jeudi 30 décembre 2010

besoin d'appartenance, ses méfaits : l'Inuit et le syndrome de l'Igloo

Refuser de ce soumettre c'est accepter de renaître !
Bien que il serait plus exact pour ma démonstration de parler d’habitation de la culture dorsétienne, c’est vrai, mais qui connaît son nom. Alors que l’image de l’igloo est plus vivante dans l’esprit de mon lecteur qui la situe immédiatement dans l’espace. De plus il imagine immédiatement que cette habitation est faite aussi pour un nombre assez important de locataires qui vivent ainsi en autarcie. La caractéristique de l’habitant du Grand nord est la peur. Celle –ci est prégnante de par son l’environnement hostile. Ainsi, cet exemple servira de métaphore à mes propos. Ci-contre, illustration d’un géant écrasant un igloo, le danger personnifié. L’igloo abrite l’Inuit de la nuit, du froid et aussi des dangers que représentent, les ours polaires à l’affut de la moindre proie. Il est aussi une divinité qu’il faut respecter et amadouer, il  ne peut être représenté, il est tellement multiple et sait se rendre invisible, imprévisible. L’ours a un flaire pour détecter toutes proies craintives… Il représente le danger, l’esprit du mal. L’igloo est le bien, la sécurité, la vie, la chaleur, la fraternité. C’est l’endroit sacré comme pourrai l’expliquer Mircea Eliade, le « temple » où l’on peut être entre soi. L’endroit où la communauté se façonne, s’enrichie et guérit chacune de ses craintes.
Pourquoi ce titre ?

