mercredi 30 novembre 2011

Qui était l'épouse de Mitterand ?

Cet article fait suite à «la part d'ombre des Obédiences maçonniques » que j’ai écrit en mars dernier. (Voir sur ce Blog)

La Vérité sort, toujours, à un moment ou à un autre, du puits. 

Depuis le décès de Danielle Mitterrand, on ressasse à l'envi sur les
 ondes le mythe de "la jeune résistante qui rencontra François à Cluny
 (Saône et Loire), chez son père, et fut de tout temps habitée de
 convictions de gauche".

 Le mythe est beau, il fait pleurer les socialistes, mais ce n'est pas
 de l'Histoire.

 En 1941, Danielle était résistante c'est vrai, mais pas toute seule,
 bien sûr, avec et à cause d'Henri Fresnay, jeune militant de la droite
 nationaliste qui venait de créer le Mouvement de Libération Nationale.

 Les communistes collaboraient alors avec les nazis (pacte
 germano-soviétique), les socialistes étaient entrés en masse à Vichy
 avec l'extrême-droite.

Les Gouze-Renal habitaient Vichy.

 Christine Gouze-Renal, la soeur de Danielle travaillait à la
 Commission de censure cinématographique (dans le cinéma déjà...les
 Gouze-Renal).

 C'est à Vichy, et non pas à Cluny, que Christine présenta sa soeur
 Danielle à François Mitterrand, responsable de la protection du
 Maréchal avant de devenir Secrétaire d'Etat aux Anciens combattants.

 Il venait de recevoir des mains du Maréchal la Francisque n° 2202.
 Danielle devint sa maîtresse. ...

 Henri Fresnay avait lui aussi une maîtresse, arrêtée en 1942, puis
 évadée,qui s'était réfugiée chez les amis d'Henri, les Gouze-Renal,
 s'y croyant à l'abri puisqu'ils étaient vichystes. Mais elle fut
 "retrouvée" par la Gestapo chez les Gouze-Renal, le 28 mai 1943. Elle
 fut à nouveau arrêtée, les Gouze aussi, et tout le monde fut
 longuement interrogé par Klaus Barbie, sauf Danielle. Dans le
 procès-verbal de l'instruction de Barbie (retrouvé en février 1983
 après son arrestation), on a la stupeur de découvrir que ce dernier
 trouva Danielle charmante, parfaitement exquise et qu'il eut
 bizarrement envie de ne rien lui demander.

Puis il fit relâcher toute la famille Gouze.

 A quoi fut due cette subite bienveillance du bourreau nazi ?

 Mireille Albrecht a elle aussi raconté l'histoire de l'arrestation de
 sa fille (Ed. Lafont 1987).

Traumatisé par cette arrestation, le père Gouze partit avec femmes et
filles à Cluny, en Saône et Loire.

 C'est là que François les rejoignit en 1944 pour demander la main de Danielle.

Entre temps, ayant compris que les Allemands allaient perdre la
guerre, il avait rejoint la Résistance dans le groupe du "Petit
Charles", Charles Pasqua ! Qui lui confia la fabrication de faux
tampons allemands pour de faux papiers.

 Le surnom de Mitterrand était Marland, mais "capitaine", c'est lui qui
l'a rajouté pour se présenter au père de Danielle.

 Après la guerre, le couple Mitterrand fréquenta les milieux
 d'extrême-droite, et notamment maître Tixier-Vignancourt, dont le
 secrétaire était le jeune Jean-Marie Le Pen, et Bertrand Renouvin,
fondateur de La Nouvelle Action Française.

 Puis ils jugèrent qu'il y avait plus d'avenir dans le socialisme que
 dans l'extrême-droite pour des jeunes gens ambitieux, ils avaient
 raison. Ils y entraînèrent leurs amis Charles Hernu, ex-chef du Bureau
 de propagande ouvrière du Maréchal et Roland Dumas, ex-membre des
 Jeunesses Vichystes, section de la Forêt de Tronçais !

 On comprend mieux pourquoi Tixier et Renouvin encouragèrent les
 membres de leurs partis à voter Mitterrand plutôt que Giscard ou
 Chirac, pourquoi Mitterrand favorisa l'ascension du FN, pourquoi il
 faisait chaque année fleurir la tombe du Maréchal, pourquoi il
 recevait son vieil ami Bousquet à sa table.

 Danielle n'a donc pas toujours été la passionaria de gauche que l'on
 décrit maintenant.

Il est regrettable que Monsieur Hollande qui brigue la Présidence de la République se réfère à Mitterrand. Lorsque l’on connaît le parcours politique ambiguë de celui qui se fit élire comme homme de gauche mais qui fit une politique en défaveur des classes sociales les plus défavorisées, et, qu’aujourd’hui Monsieur Hollande loue la « grande dame » qui a toujours été habitée par ses convictions de gauche, je me pose la question : s’abuse-t-il ou veut-il tromper ses électeurs comme le fit son mentor ?

Tout humaniste de cœur – l’homme de conviction humaniste n’est pas forcément un homme de gauche - connaît les pérégrinations politiques de l’entourage de Mitterrand et sait qu’il ne faut pas être dupe de leurs tromperies.

