apprend que l’on peut aimer un homme qui n’est pas parfait.
Le risque
Objectivement, il n’existe pas ou peu. La fille recherchera à reproduire ce modèle, à choisir un homme qui peut lui faire du bien et l’épanouir.
Profil 5      La fille lui doit tout (au père)
La fille adore son père. Déjà toute petite, elle accourt vers lui quand il rentre à la maison, le soir. Sur les photos, le regard du père est toujours orienté vers sa fille préférée. Il n’y a pas de doute, il existe une complicité instinctive entre le père et sa fille. Au fil des années, ces deux êtres se découvrent des tas d’affinités intellectuelles ou autres. La fille finit par avoir une admiration pour le père, elle magnifie ses qualités.  Et elle finit aussi par prendre une grande place et à repousser la mère dans sa relation avec son père. Le père va finir par confier à sa fille ce qui hier était dévolu à sa femme, comme des préoccupations professionnelles ou domestiques. Ici c’est la mère qui ne remplit plus son rôle de femme et d’épouse. Souvent on rencontre la fille qui prend la succession du père si celui-ci avait une profession libérale. « Je suis fier d’avoir repris le flambeau de papa » dit sa fille.
Ce qui ce joue là
Même si la mère est qualifiée de « merveilleuse », sa fille n’a pas envie de s’identifier à elle. Celle-ci se met dans la position – en dessous – du père. Ce qui  n ‘est pas valorisant pour la femme.
Dans l’inconscient de la fille peut traîner l’idée que la vraie femme de son père, celle qui est digne de lui c’est elle….. Elle oublie que celle qui a séduit son père c’est précisément la femme qu’était sa mère. En l’absence de modèle féminin, elle ne peut que s’identifier au désir de son père.
Le risque
Outre le risque d’un inceste inconscient et si brillante que soit ce type de femme, cette fille aura tendance à rejeter en elle le féminin. Séduire pour elle, c’est le modèle appris : entrer dans le désir de l’autre et souvent renoncer au sien. Il se peut aussi qu’une fois adulte, cette fille ne parvienne pas à se défaire de la toute puissance paternelle. Objet de l’autre plus que sujet, elle risque de rester infantile sur le plan affectif et sexuel, perdue dans un monde qui n’a pas pour elle les yeux de son père.
Profil 6      La fille se sent de trop dans le couple
La fille a l’impression que son père et elle sont deux étrangers. Malgré ses tentatives de rapprochement, sa pudeur et sa timidité a toujours le dessus. Bien que le papa soit un homme bien, c’est un homme qui n’est pas à l’aise avec sa fille sans être pour cela misogyne. Oui on apprend que le papa est captivé par une seule personne : sa femme. Il admire sa beauté, sa prestance, sa…. Ils rient souvent tous les deux et se disputent autant. Elle est plus jeune que lui de 15 ans. Elle a ses caprices et papa cède devant chacun d’eux. En fait la fille de mon père n’est pas moi, mais elle – ma mère. Par contre le papa est absent, c’est la maman qui est en charge de l’éducation de la fille. Papa n’a pas son mot à dire, ce qui l’arrange certainement. Mais au fait, est-ce que papa m’aime comme je l’aime se demande sa fille déjà grande. Il est essentiel pour la fille que son papa le sache.
Ce qui ce joue là
Dans ce cas nous avons affaire à un couple fusionnel. Pour le père, il n’y a pas de place pour un autre féminin, pour d’autres femmes fussent-elles sa ou ses filles. C’est un homme amant beaucoup plus qu’un homme père. On peut supposer qu’il continue de vivre la fusion idyllique qu’il devait avoir avec sa propre mère. Il n’a pas la fonction de guide vers l’extérieur (le rôle socialisant qui lui incombe) car il laisse la mère élever leur fille sans imposer sa loi.
Le risque
Pour la fille, il reste la frustration d’une histoire d’amour qui échoue. Il n’y a pas de place, pas de regard pour elle en tant que femme. Elle risque de rester dans la nostalgie d’un couple idéal qu’elle aura du mal à former. Nostalgie d’un premier amour avec son père qui n’a jamais pu être exprimé et qui risque de lui ôter toute disponibilité psychique pour une véritable histoire personnelle.