Tout comme pour les habitants de l’Igloo, dans la vie de tous les jours nous avons horreur de l’inconnu. Nous désirons avancer dans l’existence, munis du bouclier de nos certitudes, de nos preuves, de nos assurances. Cela indique à quel point nous subissons l’emprise d’une peur fondamentale. Nous sommes menés par des émotions qui nous viennent d’idées forces et archétypes qui sont porteurs d’un potentiel d’énergie psychique considérable. Ces archétypes sont pensés et repensés et gagnent donc continuellement en puissance. 
Ils trouvent leur cause dans un passé très proche puisque, par exemple, l’archétype de l’autorité est basé sur la représentation du petit enfant a de son père. Il représente le pouvoir de notre Société en tant que force dans le groupe domestique. Cet emblème est si puissant que toute personne investie d’Autorité (maître, professeur, cadre, patron, mais aussi gendarme ou policier, voire le  Curé, l’Iman ou le Rabbin) d’autant plus importante que le grade pour certains et l’âge pour d’autres est plus élevé, réinstaure cette communication archétypale. Il est source d’institution. Il représente aussi le Soleil, la lumière, celui qui éclaire qui sécurise en chassant la nuit. Sans concéder à l’homophonie, la mère se rattache à la mer, mais aussi à la terre comme étant le réceptacle et matrice de la Vie. L’Archétype est là, sur une seule vie d’homme, qui se renouvelle, sans cesse, de génération en génération. Viennent-ils à manquer et la déviance potentielle, toujours possible, se manifeste.
Puis ces idées forces constituent, dans l’esprit d’aucuns, les suprêmes cristallisations de la Force Cosmique d’habitude sur le plan de l’esprit : ces forces d’habitudes, ces dogmes qui nous rassurent par leurs répétitions.
Or la vie va vers…… demain, sans ce soucier du passé. Selon le hasard et la nécessité comme le démontre l’apparition de la vie sur Terre à partir des protozoaires.
Or, sans cesse, nous évoquons le passé, par peur de l’avenir ? par manque de confiance en soi ? par manque de connaissances ?  Sans cesse nous évoquons la dualité. Ne lisons-nous pas ici ou là, relaté par des mythes, que l’unité est dans le ciel et la dualité sur Terre ?  Donc nous nous sentons séparés, dissociés de nous même, prenant le mythe dans son sens littéral : nuit polaire, le froid, l’inconnu, l’ours à l’affut, et face à cette image, l’intérieur de l’Igloo sécurisant, parce que connu ? Bien sûr, tout ce qui est inconnu, donc dans l’ombre, fait naître la peur.
Nous allons chercher dans tout code régissant la vie communautaire, qu’il soit religieux ou public, un comportement doublement contradictoire.
a) il est artificiel parce que spécialement préparé, isolé du processus total de l’Etre. Nous le séparons des réalités naturelles de la vie qui doit tout inclure et rien exclure. Nous avons tendance à rechercher en dehors de nous ce qu’à certains points de vue, nous sommes déjà. N’est-ce pas là le mécanisme de la projection ? N’est-ce pas là ce qui nous fait écho ? Or nous sommes UN, ombre ET lumière, les deux faces d’un même processus, Janus…. Et cependant, nous sommes un, unité, et, malgré l’évidence, depuis la nuit des temps, nous le réfutons.
b) il représente les vestiges d’images mentales d’un passé lointain dont la nature constitue la négation du réel : la vie de tous les jours que chacun réalise en conscience ou pas – trop souvent pas.
Lorsque nous entrons dans « l’Igloo » …… on se retrouve entre soi, cette émotion « religieuse », dans le sens premier du terme (latin « religio » – réunir du latin « unitas » unitarisme, devenir un seul à plusieurs), éprouvée par l’habitant, à l’abri de l’Igloo. Comme l’a élaboré A. Maslow, dans l’évolution dynamique des besoins à satisfaire, nous accédons, ici, à notre besoin d’appartenance à…. notre « Igloo » préféré, quel qu’il soit, entreprise publique ou privée, église, organisation politique ou syndicale, obédience ou Loge franc-maçonne ou tout simplement un club sportif, culturel, etc. Non pour celui qui y vient en visiteur mais bien pour celui qui s’y implique. Certaines personnes sont tellement immergées dans la satisfaction de ce besoin d’appartenance qu’elles sont mortes : elles se sont conformées, intégrées, homogénéisées, insérées âme et corps dans le tissu social, elles ont retrouvé ainsi leur équilibre, la tranquillité, la sécurité. Elles sont devenues des « cadavres ». L’abandon de l’individualité, le mimétisme par habitude, la capitulation devant le milieu, le renoncement à soi-même….font qu’un pourcentage très important sont des « morts » à eux-mêmes. Et le nombre augmente chaque année. Ils sont éteints, nivelés, asservis, ils désirent tous la même chose, ils pensent tous la même chose. Ignoble civilisation de masse. Il y a aujourd’hui des centaines de millions de « cadavres » de par le monde qui travaillent, construisent, inventent et sont heureux et contents. A l’exception d’une microscopique minorité qui leur fait faire ce qu’elle veut, aimer ce qu’elle veut, croire en ce qu’elle veut. Cf la nouvelle de Buzzati « chez le médecin ». (Très peu, trop peu d’Inuits, arrivent au sommet de la Pyramide : accomplissement personnel. J’y reviendrai dans ma conclusion).
Surgissent alors, cinq facteurs fondamentaux au sein de l’Igloo :
1.        Une recherche sincère, mais malheureusement mal orientée parce que mal informée, ainsi qu’une part d’érotisation inconscience de la pensée et de sublimation du sensualisme du « moi ». Nous allons chercher au dehors, puisque notre vue nous y oblige, ce que nous ne voyons pas et qui se révèlera, pour quelques uns, la source.
2.       L’efficacité « occulte » ou psychique de la « magie » cérémonielle elle-même, basée sur des considérations esthétiques de formes, d’habillement, de langage codé approprié, de symboles, de couleurs, de musique, de rapports simples propre à chaque groupe constitué  et qui répond au besoin d’appartenance à celui-ci, tout en le différenciant des participants d’un autre « Igloo ». Tout cela autorise une l’identification rapide, et donc une  reconnaissance et ainsi de pouvoir identifier celui qui vient face à moi et qui fait partie d’un autre Igloo.
3.       A ces formes s’ajoutent celles inhérentes à la magie cérémonielle précédemment évoquée. (Manipulations d’idées forces attachées à certains symboles). Le milieu psychique ambiant détermine une influence empruntant son pouvoir aux forces psychiques de « dévotions » accumulées. Ces forces psychiques appelées « égrégore » chez certains habitants de l’Igloo, agissent fortement sur les habitants présents de cet Igloo. Ceux-ci ne répondent qu’au besoin d’appartenance à cette Igloo, qui matérialise sa « Tribu » de notre ère moderne qui répond ainsi à son l’instinct grégaire de l’homme des cavernes qu’il est resté par l’éducation et par atavisme. La vie quotidienne, souvent subie d’ailleurs, fait que l’individu va alors rechercher au sein de l’Igloo des idées sécurisantes pour son esprit dans une pratique « rituellique » propre à son groupe : un ensemble de codes comportementaux propre aux membres d’un même Igloo qu’ils partagent et se communiquent à leur insu et qui constitue la toile de fond par rapport à quoi tous les autres événements sont situés. C’est le  prix à payer, pour être reconnu comme tel, par les membres de sa « Tribu ». Ainsi, sans s’en rendre compte puisque accepté, nous acquérons des habitudes qui deviennent des « forces d’habitudes », une seconde nature inconsciente qui prend le pas sur notre individualité. Combien évoluent ainsi dans une prison virtuelle, s’interdisant, se défendant de sortir de leur habitude de vie ? Il est d’ailleurs notable que la majorité des gens fonctionnent comme des toupies, emportés qu’ils sont par leur élan et qui tournent, tournent, tournent sur eux-mêmes avec la peur au ventre de s’arrêter de la peur de tomber, de la peur de l’inconnu, de la peur de la mort !  L’appartenance au groupe, offre l’initiale séduction d’une rupture, avec un ordre de choses, une vie, dont on n’attend peut-être plus grand chose, d’un renouvellement, une porte vers l’ailleurs, une expérience différente lorsqu’il est recherché par celui qui veut quitter sa routine domestique ou professionnelle. Sa vie de tous les jours, la chasse à sa pitance souvent calquée sur celle de ses parents, d’un leader, où la tradition s’est transformée en dogme. « C’est ainsi qu’il faut faire, c’est la tradition, perpétuant de génération en génération une forme de pratique». Aller à la recherche de sa pitance est une action pleine de danger où chacun brave sa peur, revenir dans l’Igloo est réconfortant. Et là, en somme, il trouve souvent plus un refuge psychologique qu’autre chose. L’ambiance « magique » l’attrait autour de laquelle on peut à l’infini organiser le rêve et l’utopie, un moment d’harmonie qui (trop) souvent n’a pas d’équivalent domestique, alors on vient, et, on revient envoûté par le céleste et divin mirage. On s’engage dans cette voie prometteuse d’ivresse et d’apaisement, et même si, au fil du temps, l’exaltation originelle se perd, on reste là et l’on devient un fidèle soutien, addicté, du « ritualisme », de l’Igloo. Tout en renforçant encore plus ce besoin d’appartenance, à sa « tribu » qui devient mortel s’il est brisé.
4.       Il apparaît vite un phénomène d’autohypnose à la fois individuel et collectif. Le « Frère Inuite »- les habitants de l’Igloo sont tellement soudés entre-eux qu’ils se croient en parfaite fraternité, mieux en osmose - étant inconsciemment influencé par les courants psychiques dans lesquels ils baignent, ont tendance à s’imaginer que les états particuliers éprouvés par eux confirment le bien-fondé de leurs pensées. Cette promiscuité est telle que chaque individualité se fond en un corps collectif où l’individu perd toute conscience personnelle. Ceci est particulièrement visible dans les organisations politiques, syndicales, églises, certaines Loges Maçonnes…
5.       Une confusion s’établit entre l’émotion esthétique, provoquée par une mise en scène particulièrement émouvante, et l’émotion « religieuse », due à l’implication de « l’Inuit ». L’idée qu’un endroit a été spécialement con-sacré (= avec – le pouvoir – du sacré) met également les Inuits dans une attitude favorable à l’acceptation du mirage. Tous pensent et vivent de la même manière ce qui renforce l’appartenance et aussi qu’ils détiennent la vérité.
Il y a un réel danger à la pratique aveugle et irréfléchie  de vivre ainsi :
1.       Tendance à dépendre de l’habitude pratiquée pour retrouver une atmosphère pseudo-« religieuse », un ersatz de communion.
2.      Tendance à l’inertie de la spiritualité (sa propre manière de penser, le fonctionnement de son propre esprit, son esprit critique) qui est empruntés « au dehors » par les forces de l’habitude acquises alors qu’il doit être recherché « au-dedans » par un processus individuel. Et pour cela il faut réfléchir autrement et en dehors des forces d’habitude.
3.      Tendance à rechercher de simples sensations à l’extérieur car incapable de percevoir la richesse intérieure qu’il ignore bien souvent. L’Inuit cherche à se « baigner et se fondre et se con-fondre à nouveau encore et encore dans l’atmosphère psychique favorable externe » au lieu de retrouver en lui-même et par lui-même la félicité existentielle et informelle de sa propre nature qu’il ne connaît malheureusement pas. Et si, et si, une lueur de conscience, de doute survenait ? « non, j’ai tort, puisque les autres sont en vibration, c’est moi qui ne le suis pas, j’ai besoin des autres, de penser comme eux, c’est eux qui ont raison. Le nombre est contre moi…… » Le groupe contre l’individualité, toujours la même opposition, la même dualité... Il faut rassembler ce qui est épars ne dit-on pas. Alors vite rentrons dans le rang, à l’abri du groupe, dans la confortable mouvance de l’Igloo qui protège de la nuit, du froid et de l’appétit de l’ours.
4.      Il ne peut plus se passer de l’Igloo, devenant obsessionnellement addicté, ce dernier fait alors office d’un puissant narcotique hallucinogène spirituel. Une scission inévitable tend alors à s’établir entre la vie, dite « ordinaire », lorsqu’il va chasser au dehors dans le froid et la nuit, envahie par la peur et le danger qu’il sait être là et qu’il ne perçoit pas, et la vie dans l’Igloo que l’Inuit a sacralisé renforçant ainsi sa dépendance à l’ordre actuel en vigueur à l’intérieur de l’Igloo : le désir au retour dans le sein de la mère. Cette peur ancestrale fondamentale de l’extérieur peut lui faire avaler n’importe quelle couleuvre du moment où il sait trouver cet endroit sacré qui va le protéger. Pour aller au-delà, il faut qu’il surpasse sa peur, ce sentiment virtuel créé et ancré depuis l’enfance. Cette peur là peut être individuelle ou collective : le nazisme fut une magistrale couleuvre. Il y a là, pour lui, une vie double, alors qu’elle est unique. Il agit alors ici et là, et de manière dissociée, sans tenir compte du fait que la vie elle-même, dans toutes ses manifestations, est sacrée.
5.      Depuis l’enfance l’homme d’aujourd’hui est, par son éducation, mis sur les rails du respect de la démocratie qui s’appuie sur un pouvoir arbitraire culturel qui impose sa vision, sa symbolique. Que nous l’acceptons ou pas, nos démocraties ne nous protègent pas de l’arbitraire, bien au contraire. La démocratie ne peut se prévaloir d’un principe universel et, de ce fait ne peut être considérer que comme une pure invention humaine et non comme un sentiment inné et naturel. Toute catégorie ou Classe sociale évolue en fonction du rapport de force exercé les uns par rapport aux autres. Cette force peut provenir d’un leader, d’une contrainte ou d’une manipulation de masse. La « classe dominante » est légitimée par l’adhésion de ses éléments, ce qui suppose une prédisposition à accepter cette prédominance : on s’allie toujours au gagnant potentiel ou désigné. (Ici loin de moi de porter un jugement, c’est un constat et ce n’est pas répréhensible. Je reprends les études de Max Weber le père de la sociologie.) Il est naturel de constater que la classe dominante légitimée au sein d’un groupe, ou ici dans l’Igloo, impose sa loi et exclut les dissidents (ou considéré, supposés comme tels par celle-ci). Ce phénomène se reproduit tous les jours. Nombre d’Igloos ont subi des dictats des nouveaux « chefs », expulsant, humiliant les Inuits coupables de n’avoir pas eu la majorité des voix lors des votes de renouvellement par les urnes, se faisant, donnant un coup de couteau au sens du terme « Fraternité » et métamorphosant le nouveau chef en synonyme de « Brutus ». En Politique, au moins, c’est franc. Mort au vaincu  et tant pis pour la fraternité de façade ! Tous les membres du groupe, de par leurs mœurs, s’identifient aux symboles inhérents choisis par le leader, et au groupe constitué, en développant un réseau relationnel, établissant une nouvelle hiérarchie.
6.      La diachronie prévisible d’un individu est la résultante de l’action continue des facteurs constituants son « oser être soi » - trop souvent ignoré ou création factice puisque identifié à « moi-je » - lorsqu’il est seul, ses mœurs dans son groupe d’appartenance, l’antériorité historique du groupe dans lequel il évolue. Elles exercent sur son comportement une causalité structurelle inconsciente et est source de réussite ou d’exclusion. L’Igloo impose donc sa loi et tend à renforcer son hégémonie. Celle-ci, que l’on en soit ou non conscient, élabore une « action éducative » où la violence symbolique n’est pas exclue, bien au contraire, pour inculquer, marquer, du sceau de cet Igloo, les jeunes afin de perpétuer, par la reproduction, la tradition de l’Igloo. Il est donc pratiquement impossible pour un Inuit venant de l’extérieur de devenir un Inuit estampillé « Igloo » lorsque cette « tradition » est trop rigide. Par contre, sur le plan professionnel, le « pierre qui roule n’amasse pas mousse », a tendance à se transformer en « celui qui a roulé sa bosse apporte son expérience à l’entreprise». Evolution en cours ? A un moment, chaque Inuit, s’il en a conscience, se retrouve entre deux systèmes antinomiques et il doit faire un choix, s’il a de la lucidité et du cœur entre ;
a)  un concept fait de certitudes simples auxquelles il obéit sans réfléchir (ici j’inclue la symbolique développée dans l’Igloo et aussi, implicitement et pourtant très prégnant, le penchant propre au caractère du « Chef » de l’Igloo qui veut y laisser son sceau, mieux son nom pour l’éternité). Spirituellement la vie de l’homme est esclave des formes dans le lieu qu’il qualifie de « sacré ». L’Igloo, la forme et le rite, la foi et la crédulité sont ses aliments. Le désir ardent d’une révélation par des « intermédiaires », quelle qu’en soit la représentation, est une tentative pour obtenir au dehors ce que l’homme ne peut découvrir qu’en lui-même. C’est le maintenir en esclavage par la peur de l’exclusion. Le châtiment du rejet qu’implique la solitude réprobatrice à jamais, sans consolation ou l’appui des Inuits de son propre Igloo, auquel l’homme « appartient » - du latin adpertinere, dépendre de…. –, et la peur de ce châtiment incitent donc cet homme à se tenir dans le chemin sur lequel, implicitement ou explicitement, l’environnement de l’Igloo « sacré » l’emprisonne, le bâillonne, pire l’enchaîne.
b)  un concept où l’intelligence, la réflexion, voire le doute ou le refus, sont mis à contribution.
1.      Beaucoup de ceux qui prétendent adorer le symbolisme n’adorent en réalité qu’une projection mentale confectionnée par leur esprit : il est plus facile d’offrir aux sens limités des « concrétisations » limitées et subjectives que d’accepter l’objectivité d’une Lumière bien présente bien qu’abstraite et non visible ou perceptible ailleurs que dans l’esprit. Les matériaux de cet édifice artificiel sont empruntés tant au conscient et à l’inconscient individuel qu’à l’inconscient collectif. Ils appartiennent tous à un passé mort sans rapport aucun avec le symbolisme lui-même. Dans ce cadre là, le « symbole » et toute la vie d’un groupe du type « Igloo » est synonyme de « canne » pour l’Inuit, s’en contentant et heureux de l’avoir : cette canne – fabriquée et offerte par   le dignitaire de l’Igloo est acceptée par l’Inuit lors d’une cérémonie - est devenue sa conscience, en échange de quoi ? D’un besoin de reconnaissance enfin assouvi ? l’Inuit récompensé ne voit pas « la laisse » ainsi confectionné et que le dignitaire manipule à sa guise. Il existe enfin, grâce à elle : « il fait parti des nôtres… ». L’intensité émotionnelle et l’exaltation qu’éprouve - actif ou passif - celui qui assiste à la vie de l’Igloo résultent de la manipulation d’idées forces particulières et d’archétypes de l’inconscient collectif, dans ce cadre là. L’émotion est un état qui crée une dépendance du sujet à l’égard des objets qui suscitent en lui cet état : médaille, titre, promotion, petit arrangement entre amis, etc. Sitôt éprouvé, qu’il s’agisse d’un être, d’une pratique, cela devient notre tyran, nous en devenons intoxiqués, obsédés….L’attrait du plaisir ressenti est un désir tellement puissant qu’il obsède l’individu et qu’importe d’où vient ce plaisir, il lui faut et va alors le chercher à l’extérieur de lui même et souvent au dépend des autres… au lieu de l’exprimer de son cœur. Cela ressemble fort à l’addiction occasionnée par la drogue, l’alcool et autres vices.
2.   Comme le dit Laborie, l’homme est d’abord un être d’émotions avant qu’être de raison. L’homme sombre dans l’habitude de pratiques routinières, paralysant toute possibilité d’expériences spirituelles réellement vivantes. Le rite et les disciplines ne dépassent qu’exceptionnellement pour ne pas dire jamais les sphères de l’affectif ou du mental à la condition qu’ils soient voilés de  spiritualité.  S’imposer une discipline – qui n’est pas la notre mais acquise - n’est ce pas instituer une dualité en soi ? L’individu perd sa personnalité, ce qu’il est réellement, dans la mesure où il se fond dans son Igloo, en compagnie des Inuits qui l’englobent, l’atmosphère sacré qui l’enfume,  annihilent ainsi son libre arbitre.
3.    Que l’on accepte ou pas, consciemment ou pas, puisqu’il faut répondre au besoin d’appartenance, il faut aussi inclure la possession de la Vérité, la sienne propre, particulière avec ses nuances, sinon pourquoi se différencier ? Si je possède la Vérité, toi mon ami Inuit qui ne « voit » pas MA vérité, tu as tort. Même si certains nombre d’Igloo proclament la rechercher : quelle vérité y  trouve-t-on ? ou quelle vérité va-t-on chercher ?