vendredi 25 novembre 2011

Comprendre l'économie

Juste pour mettre les choses en place, une petite explication pédagogique.
 Lorsqu'un couple veut s'acheter quelque chose pour laquelle il n'a pas les moyens financiers. Il a le choix d'aller à la banque pour faire un prêt et le banquier lui donne X €, lui demande de faire des remboursements de "tant" par mois qui comprennent le remboursement du capital emprunté + les intérêts. C'est ainsi que les banques font de la monnaie et surtout permettent une augmentation de la richesse.
 Je prends cet exemple : j'emprunte 10 000 € pour acheter une voiture, j'en prends pour 4 ou 5 ans et tous les mois, je rembourse X Euros. J'ai une voiture neuve, le fabricant est payé et la « machine » économique tourne correctement........
Ici, nous avons le consommateur, l’industrie et le pouvoir financier qui sont contents et surtout l’Etat qui gagne la TVA et en fin d’année l’Impôt sur les Sociétés. Tout baigne, tout le monde est content, c’est ce que l’on appelle la croissance. L’industrie vendant de plus en plus de véhicules, elle embauche, donc le chômage régresse. Surtout si notre production se vend bien à l’international, notre balance commerciale se trouve alors en excédent. Ce qui est le cas pour notre agriculture, notre industrie aéronautique, ferroviaire, nucléaire, entre autre.
 J'ai aussi le choix de prendre un crédit revolving.
Connerie sans fonds.
J'emprunte 3000 € - c’est les fêtes, je m’offre une télé 3D + des tas de petits cadeaux pour la famille, appareil photo, ipad, ipod, etc. - que je vais rembourser avec un tout petit intérêt – entre 3 et 4% - auquel s'ajoute, tout naturellement pour la sécurité de l'emprunteur (dixit le prêteur) - l'assurance du paiement - regarder combien cela vous coûte par mois et surtout combien de temps il va vous falloir pour apurer la dette..... Comme la société de crédit vous demande moins de 40 ou 50 €  par mois - captal + intérêt + assurance - vous en avez pour de nombreux mois, voire des années pour vous en acquitter. 
Comme notre besoin de capital est accru par les offres de la pub, - nous sommes une génération où il nous faut « tout, tout de suite », on veut jouir immédiatement des joies du progrès,  et l’on paiera plus tard, nous avons toute la vie pour le faire - vous prenez un crédit révolving chez Carrefour, chez Casino - avec leurs paiements différés -, chez "Cetelem", "Sofinco" ou autre "Cofidis" pour les spécialistes du revolving. Auxquels s’ajoutent les crédits à long terme comme l’habitation et la voiture…..
Cette philosophie est tirée des travaux « l’hypothèse de revenu permanent » de Milton Friedman, Prix Nobel de l’Economie en 1976. C’est une hypothèse très intéressante dans la mesure où le secteur marchand ne tombe pas en régression, sinon …la première victime est le consommateur (chômeur potentiel s’il travaille dans le secteur privé) qui s’y laisse prendre.
 C'est ainsi que vous vous retrouvez un jour à la Banque de France pour établir un dossier de surendettement.....
Cependant il faut être positif, grâce à cette méthode, vous faites marcher le commerce et la demande intérieure donc l'enrichissement de la nation (?), à moins que vous n’enrichissiez les importateurs des pays émergeants – avec les appareils informatiques par exemple, fabricants d’ordinateurs, de téléphonie, photographiques, etc. Merci beaucoup pour eux ! Au niveau de la consommation, la concurrence est vive. Les produits français font front aux produits du monde entier. Parfois, nous sommes gagnants – le vin par exemple – parfois nous perdons – les produits techniques. Qui se souvient des marques florissantes et exportatrices, jusqu’au début de la décennie 1990, Thomson, Brandt ou Bull « pourtant cette société est encore leader sur son marché, qui la connaît » ?
 Mais que fait l'Etat.
 Bé l'Etat qui est sûr de rembourser puisque chaque état est composé de millions d'individus qui travaillent et produisent de la richesse, va donc emprunter pour ses besoins qui sont colossaux comme chacun sait...... ici je ne dis plus rien..... si ce n'est que ce rappel.
Nous avons à peu près 55% d'actifs qui produisent de la richesse, moins ceux qui sont au chômage et 45% d'actifs qui gagnent leur argent dans les administrations de l'Etat, de la Région, du Département, de la Commune....... N’oublions pas que le secteur privé a une obligation de résultats (sinon c’est la faillite) alors que le secteur public a une obligation de moyens. Il suffit par exemple qu’un professeur ait bac + 5 pour être admis à l’Education nationale sans pour cela qu’il soit un bon pédagogue. Au  moins il occupe une classe. L’honneur est sauf.
Qu’est ce qu’un actif ? Sont considérés comme actifs les individus âgés de plus de 16 ans (l’école est obligatoire jusqu'à cet âge) jusqu'à l'âge de la retraite, 62 ans. Il est certain que l’on peut entrer dans la vie active bien plus tard et prendre sa retraite aussi plus tard comme le médecin qui poursuit son activité au-delà des 70 ans, ou l’acteur de cinéma qui ne prend généralement pas de retraite, tant qu’il peut se produire sur scène.
Eux aussi participent à la consommation des produits que le monde entier nous donne. Rappelez-vous en 1981, Mitterrand ferme les frontières aux nouveaux produits techniques que tous les français désirent mais que la France ne fabrique pas........ C'est le coup des magnétoscopes arrêtés et parqués à Poitiers....
Pourquoi Poitiers ? Parce qu’en 732, notre bon roi Charles Martel a arrêté les Arabes de l’invasion musulmane à Poitiers.
Malheureusement Mitterrand a été obligé d’accepter..... sans compter les autres produits d'importation d'Europe ou d'autres pays......désirés par le consommateur, ce qui a eu pour résultat tangible d'augmenter le départ des usines hors de France pour produire moins cher et d'augmenter le chômage.......
C’est dommage, car juste avant lui, le Premier Ministre Raymond Barre, à qui l’industrie reprochait l’invasion des voitures japonaises en France, répondait : « vous n’avez qu’à construire des voitures plus performantes ». Message reçu par Renault, qui quelques décennies plus tard, « avala » Nissan.  Raymond Barre était un économiste non un esprit dogmatique.
 Revenons au service de la dette. Nous avons un TRES FORT pourcentage d'administratifs - 45% - disséminés ici et là, qu'il nous faut payer à vie... (salaire + retraite) et comme la richesse de la France - bien que correcte, nous sommes la 5° puissance économique mondiale, ne suffit pas à couvrir les frais de nos administratifs (n’oublions pas qu’ils n’ont pas d’obligation de résultats, de plus il faut ajouter les frais de fonctionnement. Avez-vous entendu parler des RTT dues pour heures supplémentaires au-delà des 35 h ?).... Nos actifs du secteur privé n’arrivent pas à combler notre déficit commercial alors nous empruntons, empruntons, empruntons...... jusqu'à maintenant à un taux relativement bas - autour de 3% -
 Et comme nous avons toujours besoin de toujours plus d'argent, nous ne pouvons que rechercher les taux les plus bas.... qui malheureusement ont tendance à augmenter ces jours-ci.
Nous sommes comme ce client du crédit revolving qui ne rembourse pas le capital emprunté...... seulement, uniquement les intérêts et chaque jour, chaque mois, nous augmentons les intérêts de la dette comme ce consommateur du crédit revolving qui va emprunter à X puis à Y puis à Z puis se casse les dents sur la réalité, comme la Grèce, le Portugal, l'Irlande........
Que nous le voulions ou pas, c’est un principe de vie, lorsqu’il y a consommation, il y a un jour ou l’autre, présentation de la facture. Cette facture est valable sur le plan individuel et aussi pour les personnes morales. Lorsqu’une Société fait de mauvais résultats, elle est sanctionnée par le Tribunal de Commerce. Lorsqu’un Etat fait de mauvais choix budgétaires ou sociaux, il est sanctionné par les Marchés financiers. C’est le cas de la Grèce, l’Irlande, etc….
Ce laisser-aller est révolu. Pour conduire un Pays, il est nécessaire que le Gouvernement s’adapte à son environnement comme toute société marchande s’adapte à sa clientèle. Il devient urgent d’avoir une approche marketing responsable pour diriger un Etat. Il va de soi aussi que les habitants de ce pays doivent s’adapter au nouveau monde. Nous sommes dans l’ère de l’informatique et celle-ci n’existait, pas ou à peine, il y a à peine 20 ans. Les marchés financiers - ceux qui sont capables de nous prêter de l'argent ou de nous acheter de la dette - se posent la question sur notre capacité à rembourser 1° les intérêts, et 2° aussi le capital - qui, lui, est dépendant de notre capacité à produire de la richesse vive et marchande. C'est ce qu'a compris l'Allemagne qui est un des pays les plus actifs à vendre sa production.
Le pays qui emprunte pour investir le futur est maître chez lui, pas celui qui emprunte pour payer les intérêts d’une dette passée, celui-ci est esclave de l’emprunteur, comme l’adepte du crédit révolving est esclave de sa société de crédit.
Non seulement, il faut booster nos entreprises, booster notre ingéniosité à produire, booster notre créativité, booster notre réactivité, adapter notre cadre de vie à l’environnement mondial : c’est notre capacité à vendre notre productivité qui permettra à nos enfants d’avoir une retraite heureuse, non les lois obsolètes (35 h) et les finances en berne.
Mes amis, 2012 s'annonce difficile !


