Il nous faut rappeler qu’au delà des mécanismes conscients, sur lesquels il semble que nous puissions agir, il faut souligner l’influence souterraine d’une dimension inconsciente qui nous échappe quelque peu et qui demeure largement agissante.
Parmi celles-ci, il ne faut jamais perdre l’idée que l’homme est un animal – un mammifère intelligent – que cet inconscient le conditionne à son détriment. Par exemple, nous retrouvons cette condition par la motivation inconsciente de devenir le « Chef » comme il en existe dans tous les groupes de mammifères. On le reconnaît par sa soif de pouvoir, le désir d’argent, le paraître. Il veut être en haut de l’affiche et souvent au détriment de son environnement ; l’animal se contente de vouloir assurer sa descendance et sa survie alors que l’homme veut plus que le nécessaire et que son ‘bien être’ grossit à la mesure de son ego. Entre la croyance en ce qu’il est et la réalité, il y a un abysse. Ce faisant, il va jouer du muscle, il va mettre en jeu ses intelligences, des sentiments dont on dit qu’ils sont le propre de la race humaine, afin de parvenir à ses fins. Et alors ?
Nous avons vu que l’intérêt de l’homme est de se révéler, à lui-même et aux autres, par ses talents, sa créativité, son humanisme.
Les relations privilégiées, les élans que nous avons envers autrui, l’agressivité que nous lui témoignons ne sont que le résultat d’une affectivité qui a cheminé depuis notre enfance et qui se manifeste selon des modes qui signent notre état de maturité.
Si nous voulons cerner un peu mieux les conduites humaines, il convient de se pencher avec intérêt sur ce qui les déclenche. Il nous faut apprendre à lire les conduites motrices au deuxième degré, c’est à dire rechercher leur signification, en dépassant l’aspect descriptif.
La première connaissance que doit posséder tout éducateur est la connaissance de lui-même et, particulièrement, des sources profondes de sa sensibilité relationnelle. Avant d’aller vers l’enfant, vers l’autre, il doit descendre en lui – le fameux athanor de certains cercles philosophiques - G. MAUCO psychanalyse et éducation. Ed Aubier – Montaigne.
Nous l’avons vu, au sein d’une équipe chaque participant va apporter à l’autre ce qu’il a de meilleur afin de le partager et de faire gagner son équipe. Même dans un sport individuel, comme le tennis par exemple, le sport est entouré d’une équipe qui le conseille, le guide, l’encourage, le porte. Environnement essentiel s’il en faut puisqu’il permet à la personnalité de se renforcer. Pensez aux cellules du corps humain : chaque cellule a une vie propre, un rôle ‘personnel’ mais peut-elle exister seule ?
Ces deux caractéristiques qui font de cet animal intelligent un homme sont à prendre en considération. La part animale de l’homme, il lui faut la maîtriser en conscience et à bon escient. Comment ? C’est le but de l’apprentissage : à l’école il apprend les règles de grammaire et de la syntaxe afin d’écrire une rédaction cohérente et compréhensible. Dans n’importe quelle activité humaine, il y a des règles à apprendre, à posséder pour que le talent et la personnalité véritable s’expriment. Cette expression de la personnalité donnera tout son poids et sa valeur, autre que technique ou purement physique ou instinctive de l’animal, à la manifestation du talent.
Nous l’avons vu, l’individu est un être toujours en transformation, toujours en évolution et chaque instant de sa vie est un nouveau challenge à réaliser, toujours une occasion pour se dépasser, se surpasser, repousser ses limites, son seuil de Peter.
Nous sommes tous des enseignants à un moment ou à un autre… Soit comme parent, soit comme éducateur, soit comme initiateur à...
J’espère que ces quelques pages vous aideront à mieux comprendre ce que nous sommes tous, des humains intelligents et réfléchis dans un corps d’animal instinctif et primaire et non le contraire.
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