LA VERITE qu’en est il ?
Or, comme nous allons le développer, la vérité est dichroïque et diachronique. Est-ce assimilable par les Inuits de l’Igloo ? J’en doute sincèrement. Je l’expliquerai dans le mythe de la Caverne de Platon.
Il ne peut la retrouver que dans la mesure, où il s’isole. Et s’isoler c’est savoir dompter la nuit, le froid et l’ours qui rode. Peut-il le faire ? le sait-il ? Et surtout le désire-t-il ? Le courage n’est il pas l’art d’aller dans l’inconnu et y faire face pour y découvrir de nouvelles terres ? Mieux, tout simplement notre quintessence ? et répondre au « qui suis-je » ?
Je me pose alors cette question, bien que tragique dans sa simplicité : les œuvres humaines qui réussissent sur le plan des techniques industrielles et les disciplines qui assurent la viabilité des organisations sociales, sont-elles capables d’opérer la synthèse individuelle, de procurer cette unité durable du moi ? Non, la réponse est non. Loin d’être sources d’unité et de vérité, les champs d’action sont des causes de désintégration individuelle et de dissimulation. Les points de convergences entre ce que désire la « personne morale – l’Igloo - » et l’individu ne sont pas toujours les mêmes et où, trop souvent, s’exercent des tensions. Ce n’est pas pour rien si dans les entreprises, le « Boss » doit arbitrer entre le Capital Investissement, le Capital Humain, le Capital Technique, le Capital Physique d’équipement, où l’individualité est mise à mal par la stratégie de l’Igloo. Pareillement dans les Obédiences qui recherchent l’importance du nombre face au Maçon qui recherche l’Initiation- si toutefois c’est sa motivation réelle-. Rappelons-nous la fameuse maxime du Franc-maçon Gambetta « se soumettre ou se démettre ». Il illustre bien le dilemme de l’Inuit au sein de l’Igloo. S’imposer une discipline – qui n’est pas la  notre - n’est ce pas instituer une dualité en soi, choisir ne signifie-t-il pas se dédoubler en deux moitiés dont l’une inflige et dont l’autre subit….  Choisir est bien aussi renoncer à…. La vox populi ne dit elle pas « entre deux maux, il faut choisir le moindre ». Loin d’unifier, d’harmoniser, tout choix délibéré, toute discipline imposée, toute vérité révélée par un « Gourou » ou un chefaillon, déchire et fausse l’individu.
L’attachement à des idées reçues, aux vérités révélées ou non, quelles qu’elles soient, est contraire à la liberté. L’attachement à une idée est un facteur de conditionnement, d’asservissement de l’esprit. Une simple préférence d’une idée à l’autre, d’une vérité à l’autre, d’une valeur par rapport à l’autre, soumet et assujettit autant le mental. Pendant la dernière Guerre mondiale au nom de la Vérité hitlérienne, des hommes ont conduit à l’assassinat de millions d’êtres humains tant juifs, communistes, que Manouches ou Maçons et handicapés, et au nom d’une autre Vérité, des Partisans ont assassiné des Allemands. Le Liban, où les communautés religieuses se sont battues entres elles pour le plus grand bonheur de quelques uns se retrouve maintenant avec 7 femmes pour un homme. Est-ce cela l’harmonie ? Est-ce que la vie est gagnante ? Gloire au vainqueur, mort au vaincu ! Depuis des siècles, l’histoire nous raconte la vérité du vainqueur. Qui détient la vérité ? Où se trouve la Vérité ? Est-ce que la vérité existe alors ? Oui. La vérité est à la fois vraie et fausse ici, au même moment ; elle est, et aussi, elle n’est pas, selon comment on la regarde. Et notre liberté alors ? Elle aussi est, dans la mesure où nous nous comportons en harmonie avec notre vie et sans que l’ego, le « moi-je », la mauvaise raison, le mental nous brouillent. Quand on recherche la vérité, il faut être libre de préjugés et ne jamais accepter un fait, une idée, une vérité aussi chers soient-elles, aussi consacrés par l’opinion publique, le groupe, la communauté des Inuits, sans en examiner la réalité, même si cet examen semble à priori superflu. A cette condition seulement nous éviterons de poser des questions erronées, pire rendrons de faux jugements, au nom d’une vérité (laquelle ?), par ignorance volontaire et/ou provoquée.
De quelle vérité parle-t-on ? Y-a-t-il une vérité ici bas ? On peut déduire qu’il n’y a pas de vérité en-soi, il y a de vérité qu’en-être. Et toute vérité est relative, elle concerne notre vision propre et conforme à notre vécu.
·     La vérité métaphysique ? être ou ne pas être, voilà la première question posée d’où découle à « si je suis, qu’est-ce que je suis ? Si je ne suis pas, qu’est ce qui est ? » Ainsi la vérité métaphysique s’insère entre deux limites : dans la limite intérieure, elle n’existe pas ; dans la limite supérieure, elle est tout.
·    La vérité religieuse ? Au-delà de la vie, il y a une autre vie : voilà ce qu’affirme la religion. Elle exhorte l’être à immoler son existence terrestre pour une essence céleste qui justifie le sacrifice. Si la religion appelle au dépassement de l’être, par le dogme elle sacrifie l’esprit.
·     La vérité philosophique oriente une conduite, elle vise à l’amélioration de soi, pour les autres. Elle demande une aptitude à l’altruisme, une liberté de conscience qui impose une tolérance mutuelle. Quel courant est plus vérifiable, quelle Parti politique, quel syndicat, quelle Obédience ? (du latin oboedientia, obéissance)
·      Une vérité morale ? (du latin moralitas, « façon, caractère, comportement approprié »). Alors l’occidental qui est monogame va juger immoral l’Africain qui est polygame ou le Tibétain qui pratique la polyandrie et vis versa et cela au nom de quelle vérité morale ? Est-ce morale d’être dans l’erreur ? Ou est alors l’erreur ?
·      La vérité scientifique ? elle est progressive c'est-à-dire qu’aujourd’hui admise jusqu’à la prochaine découverte qui va l’oblitérer. En s’attachant à l’observation des phénomènes, la science s’intéresse à l’extérieur des choses.
·     La vérité humaniste du style Keynésienne, augmenter les impôts pour répartir la manne sur les chômeurs afin d’augmenter la demande et, ainsi, faire redémarrer l’économie, ou « les profits d’aujourd’hui sont les emplois de demain » comme le suggère le Chancelier Schmidt, dans une économie mondialisée et disparate ?
·     La vérité économique ? elle est celle des marchés et souvent contraire à l’humanisme Keynésienne en vogue. Cependant, lorsque l’on étudie cette science, l’on s’aperçoit que cette vérité est vraie dans l’immédiat et fausse à plus long terme. La créativité de l’homme en ce domaine est fabuleuse. Détruisant des emplois dans le cycle primaire, elle alimentait le cycle secondaire qui ensuite par les progrès techniques, elle allait faire naitre le cycle tertiaire. Aujourd’hui, le nombre d’actifs ayant un emploi est nettement supérieur à celui du début du XX°S. Aujourd’hui, l’homme et la femme ont accès à l’emploi, ce qui n’était le cas à l’époque.
Si maintenant, je prends une bouteille de vin, vérité est comment ? Et pourtant selon comment je la regarde, la description sera différente : la base diffère de sa hauteur….
·    Le physicien suisse Eugène Guye a énoncé une des lois les plus importante s’appliquant tant au domaine de la phénoménologie matérielle que psychologique : l’échelle d’observation crée le phénomène. Par exemple disposons, dans une coupelle des billes blanches et noires, à une certaine hauteur, celles-ci apparaitront comme une tache grise. C’est ainsi que l’Univers nous apparaît matériel ou spirituel selon l’échelle d’observation que nous utilisons.  Notre conduite dans la vie, notre caractère, nos opérations intellectuelles sont régies tout comme de simples sensations par le même mécanisme. Heisenberg exprime l’importance de l’interaction et les interférences existant entre tous processus d’observation quotidienne. Dans le monde de l’infiniment petit, elles deviennent considérables, mais ce n’est que dans le monde de la pensée qu’elles revêtent toute l’ampleur de leur action. Dans le monde atomique, nous ne voyons JAMAIS un électron libre, nous l’apercevons qu’après l’inévitable observation de notre analyse. Dans le monde de la pensée, une idée émise peut perturber celui qui la reçoit tout comme notre regard peut le perturber et engendrer la perturbation. Il y a là, tout comme dans la mécanique quantique des causes identiques produisant des effets similaires : il y a des risques d’interférences se produisant entre « l’observateur » et « l’observé ». C’est ici qu’apparaît la manifestation, la dualité dans la compréhension de la « totalité-une », de la « globalité-tout » : l’objet est par le sujet et le sujet est par l’objet. Combien de fois avons-nous ressenti n’être qu’un, UNITE, avec un paysage, une symphonie, un tableau, l’être aimé ?