samedi 19 novembre 2011

L'avenir fiscal des Français en 2012

Les renseignements que je vous donne proviennent du mensuel "Capital" de novembre 2011.

Lisez et ensuite vous voterez en votre âme et conscience. Pour ceux qui ne votent pas, sans avoir choisi, ils sauront comment l'Etat va leur diminuer leurs ressources.

Qu'importe le vainqueur, l'état des finances publiques n'est plus tenable. La façon de gérer un Etat change, même la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie ou l'Angleterre sont déjà ou vont se mettre à l'œuvre. Si un ménage ne peut plus emprunter au-delà d’une certaine somme, il en va de même pour un Etat. Fini le temps, où l’Etat se permettait de vivre à l’aise et de laisser l’ardoise à la ou aux générations suivantes. Le temps de la gestion saine est arrivé.

La France, et qu'importe le futur Président, va suivre ce nouveau concept et pour se faire résorber la dette et les déficits abyssaux qu’elle cumule depuis 1981. Les deux camps sont d'accord pour ramener le déficit à 0 % du PIB d'ici la fin du prochain quinquennat.

Ce sont les méthodes pour y parvenir qui différent.....

Malheureusement, on ne parle pas des impôts locaux - Taxe Foncière et d'Habitation - de certaines villes, départements, régions..... dont les augmentations vont bon train....... Les collectivités locales sont au-dessus de ces contingences..... dont certaines trainent dans leurs comptabilités des emprunts dont les prêts ont été émis par des banques qui ont proposé des "subprimes"..... Merci les élus.

Commençons par regarder le Projet du Parti Socialiste qui se garde bien de claironner ce qui suit.

N'oublions pas qu'il promet le financement de 300 000 emplois jeunes et l’embauche de plusieurs milliers de fonctionnaires.

François Hollande prévoit d'alourdir les prélèvements de 10 à 20 milliards dès 2012, puis d’une dizaine de plus par an jusqu'à la fin du quinquennat. Soit 4X10 = 40 + 20 = 60 milliards d’€

Où trouver les sous ? Pour le Parti Socialiste, c'est simple, puisque le régime actuel génère des injustices, il faut réformer.

Voyons le schéma.
Nous avons deux impôts qui touchent directement l'individu. L'Impôt sur le Revenu et la CSG.

L'I.R : rapporte peu. Environ 6.2% des recettes fiscales totales. Apparemment progressif, il tient compte du salaire de l'individu, du nombre de parts. Ex, dans un couple si Mr gagne 3000 € mensuel et que Mme ne travaille pas, l'IR divise les entrées d'argent par deux - 2 parts- 
En 2011, l'I.R a rapporté à l'Etat 52 milliards d'€.

la CSG : rapporte de plus en plus : 12.2% des recettes fiscales presque deux fois l’IR. De plus cet impôt est directement pris à la source. Ce prélèvement, qui rapporte à l'Etat (8%, c'est son montant actuellement qui est prélevé sur chaque feuille de paie), touche toutes les classes sociales sans discernement. En 2011, la CSG a, elle, rapporté à l'Etat 94 milliards d'€.

Les docteurs « Yaqu’a » issus des Grandes Ecoles et de l’ENA, ceux qui ont eu comme professeur un certain DSK, ont trouvé la recette : cumuler les deux impôts directs par un prélèvement. CSG + IR c'est la recette infaillible. C'est simple, lisible et retenu à la source par l'employeur. Voilà l'idée qu'elle est "bouonne" !

Mais où les choses se corsent c'est que le PS rêve de dynamiter le mécanisme du quotient familial.

Pour être cohérent avec leur politique de remise en état la dette française d'ici 2017, ils n'ont d'autres choix que de remettre en cause le caractère familial de la nouvelle imposition. Pour cela, il n'y a qu'une seule issue : non frapper les individus - homme ou femme - mais les ménages. L'impôt est aujourd'hui plus doux pour les mariés ou les pacsés qu'avec les célibataires.

Pour un célibataire qui gagne le SMIC, il est redevable de l’impôt même avec un enfant à charge. Ce célibataire à 1 part plus une ½ pour l’enfant.
Alors qu'un couple aura deux parts et est exonéré de l'impôt.

La CSG n'a pas de pudeur, elle taxe chaque salarié sans tenir compte de sa situation familiale. Il n'est pas envisageable de "familialriser" la CSG - tenir compte lors de son prélèvement des conditions de famille et de parts qui sont en vigueur pour l’IR - le faire c'est accepter de perdre plus de 10 milliards de revenus escomptés.