Nous pouvons alors observer la vérité dans le temps et que constatons-nous ? Ce qu'on a appris comme une "loi" lorsqu'on était étudiant et que l'on a mise en œuvre avec zèle pendant toute sa vie intellectuelle ou professionnelle devient vite un dogme impossible à contester sans remise en cause personnelle. Et malheureusement les catastrophes interviennent lorsqu'on ne voit plus le réel à force de le regarder avec une grille de lecture obsolète, nous dit Malakine.
Sur un autre registre, la politique, nous allons observer avec l’acuité nécessaire la diachronie d’une vérité :
La vérité d'hier, n'est plus la vérité d'aujourd'hui. C’était il y 29 ans et tout le monde n’était pas déjà né…….
Extraits d’une lettre que Georges Marchais (secrétaire général du PCF) a adressé en 1981 au recteur de la mosquée de Paris qui venait de s’indigner de la destruction au bulldozer le 24 décembre 1980, veille de Noël, d’un foyer de 300 travailleurs maliens par Paul Mercieca alors maire communiste de Vitry :
 "Je vous le déclare nettement : oui, la vérité des faits me conduit à approuver, sans réserve, la riposte de mon ami Paul Mercieca. Plus généralement, j'approuve son refus de laisser s'accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé de travailleurs immigrés. En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur familles la poursuite de l'immigration pose aujourd'hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d'alerte est atteinte. C'est pourquoi nous disons : il faut arrêter l'immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l'immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l'important problème posé dans la vie locale française par l'immigration. Se trouvent entassés dans ce qu' il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français.
Quand la concentration devient très importante (.), la crise du logement s’aggrave, les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaires pour les familles immigrés plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes ".
Signé : Georges MARCHAIS, Secrétaire Général du PCF 1972/1994 (et habitant de Champigny sur Marne)
Alors, la vérité qui est considéré par les habitants de l’Igloo comme une Valeur n’est-elle pas ravalée au rang d’une simple opinion ? Rien n’étant stable, aucune valeur n’étant absolue, tout s’installe, finalement, dans le relatif et finit par dépendre d’une appréciation personnelle. Alors, il n’est pas facile de trouver la Vérité, et bien souvent, laissons à l’Autre, le soin de nous la dicter. Et, d’aucun perd de vue qu’un groupe défend des idées particulières et des croyances auxquelles ils se sont identifiées et qu’ils luttent afin de faire triompher le point de vue de leurs préférences idéologiques personnelles, au  nom de la « juste cause » ; la leur. Il est nécessaire de dénoncer que celui qui se croit être dans la plénitude de la « Lumière » ne peut être « tolérant » vis-à-vis de celui qu’il pense et croit être dans les Ténèbres : lui a raison donc l’autre est dans le faux, il faut le punir selon la loi, sa loi, à lui. La Tolérance lui apparaît, dans cette logique trompeuse, comme la plus impardonnable duplicité car il sait que la moindre trace d’ombre qui subsiste s’oppose à sa propre vision de la lumière.
L’intolérance de l’homme grégaire, de l’homme prisonnier d’une idéologie politique, d’une obédience, d’une religion particulière ou de toute forme d’organisation particulièrement stricte,  conduit à la violence et au fanatisme inhérent au désir d’IMPOSER cette idéologie, sous couvert d’ouvrir les esprits ignorants. En réalité cet Inuit – ou ce groupe d’hommes - ne cherche qu’à s’imposer lui-même et se sert de ses idées déformées et orientées comme instrument d’expansion et de domination aux dépends de tous et pour sa seule gloire.

L’initiation
Initiation (lat, initiatio, initiare, initium, « commencement », « entrée »
Nous l’avons compris, l’Igloo est le groupe, l’individu l’Inuit. L’initiation autorise de passer de l’identité personnelle aux dépens de l’aliénation et à valoriser la quintessence de l’être.

N’est ce pas le passage d’un endroit à un autre, d’une dimension à une autre. L’initiation est une porte vers l’ailleurs. Une fois franchie, on ne peut retourner en arrière. On quitte le connu, la vérité du lieu pour l’inconnu et d’autres vérités. Cet ailleurs fait peur, et pourtant.
La femme connaît biologiquement et donc inconsciemment sur le plan psychologique deux initiations : a) la petite fille SAIT, une fois passée la surprise des premières menstrues, qu'elle EST femme et donc qu'elle peut procréer ; b) elle enfante, elle crée la vie, elle a connaissance du contenue et du contenant. Cependant, cette particularité biologique qui l’initie n’est pas celle qui la fait femme responsable même si, elle a dans ce domaine une supériorité sur l’homme. Elle joue à la femme, à la maman comme elle a vu faire sa mère et sa grand-mère mais n’en est pas femme non plus pour autant. Mais pour l'homme, où se trouve son initiation ? Combien d'hommes et de femmes connaissons-nous qui, TOUTE leur vie, reste qu'un enfant,  pire un fœtus  par peur de RE naître ? Et qui, jamais, ne sortiront de l’Igloo. L'image du Père tout puissant reste et l'archétype évolue dans leur vie - gendarme, chef d'entreprise, tout représentation du Père tutélaire, et que sais-je encore - quand acquière-t-il enfin l’âge de raison ? Jamais sans doute. L'enfant joue à l'homme mais ne devient jamais un adulte, il reste dans sa caverne à l'abri de ses ombres, dans son Igloo à l'abri du meneur qui lui est peut être aussi un enfant qui a une grande gueule.
 Alors comment dire qu'ici dans cette initiation là, la femme sur le plan biologique ou homme à l’épreuve d’une scarification découvre qui ils sont réellement ?
Lorsque je m’occupais des publics en recherche d’emploi, je leur demandais de faire cet exercice : d’exprimer et de concrétiser sur une feuille de papier :
1.     ce que vous aimez faire.
2.    ce que vous pouvez faire (même si vous le faites d’une manière occasionnelle).
3.    ce que vous savez faire (même si vous le faites d’une manière occasionnelle).
4.    ce que vous voulez faire à partir de maintenant.
5.    ce que vous ne voulez plus faire à partir de maintenant
L’accouchement était parfois long et difficile, cependant jamais stérile. Chacun découvrait alors, qui ils étaient, eux-mêmes, non un double, mais ce que chacun s’était caché derrière des forces d’habitudes, d’aucun dévoilait l’essence de leur être, le « Je suis ». Il rencontrait aussi un ami ou parfois leur pire ennemi. Mais comment revenir en arrière ? Seul, allez au devant de soi, et poursuivre l’aventure est salutaire : vaincre sa peur, la sublimer rend libre.
L’initiation est aussi une prise de conscience, un Eureka. De toute façon, après, tout est changé, rien ne ressemble à avant. Une porte comme cette porte, vers l’ailleurs, découverte à Gizeh en Egypte par l’égyptologue Langford.