Alors reste la solution d'individualiser l'IR ! Autrement dit, dynamiter le quotient familial et le quotient conjugal ! Faire en sorte que l’IR soit calculer comme l’est la CSG, c'est-à-dire un % du bulletin de paie sur chaque salarié ou retraité. Il sera tellement plus simple d’augmenter cet impôt unique au fil de l’embauche de fonctionnaire ou de compenser le taux des emprunts d’Etats par une simple loi de rectification du Budget.

Simple rappel, la CSG a été inaugurée par le Gouvernement ROCARD en 1990 et son taux n’était à l’époque que de 1,1% et aujourd’hui elle atteint 8%.

Je vous rassure Hollande n'est aujourd'hui pas trop favorable à cette technique...... jusqu'à quand ? Accepter de faire payer tous les salariés individuellement c’est remplir enfin les caisses de l'Etat comme prévu, Ne pas être favorable est se faire élire sur des mensonges et laisser l’Etat en état, voire pire car au bout des 5 ans de Présidence, la France sera similaire à la Grèce.......

Il n’y a pas d’autre issu selon le Parti Socialiste : il faut donc passer par cette idée et surtout ne pas la dévoiler avant début mai 2012. Cette méthode a le mérite de pratiquement doubler l’impôt direct sur les ménages.

Les simulations montrent qu’un couple, marié avec un enfant dont le père est cadre dirigeant, ayant un revenu de 300 000 € paiera en 2011, d’impôts  85 537 € et 166 390€ en 2012. Youpi ! Autre exemple. Couple 35 ans, pacsé deux enfants régleront 11 054 € en 2011 et 11 066€ en 2012. Un célibataire avec un enfant à charge réglera 2160 € en 2011 et idem en 2012.

Problèmes :
  • L'impôt étant individualisé, tout revenu est taxé et si Mme ne travaille pas, elle est exonéré. Par contre Mr est lui taxé comme un célibataire...... le quotient familiale n’existe plus.
  • Bien entendu, la CAF, les indemnités chômages et autres revenus sociaux sont exonérés....
  • Ce qui sera envisageable est le départ en masse des riches et des entrepreneurs vers d'autres cieux plus cléments et donc augmentation sensible dès 2013, du chômage.....
  • Augmentation de l'effet "greffier" l'épouse doit ou doit-elle pas travailler ? sous quelles conditions ? Travail au noir ?
  • Un célibataire est taxable très vite. Dans une famille ou les conjoints gagnent le SMIC, aujourd'hui exonérés, demain comment vont-ils vivre ?
  • Je ne parle pas de la diminution du pouvoir d'achat des retraités, dont certains d’ailleurs ne manquaient pas de subventionner les petits enfants. Vont-ils pouvoir continuer à le faire ?
Les niches fiscales seront plafonnées à 5000 € par personne. Je vous laisse lire l'article de Capital pour le reste. Aussi dans la foulée, " Il n'y a aucune raison que ces revenus du capital soient moins taxés que les salaires, ils seront réintégrer dans le barème de l'IR" dixit Hollande.

Malheureusement, le nombre des capitalistes français sont en nette perte de vitesse avec cette crise. Dès que possible, ceux qui le peuvent partent à l’étranger sauver ce qui est encore possible. Quant aux capitalistes internationaux…… ils iront prêter leur argent à d’autres Etats, puisqu’en France la rentabilité déclinera. Si la France a besoin d’emprunter sur le marché financier international, elle le fera aux taux que lui fixeront ces capitalistes internationaux…… Par ailleurs les petits épargnants qui ont mis leurs économies dans les actions, ont tendance à ne pas vendre celles-ci afin d’éviter les pertes à la revente et attendent des jours meilleurs. Ce sont et reste des paroles sans intérêts pour l’économie mais rentable pour la communication de l’anti capitaliste de gauche.

Mais il y a un avantage : en 2017, la France n'a plus de dette - officiellement !

Projet de l'UMP.

C'est pour l'instant en discussion.......  mais jamais Nico ne rasera gratis..... le projet est encore flou et « la navigation est à vue ».
Alors
  1. rabotage de certaines niches fiscales : il y « a du gras semble-t-il »  
  2. le taux supérieur de l'impôt pourrait être augmenté part une nouvelle tranche à 45%. Un certains nombre de contributeurs en ont déjà accepté l'idée. Une loi est déjà passée et une autre serait à l’étude.
  3. C'est surtout une augmentation de la TVA - dite sociale - qui va faire mal. Elle pourrait passer de 19.6% aux alentours de 25%. Même les taux réduits ne sont pas à l’abri d’un coup de pouce. Le problème, cette taxe touche tout le monde et les plus démunis seront les plus lésés.
En contrepartie, baisse des charges patronales sur le travail et donc  nos produits seront plus compétitifs à l'exportation d'une part et les produits importés plus chers et donc, dans une grande mesure, la consommation locale boostée.

Ce qui veut dire aussi baisse du chômage......Or un point de plus croissance équivaut à plusieurs milliards d’€ dans les caisses.

Autre avantage, les entrepreneurs restent en France et la fuite des capitaux devrait s'estomper.

Les simulations d’impôts pour la droite au pouvoir.
Le même cadre dirigeant, marié avec un enfant ayant 300 000 € de revenus paieront 85 537 € en 2011, et 91 972 € en 2012,  notre couple pascé réglera 11 054 € en 2011 et 12 239€ en 2012, notre célibataire au SMIC avec un enfant à charge réglera en 2011 2160 € et 2727 € en 2012.

Je vous laisse découvrir l'article dans Capital du mois de Novembre sur ce sujet et aussi sur la fiscalité galopante des villes.....