Une autre question obsède certains : qui alimente le « Je suis »….
La première initiation ne survient-elle pas à la naissance. De l’ombre, le fœtus passe à la Lumière. De l’Eden familier du ventre de la mère il passe brutalement au monde réel. Notre parcours d’homme est-il fait pour apprendre à avoir toujours plus, pour avoir davantage d’autorité, de pouvoir, d’argent, à paraître davantage encore pour mieux briller face à la foule ? Posséder ce que toi, Inuit, n’a pas et peut espérer avoir ? Sanctifier son « moi-je » et devenir l’homme Mana de Jung ? Ou, au contraire, les épreuves que notre Inuit rencontre au cours de sa vie ne sont-ils pas pour lui un défi qu’il doit sublimer ? Ne sont-elles pas là pour la catharsis, de chacun afin de renaitre en conscience à soi-même ? De faire face en conscience et en confiance au « Je suis » ?
  
Il n’existe pas de demi-mesure entre l’éveil et le rêve, entre la Lumière et les Ténèbres, entre la liberté et les servitudes. Soudain, se trouve l’étincelle qui éclaire, qui illumine ce qui était au paravent imperceptible et pourtant bien présent, existant, mais invisible à  notre vue, à notre compréhension. Le passage de l’un à l’autre constitue une véritable mutation psychologique, une abréaction fondamentale dans l’évolution de l’individu.
L’Initié – celui qui a réfléchi par lui-même et qui sait ce qu’est être libre -  ne s’identifie plus à aucun système de pensée et est libre de tout attachement personnel à une croyance, opinion, vérité particulière. Il doute et accepte que l’autre puisse avoir une vérité différente de la sienne. Il sait que le regard de l’autre peut lui montrer un aspect de la vérité qu’il ignorait. Il est « mort à lui-même », c'est-à-dire qu’il laisse la Vie prendre le pas sur son mental qui, elle, (que sait-on de l’inconscient, de l’origine des désirs, des actions qu’ils nous imposent et/ou qui nous viennent de précédentes générations ?), est en réelle harmonie avec son essence identitaire et divine. C’est la vie, l’amour qui vient à l’Initié. « Quand l’amour est dans votre cœur, vous ne parlez ni d’organiser la fraternité universelle, ni de croyances, ni de divisions, ni des pouvoirs qui les suscitent, vous n’avez nul souci de réconciliation. Vous êtes tout simplement un être humain sans étiquette, nous rappelle Jiddu Krishnamurti ». La vie n’est donc plus l’inspiratrice, le guide de l’individu, qui se croit, qui pense être initié parce qu’un jour il a subit les Epreuves (le droit d’appartenir au groupe de l’Igloo) et qu’ainsi, cela lui suffit. Mais c’est la vision limitée de son ego qui en devient le tyran et indispose la vie subtile. Sans qu’il sans rende compte ce faux ego étriqué s’est laissé phagocyter par le mirage collectif de la lumière artificielle entretenue à l’intérieur de l’Igloo.
La spiritualité vraie se situe au-delà des formes et des symboles, même si ceux-ci ne sont que des outils pédagogiques et de réflexion, oh combien utiles et indispensables.
Qui n’a entendu ce terme V.I.T.R.I.O.L. « Visita Interiora Terrae, Rectificando Invenies Occultum Lapidem » : « Visite l’intérieur de la terre, et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée ». Cette pierre que le profane doit trouver n’est autre que la pierre philosophale des alchimistes, et celle-ci se trouve au plus profond de chacun d’entre nous, elle ne se dévoile qu’à ceux qui, par un travail intérieur sincère, sont arrivés au parfait équilibre pour ne faire qu’un : « Omnia ab uno, omnia ad unum », « Tout procède de l’Unité, tout tend vers l’Unité ». L’unité est en nous et nous en sommes la représentation. « Brille par toi-même, de ta propre lumière » lui dit sa petite voix intérieure, tu n’as nullement besoin des autres, quand il sait l’entendre. Bien souvent nous ne le savons pas, cherchant à l’extérieur dans le décorum ou le théâtre de la vie une représentation de nous même, bien souvent la plus flatteuse possible. Personnalité = persona = masque !
Ce n’est vraiment que dans le cours de la vie que l’homme peut atteindre la liberté qui lui permettra de se connaître et de se laisser pénétrer de la subtilité vitale de Prométhée sans être brûlé mais pour devenir Phénix. Dans cette réalisation, l’homme ne devient pas quelque chose qu’il n’était pas avant, il n’entre pas dans un monde auquel il n’appartenait pas jusqu’à là, il se réalise tel qu’il est depuis toujours.
Cultiver le doute est le travail de tout homme. La vérité, tout comme le symbole, est dichroïque, et tous deux sont en lui. C’est en perçant leur transcendance que l’homme se comprendra. Nous nous devons, nous avons le devoir envers nous et envers nos compagnons, nos commensaux Inuits d’être prudents et vigilants. Protégeons-nous de tout sectarisme en nous interdisant d’avoir des jugements hâtifs envers un homme, un évènement, une idée, une nouveauté, une interrogation, nos sentiments face à ce qui ne nous est pas habituel. Qui peut se prévaloir de posséder la Vérité se demandait un Inuit dans l’Igloo ? Gardons-nous de suivre le beau parleur, sait-il au moins où il nous conduit ?
Voyons une autre facette de cette métaphore en reprenant le mythe de la caverne de Platon.
Dialogue supposé entre Platon et le lecteur.
Le Mythe de la Caverne de Platon