vendredi 21 octobre 2011

En construisant sa Loge, l'Initié se construit

Initiation veut dire prendre connaissance et surtout conscience que……
Lorsque le Frère, la Sœur, entre en Loge, surtout au 3° degré, il prend conscience qu’il est microcosme identique au macrocosme.
Regardons le Temple.
Il est orienté Est Ouest,
Au dessus de l’Initié il y a la Voute Etoilée. L’Initié est traversé par des millions de particules, il beigne dans la pensée qu’il reçoit provenant de l’intelligence céleste.
Il est debout et donc récepteur, antenne, lorsqu’il entre dans le Temple.
Il prend place soit au Septentrion, soit au Midi.
Regardons les symboles qui décorent le Temple. Tous ont une signification parlante.
J’attire par contre votre regard sur l’emplacement, non des sept Lumières, mais de six. Leur emplacement est la figure de l’Etre, de l’Initié.
Représentons-nous l’Etoile à 6 branches :
En parcourant les images de gauche à droite, on comprend que l’Initié, en entrant dans le Temple, entre en lui-même. Tout est symbole et le symbole révèle l’Homme.
Le premier dessin résume la PNL ou comment l’homme conscient fonctionne, comment les différents plans interagissent sur lui – inconsciemment ou consciemment.
Le deuxième dessin résume l’action de l’Etre.
Savoir- Vouloir- Pouvoir
Avoir- Etre - Faire
Savoir  comme       faire le point, analyser, synthétiser, engrammer, archiver…
c’est le cerveau : exposer, informer, mémoriser
Vouloir  comme     motivation, être motivé pour surpasser son seuil de Peter,  animer et créer un climat positif dans une équipe
c’est le coeur : l’émotion, l’expression
Pouvoir  comme    : moyens, ressources mises en oeuvre pour être efficace,
  efficient.
c’est le corps : l’entraînement, le concret, la Règle, le cadre
Avoir   comme       avoir des outils - l’inné ou les acquisitions
créativité mettre en forme des impressions, des idées, des sensations, conceptualiser son expérience pratique.
Etre  comme          provient du latin populaire « essere » exister, c’est l’état d’exister et du grec « bolos » qui désigne le contenu, l’action, c’est traduire, projeter le « Moi » avec le préfixe « sym » signifiant avec, cohésion, va donner le sens de rassembler ce qui est épars, synonyme de centripète MAIS avec le préfixe « dia » signifiant disjoindre, disperser, synonyme de centrifuge. diable vient du grec « diabolos » et du latin « diabolus » il a bien son siège en nous, c’est nous même qui sommes notre propre créateur du symbolos ou du diabolus. Il est ce que l’individu va projeter – l’image -  de lui-même ou de l’organisation dont dépend cet’individu. Il est le « chef » le « capet », celui qui donne le « la » dans un groupe.
Faire  comme         se servir de ses outils, donner forme aux désirs, concrétiser les intentions
Nous allons les mixer, les décliner ensemble
Pouvoir avec Avoir
                          permet la satisfaction
c’est une acquisition, faire un investissement
avec Etre
          c’est le « symbolos »
le pouvoir être dans le coup
être d’attaque, en forme, dynamiser, avoir du punch
c’est la maîtrise de soi, de ses émotions
évoque la puissance : si je peux, je suis, si je suis, je peux
si apparaît un dysfonctionnement, il y a éclatement : le « diabolos » ou névrose, peur, .... qui se traduit par une soumission....ou que l’on compense par un complexe de supériorité.
avec Faire  saisir les opportunités, saisir sa chance
c’est le pouvoir de décision
c’est tous les gestes, compétences, aptitudes à sa disposition
action du comportement, avec tout ce qui se fait sur ou avec l’environnement.

Vouloir avec Avoir
                  c’est le projet, l’objectif, les priorités, les buts
c’est le choix de ma stratégie

avec Etre
         c’est ma cohérence interne
c’est ma force interne
c’est mon capital de confiance en moi
ma certitude intérieure
ma conviction intime
c’est oser être

avec Faire
         c’est s’impliquer
s’engager, prendre ses responsabilités

Savoir avec Avoir
                  analyser, penser autrement, créativité
c’est la position d’Adulte en A.T
c’est savoir, voir autrement, élaguer, changer les croyances
c’est avoir des idées plutôt que des préjugés

avec Etre   on se libère du déjà vu
c’est être réceptif, disponible

avec Faire  c’est finaliser
c’est faire le point, le bilan
c’est conclure en connaissance de cause
Il est vrai qu’ici, je traite ce sujet du point de vue général. Chacun peut alors le décliner à sa propre vision qu’elle soit profane ou Maçonnique.
 
Je suis, je me réapproprie mon être, ma réalité, ma nature profonde
Je suis si j’agis, je suis acteur !  je ne subis plus !
Nous comprenons pourquoi l’Office du Vénérable est très importante, il est le modèle, la représentation de l’homme, de ce qu’il doit devenir.
La 3° image est la position de chaque Lumière dans le Temple. Nous pouvons faire une corrélation entre leur positionnement dans l’ensemble du Temple et leur correspondance.
Le Vénérable est le physique, il est l’expression de toutes les Lumières, de tous les plans de l’Etre.
L’Orateur est le Pouvoir. Il est le seul à ne pas demander d’autorisation pour s’exprimer au Vénérable. Il est placé en pleine Lumière. Il est le plan Causal, il est la cause. Son influence est grande.
Le Secrétaire, placé au septentrion, sait et garde le silence, comme Joseph dans la Bible.
Le 1er Surveillant « fait » le futur Maçon, il veille à ce que tout se déroule selon la Loi. Ce travail est d’éveiller l’inconscient, de le rendre conscient.
Le 2ème Surveillant « a » des Apprentis qu’il doit dégrossir, c’est lui l’Initiateur. Il doit y avoir un « feeling » entre l’Autre et la Loge.
Enfin le Couvreur qui a le vouloir de faire entrer ou pas ce qui est correct : Je suis le premier juge de mes pensées, de mes sentiments, de mes actes et le premier responsable de leurs conséquences.
Le Temple est le reflet de l’Etre. Il symbolise l’Etre. Il est la projection de l’Etre. Voilà comment il se voit. Il y a une correspondance entre l’objet, l’image, les mots, les sons, les déplacements dans l’espace du Temple et le Maçon dans le Temple.
Le Rite est indispensable, cependant il est double, soit il éveille, soit il endort le Frère.
L’homme est imprégné, parasité par ses soucis, ses préoccupations. Il a besoin pour se retrouver de faire silence et pour cela il a besoin d’un Rite qui nettoie de toute préoccupation venant du monde profane. Cette « mise en scène » n’est pas gratuite, il met l’Homme en état de réception. Chaque parole, musique, geste ont leur signification profonde sur l’Individu : c’est un désincrustateur de « crasse », de parasites afin qu’il se mette en phase avec l’Univers. C’est indispensable.
Cependant, aussi, ce même Rite peut endormir. Il berce et, dans ce cas-là, les forces de la vie profane opacifient toujours l’esprit et l’âme les rendant imperméables à la perception subtile du message symbolique du Maçon. Combien de FF.*. .*. et de SS.*. .*. attendent la fin de la Cérémonie pour exprimer le « moi-je » qui sommeille en eux, n’ayant pas fait le vide de leurs métaux, lors d’intervention ? Ces « maçons » ne sont que des « Singes nus » profanes déguisés en Maçons. Ils importent la vie civile profane polluant ainsi d’un vice pervers le Temple.

Nouveau courant maçonnique ?

CREATION D’UNE LOGE NOUVELLE
Ou la poursuite de la recherche de la Connaissance
La création d’un atelier est une fondation, c’est à dire le départ d’une œuvre qui dépasse bien largement ses créateurs.
C’est le témoignage d’un groupe de frères et de sœurs qui choisissent de travailler ensemble mais qui s’adressent aussi à tous ceux et celles susceptibles de les rejoindre maintenant et bien plus tard lorsque eux-mêmes auront disparus. Ce témoignage est intemporel tout autant que l’est notre souffle intérieur.
Nous percevons l’être humain comme une totalité sans cesse en évolution ; reliée à toutes les composantes de l’univers ; participant à l’éveil de la conscience ; dotée des outils intellectuels, affectifs, psychiques et spirituels pour croire et comprendre.
La création d’un atelier, s’il est évident qu’elle porte de l’enthousiasme et de l’espérance ne va pas sans une prétention, cette forme du désir qui porte un être à prendre contact avec sa verticalité et son essence.
Cette prétention doit être la mieux définie possible.
Elle porte d’abord sur certains constats qui sont issus d’une pollution du monde profane dans notre société initiatique.
Il existe une contamination permanente du monde profane et les pressions auxquelles tout homme est soumis dans la société, l’écartent bien souvent de la perception de sa composante spirituelle.
-         le goût du grand nombre et ses incontournables conséquences : le pouvoir et l’apparition de groupes d’influences.
-         la mode de l’illusion démocratique : sous couvert de laisser s’exprimer toute personne humaine, il apparaît une confusion générale sur les valeurs, les places les fonctions et les rôles de chacun dans notre monde. Ainsi l’élève se veut l’égal et le juge du maître ; l’enfant discute l’autorité et la transmission parentale ; l’égalitarisme gêne l’expression et  les aspirations essentielles des personnes. La société est nivelée non par le bas mais par ce qui est commun. Dès lors tout discours sur la perfectibilité de l’être, sur sa relation avec le divin, et son élévation est ressenti comme une atteinte et une singularité dangereuse pour la société. Et nous ne pouvons plus parler de Dieu sans gêner ni même présenter une quête spirituelle sans se faire taxer d’illuminés ou de mystiques irréalistes.
-         Il advient un laisser aller, un comportement qui se manifestent jusque dans notre vêture, nos paroles et par l’influence de la dynamique des groupes, nous n’y prêtons plus attention. Alors l’endormissement, l’oubli, s’installent  menaçant la continuité de la mémoire, ce lien à notre histoire et aux legs que nous avons reçu et que l’initiation commande de transmettre.
-         Et ce qui peu être pire, c’est que dans un souci de transparence ou d’explication de l’image que nous voulons donner au monde extérieur nous utilisions un langage profane, profanant ainsi le cœur de nos symboles. Comme s’il fallait plaire à l’extérieur ou donner une image socialement correcte.
-         Et le pire des maux, avoir dans leur Atelier des Frères qui sont narcissiques ou qui veulent, au sein de leur Loge, compenser un complexe d’infériorité par l’occupation d’un Office, une responsabilité que le monde profane leur refuse pour leur incompétence intellectuelle ou morale. Nous savons tous, qu’un Frère ou une Sœur qui confond Pouvoir avec l’Office occupé, comme le Vénéralat par exemple, est semblable au personnage de l’Avare de Molière : tous les FF ou SS de l’Atelier vont transformer leur personnalité à l’instar de Valère, Cléante, Mariane ou Elise qui en perdent leur innocence. Le vice pervers de l’Avare s’est insinué dans leur désir de progresser et ce Frère y a installé le poison comme l’Avare le fait pour tous les personnages de son entourage proche.
En fait ce que nous prétendons n’est prétention qu’au regard de ces constats posés.
Nous posons comme principe organisateur de la fondation de la R.*.L. LES ENFANTS xxxx (mais ce peut être aussi dans le cours de notre vie), la triade : intention, attitude et attention.
Nous sommes ici car c’est notre intention.
Qu’est-ce que cette intention ?
Nous répondrons perpétuer un Ordre initiatique délivré des scories de la société profane et composé de FF.°. et de SS.°. attachés à la Tradition et à sa Transmission, afin que survive un idéal qui a été celui des Frères fondateurs de la Franc-Maçonnerie. Il ne faut pas oublier que cette Tradition nous vient de plusieurs siècles avant le Christianisme. Elle était présente en Egypte, en Terre d’Israël, en Grèce….. Elle migra sur tout le bassin méditerranéen à l’effondrement de l’Empire Byzantin en 1453 attaqué par les Ottomans, d’abord en Italie puis en France ensuite dans le reste de l’Europe. Pendant des Siècles le Savoir, la Connaissance, fut cachée en Europe Occidentale dans les Abbayes par l’Eglise toute puissante. A la Renaissance, le courant Humanisme fait son apparition. Ce courant se renforce en 1717 en Angleterre, puis pendant la Révolution Française avant de se répandre dans tout l’Occident. Mais n’oublions pas que cette Tradition se cache sous le symbolisme dans les Cathédrales, les monuments historiques…et qu’il nous appartient de décrypter derrière la forme la substance moelle afin que celle-ci nous abreuve.
Malheureusement nous constatons, avec amertume, que nous vivons une époque où trop d'éléments friands de cordonnite rêvant d'être politiquement reconnus, en sont devenus des parias fossoyeurs !
Notre nouvelle association est un tout qui se veut rendre la parole et le droit de cité à la Franc-maçonnerie de base, celle des petits, des oubliés, de vrais maçons libres dans des loges libres et obédiences à taille humaine.
Nous le savons, de plus en plus de Frères et de Sœurs, ne se reconnaissent plus en tant que tels dans nos Obédiences. Qu’importe ! La Franc-maçonnerie n’existait pas en tant que tel dans les temps anciens et nous le savons, cela n’a jamais empêcher la Connaissance de se transmettre. Nous savons donc, que le profane sincère, tout comme les Frères et Sœurs rejoindront ces nouvelles Loges guidés par leur instinct afin de poursuivre l’Oeuvre.
                                                                                    