Le mythe de la Caverne de Platon figure le crâne de l’Homme « d’où il ne voit que les ombres de la réalité ». Platon ne se limite pas à cette image forte. Sous la forme méthodique du dialogue, extrait du livre VII de la République, il décrit par analogie la voie initiatique et montre que « naturellement » - parce que c’est la nature humaine, que c’est inné – le meurtre du « Maître », mythe fondateur de toutes les Traditions, est inévitable.
Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entrée ouverte à la lumière. Ces hommes sont là depuis leur enfance, dos à l’entrée, jambes et cou enchaînés, de sorte qu’ils ne peuvent bouger ni voir que, devant eux, la paroi de la caverne, la chaîne les empêchant de tourner la tête.
L’éclairage leur vient d’un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux ; entre le feu et les prisonniers passe une route élevée.
-          Imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au dessus desquelles ils font voir leurs merveilles.
-          je vois cela.
-          Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte, qui dépassent le mur, et des statuettes d’hommes et d’animaux, en pierre, en bois, et en toute espèce de matière.
Naturellement, parmi ces porteurs d’objets, les uns parlent et les autres se taisent.
-          Voilà un étrange tableau et d’étranges prisonniers !
-          Ils nous ressemblent. Et d’abord, penses-tu que dans une telle situation, ces prisonniers n’ont jamais vu autre chose d’eux-mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ? (ici, pense à ce que nous disons sur la classification des Catégories Socioprofessionnelles. Celui qui est issu d’un monde riche, ne peut réfléchir comme celui qui est issu des quartiers populaires et vice versa : ce qu’ils voient est leur propre condition.)
Non, puisqu’ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie.
-          Et pour les objets qui défilent, n’en est-il pas de même ?
-          Sans contredit.
-          Si donc ils peuvent s’entretenir ensemble, ne penses-tu pas qu’ils prennent pour des objets réels les ombres qu’ils voient ?
-          Nécessairement.
-          Et si la paroi du fond de la prison fait écho, chaque fois que l’un des porteurs parle, croient-ils entendre autre chose que la voix de l’ombre qui passe devant eux ?
-          Non, par Zeus (symbole de la lumière).
-          Assurément, de tels hommes n’attribuent de réalité qu’aux ombres d’eux-mêmes, de leurs semblables et des objets.
-          C’est de toute nécessité.
-          Considère maintenant ce qui leur arrive naturellement si on les délivre de leurs chaînes et qu’on les guérit de leur ignorance. Qu’on détache l’un de ces prisonniers, qu’on le force à se dresser immédiatement, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière : en faisant tous ces mouvements il souffre, et l’éblouissement l’empêche de distinguer ces objets dont tout à l’heure il voyait les ombres.
Que crois-tu donc qu’il réponde, si quelqu’un lui vient dire qu’il n’a vu jusqu’alors que de vains fantômes, mais qu’à présent, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il voit plus juste ?
Si enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l’oblige, à force de questions, à dire ce que c’est ? Ne penses-tu pas qu’il est embarrassé et que les ombres qu’il voyait tout à l’heure lui paraissent plus vraies que les objets qu’on lui montre maintenant ?
-          Beaucoup plus vraies.


-          Et si on le force à regarder la lumière elle-même, ses yeux n’en sont-ils pas blessés ? N’en fuit-il pas la vue pour retourner aux ombres qu’il peut regarder, et ne croit-il pas qu’elles sont réellement plus distinctes que les choses qu’on lui montre ?
-          Assurément.
-          Et si on l’arrache de sa caverne par force, qu’on lui fait gravir la montée rude et escarpée, et qu’on ne le lâche pas avant de l’avoir traîné jusqu’à la lumière du soleil, ne souffre-t-il pas vivement et ne se plaint-il pas de violence ? Et lorsqu’il est parvenu à la lumière, peut-il, les yeux tout éblouis par son éclat, distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vraies ?
-          Il ne le peut pas, du moins dès l’abord.
-          Il a, je pense, besoin de méthode pour voir les objets de la région supérieure. D’abord ce sont les ombres qu’il distingue le plus facilement, puis les images des hommes et des autres objets eux-mêmes.
Après cela, il peut affronter la clarté des astres et de la lune et contempler plus facilement pendant la nuit des corps célestes et le ciel lui-même que pendant le jour le soleil et sa lumière.
-          Sans doute.
-          A la fin, j’imagine, c’est le soleil – non ses vaines images réfléchies dans les eaux ou en quelque autre endroit mais le soleil lui-même à sa vraie place – qu’il peut voir et contempler tel qu’il est.
-          Nécessairement.
-          Après cela il en vient à conclure au sujet du soleil que c’est lui qui fait les saisons et les années, qui gouverne tout dans le monde visible, et qui, d’une certaine manière, est la cause de tout ce qu’il voyait avec ses compagnons dans la caverne.
-          Evidemment, c’est à cette conclusion qu’il arrive.
-          Or donc, se souvenant de sa première demeure, de la « sagesse » que l’on y professe, et de ceux qui furent ses compagnons de captivité, ne crois-tu pas qu’il se réjouit du changement et les plaint ?
-          Si, certes.
-          Et s’ils se décernent entre eux honneurs et louanges, s’ils ont des récompenses pour celui qui saisit de l’œil le plus vif le passage des ombres, qui se rappelle le mieux celles qui ont coutumes de venir les premières ou les dernières, ou de marcher ensemble, et qui par là il est le plus habile à deviner leur apparition, penses-tu que notre homme est jaloux de ces distinctions, et qu’il envie ceux qui, parmi les prisonniers, sont honorés et puissants ?
Ou bien, comme le héros d’Homère, ne préfère-t-il pas mille fois n’être qu’un valet de charrue, au service d’un pauvre laboureur, et souffrir tout au monde plutôt que de revenir à ses anciennes illusions et de vivre comme il vivait ?
-          Je suis de ton avis. Il préfère tout souffrir plutôt que de vivre de cette façon là.
-          Imagine encore que cet homme redescende dans la caverne et aille s’asseoir à son ancienne place : n’a-t-il pas les yeux aveuglés par les ténèbres en venant brusquement du plein soleil ?
-          Assurément si.
-          Et s’il lui faut entrer de nouveau en compétition pour estimer ces ombres avec les prisonniers qui n’ont point quitté leurs chaînes alors que sa vue est encore confuse et avant que ses yeux se soient remis – et l’accoutumance à l’obscurité demande un temps assez long – ne prête-t-il pas à rire à ses dépens, et ne disent-ils pas qu’étant allé là-haut il en est revenu avec la vue ruinée, de sorte qu’il ne faut surtout pas essayer d’y monter ? 
Et si quelqu’un tente de les délier et de les conduire en haut, et qu’ils peuvent le tenir en leurs mains et le tuer, ne le tuent-ils pas ?
-         Sans aucun doute.
Le Dr Semmelweis – médecin autrichien – qui préconisa que les sages-femmes et les médecins accoucheurs se lavent les mains lors de l’accouchement. Ces pairs, médecins, le traitèrent de charlatan de malade mental et d’escroc. Pourtant, ce simple geste, fit baisser la mortalité enfantine d’une manière importante. Il mourût à l’asile psychiatrique.
Au début du XIX °, le docteur Bichat avait requis la radiation du Conseil de l’Ordre des médecins du Docteur Laennec, lequel expliquait comment circulait le sang dans notre corps : « Le Dr Laennec est fou ou c’est un escroc ou les deux à la fois » dixit le Dr Bichat devant l’Académie de médecine de Paris.
Que dire dans le domaine scientifique des mésaventures de Galilée, de Copernic et d’autres : « et pourtant elle tourne…. » ou du Moine Bruno que l’Eglise, dans sa grande bonté, ordonna de brûler vif en 1600 pour avoir démontré que l’univers est infini…..
Ici, comme tu le vois, nous sommes esclave d’idées reçues. Autres sujets à méditer.

Le conte de Platon, que veut-il dire ? Essayons de décrypter.

« Ces prisonniers nous ressemblent » nous dit Platon.
Faisons le test de Rorschach, très connu des psychologues. Une tache d’encre sur une feuille de papier pliée en deux puis dépliée. Que voyons-nous ? Probablement en regardant cette image, un papillon ? Ou peut-être une personne sans tête agressée par deux oiseaux géants ?