mardi 20 septembre 2011

la deuxième naissance : la plus importante

Dans l’Odyssée, Homère écrivait «  notre vie est un voyage dans l’hiver et dans la nuit, nous cherchons notre passage dans le ciel où rien ne luit. »
C’est vrai…   Où avons-nous entendu ce terme « initiatique » déjà ? que veut-il dire… surtout dans notre civilisation occidentale où l’information est reine. Il y a belle lurette que nous nous connaissons, notre vie est balisée, elle est concrète, nous savons où nous allons : nous nous instruisons, nous entrons dans la vie active, nous nous marions, nous avons des enfants que nous éduquons, nous profitons de la technique qui a réduit les distances pour parcourir le monde, nous vieillissons entourés de nos enfants et petits-enfants… Veni, vidi, vici a proclamé César.
Alors, initiation ? Peut-être oui… nous nous initions pour comprendre la problématique de nouvelles technologies : avant j’étais dans l’ignorance et maintenant je sais … qu’il me manquait une connaissance : la bureautique m’est connue maintenant, par exemple. On peut dire que l’initiation est une porte entre un état et un autre, différent.
Chez la femme, l’initiation est un passage entre l’état d’enfant à celui de jeune femme. Etat caractérisé par l’apparition des menstrues. Elle prend conscience qu’elle va donner la vie et peut-être, aussi ?, qu’elle est à la fois contenant et contenu, eau de vie et vase. C’est physique, concret, observable, les cinq sens sont alertés (même l’oreille entend la surprise exprimée). Chez l’homme comment cela se manifeste-t-il ? Chez les peuples dits « primitifs », les garçons pouvaient allez défier le lion dans la savane, ou vaincre toutes sortes de défis. Souvent le garçon devait mettre son courage, son intelligence en éveil pour revenir au sein de la Tribu avec le qualificatif « d’homme », c'est-à-dire apte, maintenant, à fonder un foyer…
Nous sommes au début du 3° millénaire et pourtant, ce terme « initiation » taraude toujours le genre humain. Qu’est-ce que s’est ? Ce terme vient du latin « initiatio, initiare, initium » – commencement, entrée. L’individu est admis à des activités particulières au sein d’une société, d’un groupe, d’une nouvelle « tribu » qu’elle soit philosophique ou religieuse. Elle confère, par l’épreuve – rite d’initiation - le statut d’une personne au sein de ce groupe.
Pourquoi ce voyage initiatique ? Y aurait-il une seconde naissance ? Oui, nous sommes nés un jour dans une clinique ou ailleurs. Nous, comme tous les mammifères, avons aspiré l’air pour la première fois et ouvert les yeux sur un monde que nous ne connaissions pas. C’est la première naissance. Alors quelle est cette volition à naître une seconde fois et pourquoi ? Tout au fond de nous-mêmes, quelque chose nous dit que la mort est une seconde naissance, à quoi ? Mystère. Qui-y-a-t-il derrière ce mystère, cette nouvelle naissance qui nous intrigue ? Qu’avait donc si bien compris Jonathan le Goéland de ce voyage initiatique ?
Que nous apprend Epiméthée, l’étourdi ? Alors que Zeus s’apprêtait à faire apparaître la Lumière, il supplia qu’on le laissa faire. Ainsi il distribua les qualités dont il disposait en dotant en nature chaque animal – pour l’un des griffes, pour l’autre des ailes, pour un troisième des nageoires  et ainsi de suite. Tous les animaux eurent des attributs qui leur permettaient d’attaquer, pour manger et se défendre contre l’attaquant. Lorsqu’arriva le tour du « Singe nu », il ne lui restait plus rien. Konrad Lorenz, ce grand naturaliste, nous démontre dans son livre « l’envers du miroir » que ce Singe nu est le seul animal terrestre qui n’a aucune spécialité corporelle. Il est incapable de voler, d’aller dans les abysses et sa vitesse à la course est ridicule face aux grands mammifères. Heureusement pour Epiméthée, son Frère Prométhée fit en sorte que ce Singe nu puisse tenir debout sur ses deux jambes et lui donna un corps droit, proche de celui des dieux. Prométhée se rendit sur son char près du Soleil et vola le feu aux dieux de l’Olympe pour le donner à la nouvelle race, humaine, assurant ainsi leur survie. Pour le punir, Zeus le condamna à être enchainé. (Ne perdons pas de vue qu’un pentagramme inversé s’inscrit dans l’Etoile Flamboyante.) Ce faisant il ouvrait l’abyssale question du « vivre ensemble »…
Il existe donc bien un rapport du fils au père et pourtant ce rapport opère d’une manière bénéfique si… cette seconde naissance se produit. Chacun d’entre nous a le pouvoir de délivrer Prométhée – le Phosphoros ou Lucifer le porteur de Lumière, s’il sait et le veut.
De nombreuses traditions qu’elles soient culturelles, spirituelles évoquent cette nouvelle naissance. Lorsque nous plongeons notre regard dans la civilisation Egyptienne, nous sommes fascinés par Isis, par la Grèce antique avec Déméter, Eleusis… D’autres mystères sont relayés. Nous lisons dans les Evangiles : « A moins de  naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu » (3.3). La Table d’Emeraude est un des textes les plus célèbres de la littérature hermétique qui évoque une correspondance entre le macrocosme et le microcosme : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Elle représente l’enseignement d’Hermès Trismégiste. La Franc-maçonnerie invoque l’acronyme « VITRIOL » qui signifie Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem  que l’on peut traduire par « Visite l’intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée » qui est l’équivalent du « connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » qui figurait au fronton du Temple d’Apollon à Delphes et qui fut repris par Socrate.
On ne peut, non plus, oublier ici, le mythe Platonicien de l’androgynie (le Banquet 189c-193e). Au commencement les êtres humains étaient de trois sexes doubles : mâle/mâle, femelle/femelle, mâle/femelle. Ayant provoqué la colère des dieux, Zeus les sépara chacun en deux moitiés, formant les êtres humains actuels. Depuis cette séparation cruelle, les êtres humains sont condamnés à retrouver leur moitié.
Plus près de nous, au XVIII, apparait le symbole de la Colonne brisée – « Adhuc Stat » - sur les portes ou à l’intérieur des Eglises.
Sur la porte de l’Eglise d’Utelle dans les Alpes maritimes.