 Or la réponse conforme à la réalité est : « une tache d’encre sur une feuille de papier »  Rappelons-nous aussi du tableau de Magritte où il illustra une pipe et l’intitula : « ceci n’est pas une pipe »

Le mental fausse notre perception du réel. Nous ressemblons aux prisonniers de Platon. Le feu qui projette les ombres du défilé des statuettes, les « célébrités » et des objets, images du désir de l’avoir et encore plus et toujours plus et donc toujours plus inaccessible et du paraître, c’est le bûcher des vanités où brûlent l’ignorance, le fanatisme et l’ambition mondaine. C’est ce qui nous motive à donner crédit à ce qui nous est projeté.
Rappelons-nous le syndrome de l’Inuit où l’individu qui, s’il est expulsé de l’Igloo, va se retrouver dans la nuit, dans le froid polaire, devenir la proie de l’ours blanc affamé…. Tel est le prisonnier de Platon, il préfère rester enchaîné à ces illusions. Les habitudes sont confortables et l’abréaction est un choc. La naissance comme la renaissance est toujours un acte douloureux. Aussi sommes-nous tentés, dans notre groupe d’appartenance - qu’ils soient un lieu professionnel, une association culturelle ou politique, notre église, une Obédience philosophique, une école, notre classe, une académie militaire, une association culturelle régionaliste, que sais-je encore, de revenir à nos références culturelles - la manière de penser et d’agir de notre groupe d’appartenance -,  rituelliques et, pour certains, dogmatiques, ou encore n’entendons-nous pas trop souvent « nous travaillons ainsi depuis des générations et nous continuerons ainsi, c’est la tradition qui le veut », le mot « Tradition » est lâché sans qu’il soit bien compris, le confondant avec le dogme immuable – de revenir immédiatement à nos références culturelles, ces « ombres », dit Platon, « qui paraissent plus vraies que ce qui nous est présenté par la perception», dans des endroits spécifiques le décorum, les habits, les  objets ou représentations symboliques. (Pour exemple, le symbole de la Justice qui est représenté par la balance et le glaive que tient une femme aux yeux bandés).
Les montreurs de marionnettes sont les média, les politiques, les porte-paroles et leurs serviteurs, les manipulateurs et beaux parleurs de toutes sortes qui influent sur notre raison en agissant sur notre émotivité, notre côté irrationnel, notre désir de devenir ceci ou cela. Ils nous asservissent. Nous sommes séparés de ceux-là par le mur socioculturel et leur soi-disant connaissance de la vérité qu’ils nous disent détenir, et nous ne voyons passer que les « ombres », « ce qu’ils veulent bien nous dire ou montrer en nous exhortant de leur faire confiance, comme l’illustrent les ombres des positions des mains des montreurs d’ombre professionnels ».
Il faut montrer « d’abord les ombres » - oui, il est nécessaire de mettre en lumière, souligner, débusquer ces préjugés, idées reçues, superstitions, mauvaises compréhensions du symbolisme ambiant, erreurs d’interprétations d’un texte…. - nous savons depuis Dante qu’il y a quatre niveaux de lecture d’un texte – « qu’il » cf le texte de Platon - l’élève, le profane, l’ignorant, le béotien, le néophyte, le Cherchant, l’homme qui veut aller au-delà de l’apparence,
– « distingue le plus facilement » afin qu’il découvre le conditionnement culturel dans lequel il baigne. Il faut se rappeler que la Bible ne pouvait être lu par le paroissien sans autorisation du Curé jusqu’au milieu du XX°S. Or sa lecture mérite plusieurs niveaux si l’on veut en gouter toute la saveur.
- « puis les images des hommes et des autres objets qui se reflètent dans les eaux » - le connais-toi toi-même, et, ici, les eaux figurent le mental ou aussi notre vision irrationnelle, notre côté émotif et sentimental.
- « ensuite les hommes et les objets eux-mêmes », les réalités de l’existence.
- «Après cela il peut affronter la clarté des astres et de la lune » - oui, alors seulement il peut affronter la parole qui circule ici ou là, il peut donner son opinion, l’étudiant a eu son diplôme, il a enfin le droit de dire… ce qu’il pense et de poursuivre jusqu’à la Maîtrise de son art. Il sait différencier l’objet et son ombre.
- « et contempler plus facilement pendant la nuit les corps célestes et le ciel » - certains ont dit par la suite contempler la Voute Etoilée, et ainsi rendre visible les étoiles tel Copernic, le Moine Bruno, Galilée ou Newton et bien d’autres et sur un autre registre, faciliter en lui le dépassement de la condition humaine apparente et accéder enfin à la liberté de réfléchir et douter donc progresser. Et
- «  A la fin  - du cycle de la compréhension c’est le soleil – symbole ici de la Lumière, la cause de tout qu’il peut voir et contempler tel qu’il est ».

CONCLUSION
Ici, est ce que Platon ne nous indique pas un autre message ? Ne nous invite-t-il pas à devenir Chef ?

Refuser de se soumettre c'est accepter de re naître !
La vraie et seule initiation est celle qui fait, ces enfants, des Chefs. Pour ne pas alourdir mes propos, sous le terme Inuit, se retrouveront donc, homme et femme. Chef vient du latin « caput » qui est la tête, la caverne de Platon. Est chef celui qui commande. Pour devenir chef, l’individu s’appuie sur trois piliers : Savoir, Vouloir, et enfin Pouvoir. Platon nous donne la première lettre : le Savoir. Il nous explique que le Savoir coute et demande un effort pour distinguer l’ombre de l’objet. Là est la première Porte. La deuxième vient de notre désir, notre Volition à aller dehors, affronter la nuit, le froid et l’ours polaire comme le conçoit l’extérieur pour l’Inuit. Cela demande du courage. Il y a aussi autre chose à ne pas oublier, une porte se ferme ou s’ouvre, et l’Inuit est seul dans son intériorité à donner le passage à l’information ou à la refuser, à la critiquer, l’amender, l’accepter après l’avoir examiné si celle-ci est bonne pour lui et son Igloo. L’Inuit à le devoir de remettre en cause ce qu’il pense être la vérité à l’aune de son savoir. Après alors il a le Pouvoir sur lui d’abord, d’exprimer ou pas, de faire ou pas, de devenir ou pas un chef. Voilà pour moi ce qu’est une initiation. Il sait qu’il a la connaissance et s’il a la volonté, il a le pouvoir de se diriger. L’intelligence infinie le conduit et le guide dans toutes ses voies. Le principe de l’action juste et de l’ordre cosmique gouverne toute sa vie.
Il est nécessaire que le fils surpasse le père et qu’il poursuive sa route. Le père a alors montré la direction, à l’enfant de poursuivre le chemin en toute sérénité. Il a enfin compris que l’homme, le Cherchant qu’il est devenu, accède à la maitrise, à l’autonomie, la responsabilité. Il sait enfin qu’il est le premier responsable de ses pensées, de ses paroles, de ses actes et le premier responsable de leurs conséquences. En étant dans l’être il n’est plus l’esclave du désir de paraître ou d’avoir ceci ou cela.
Il a compris qu’en dehors de l’Igloo, il n’y a plus d’apparence de la nuit, du froid, de l’ours qui cherche sa proie, il y a la vraie lumière qui le guide, celle qu’il a trouvée en son coeur.
J’ai dit.
Louis Peyé.
Le 23 septembre 2010.


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