C’est la représentation du pécheur, de l’homme déchu, enfoncé dans sa faute – la Chute du Jardin d’Eden. Cependant aussi bas que soit tombé l’homme, il lui est toujours possible de se redresser et de percevoir la Lumière. Pensez à Prométhée. Voilà ce que nous promet l’Homme libéré par son Initiation. Cette représentation est, pour nous, une image mystérieuse de l’homme. Pour le profane, elle symbolise la mort : la vie brisée.  Essayons d’être positif reconsidérons cette image triste à la 1ère lecture. Sa base est solidement établie sur la terre. Sa base est carrée, c’est un parallélépipède rectangulaire, surmonté d’un cylindre. Le carré représente, dans la Tradition, la terre, la concrétisation, la manifestation parfois obtenue d’une manière douloureuse. Ce socle est surmonté d’un cylindre dont la base est le cercle : image du ciel, donc du monde spirituel. Ce cylindre se dresse à la verticale, mais est brisé en son milieu… Cette cassure nous renvoie au Péché originel de la tradition religieuse.
Le serpent, animal chthonien par excellence, donc symboliquement raccordé à la femme, est lié à la Déesse Mère. Le serpent incite la partie féminine, la plus subtile, à manger le fruit de l’Arbre de la Connaissance, il l’initie à la connaissance du Bien et du Mal. Jusqu’alors, Adam et Eve vivaient dans une unicité inconsciente et voilà que, maintenant, ils distinguent la matérialité et l’esprit. Cet Homme – masculin ET féminin – créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, n’avait pas la faculté de penser par lui-même. Il était une image réfléchie, un reflet dans un miroir qu’il ne voyait pas. Ce péché, cet acte le fait entrer dans la liberté, dans l’autonomie de l’être qui pense par lui-même et choisit en toute connaissance de cause… avec tous les risques que cela implique. « Je suis le premier juge de mes pensées, des mes sentiments, de mes actes, et je suis le premier responsable de leurs conséquences ». Maintenant, l’Homme n’est plus limité dans sa pensée ou sa recherche. Il sait qu’il n’est pas fait uniquement de chair. Il peut et il doit, s’il le veut, monter de plus en plus haut vers le ciel sa tête, ce chef qui est le siège de sa raison et de sa spiritualité. Il doit aussi élever son cœur qui n’est autre que le siège de son intelligence émotionnelle. Il doit les amener tous 2 à la rencontre de lui –même, les amener au-delà du matériel, unir le microcosme au macrocosme et unir le fini à l’infini.
 C’est ce que représente ce voyage initiatique de la 1ère naissance à la seconde naissance.
Alors ? Lorsque l’on regarde l’anatomie d’un corps humain, quelle information devinons-nous ? Si la photo représente l’anatomie d’une femme nue : nous comprenons que nous naissons d’entre ses jambes, c’est-à-dire en bas. Nous avons été générés de la rencontre des sexes et nous en sommes le résultat. Nous nous matérialisons, comme tout mammifère, par le passage du sexe de la femme, par en bas. Citons à nouveau Platon – dans le livre IV de la République - qu’en bas, où se trouve le bébé avant de naître, il est situé dans le ventre maternel, siège des passions, des appétences de la chair ; de l’égoïsme, de l’orgueil, de l’avidité… et j’en passe.
La vie humaine est celle d’un animal, intelligent certes. D’ailleurs, sur terre, il est le seul animal qui prospère au détriment des autres. Un des rares aussi qui a le pouvoir d’ôter la vie sans nécessité et montrer ainsi son pouvoir. Par ailleurs, les paléontologues, qui sont remontés de l’homo Sapiens-Sapiens à nos origines, ne pensent pas qu’il y ait encore une évolution significative sur le plan corporel pour l’homme. Le seul moyen de progresser l’est par l’esprit.
Si nous naissons une première fois d’en bas, y a-t-il une autre naissance ? C’est dire d’en haut. Pour reprendre l’enseignement d’Hermès Trismégiste ?
Qu’y-a-t-il en haut du corps ? le visage et la bouche. Celle-ci comprend une cavité et une langue qui sont similaires à la rencontre des deux sexes pour créer la vie matérielle, concrétisée dans le corps d’en bas. Ces deux organes, bouche et langue, nécessaires à la Parole, pour certains « le Verbe », sont comme la réunion des deux organes séparés d’en bas et pourtant en une seule individualité en ce qui concerne cette langue déjà dans la bouche. Est-ce que cette deuxième naissance, celle d’en haut, ne serait pas notre interrogation ? Notre interrogation quant à cette initiation qui doit nous libérer… de quoi ? Est-ce que cette bouche n’exprime pas le résultat de cette seconde naissance ? De toute façon nous ne pouvons exprimer QUE ce que nous avons préalablement stocker dans notre mémoire, selon notre choix, conscient ou  non.
Le voyage initiatique est la route empruntée entre ces naissances : celle de la « bête » avec notre corps de mammifère et celle de l’esprit. Voyage où l’individu prendrait conscience de l’être sexué, purement corporel – chair et sang - à l’être parlant qui exprime ce qu’il a trouvé dans son fort intérieur, dans ce que les Initiés appellent le « VITRIOL ».
Naître de la parole, avons-nous songé à ce que cela représente ?
Lorsque un problème, une gêne, un souci, une incompréhension nous taraude sans que nous puissions l’exprimer, sans que nous puissions l’expliquer. Nous ne savons pas, à la rigueur nous pensons que…, nous croyons que… mais nous sommes toujours semblables au fœtus dans le ventre de la mère : nous ne sommes pas nés et certainement en état de mal-être où nous nous trouvons sans en connaître la raison. Lorsque bébé nait, a-t-il conscient d’être ? Présentement lorsque nous nous exprimons avons-nous conscience de ce que nous exprimons ? Le bébé grandit et devient vite un adulte conscient des possibilités de son corps… Nous l’avons vu dans le sport. Pour en maitriser toutes les possibilités, le sportif a d’abord conscience d’une performance possible ; ensuite il s’entraine. Il va étudier toutes les faiblesses de ce corps récalcitrant et trouver les bons gestes pour réaliser la performance.
Avons-nous conscience de nos possibilités spirituelles ? Certains disent que seulement 10% de notre cerveau est sollicité… 10% seulement : la partie visible de l’iceberg. Comment percevons-nous cet iceberg ? Comme un trésor à découvrir et utiliser ? Comme un danger pour notre bien-être quotidien balisé par les routines sécurisantes ? Et dans ces 10% combien sont réellement utilisés consciemment ? Que de perspectives enivrantes ou paralysantes nous sont encore offertes… Ne laissons pas notre raison pure et mathématicienne entacher notre volonté d’évoluer, notre créativité, notre désir de grandir en harmonie avec la Vie et sa Lumière. Depuis ce début du millénaire, avons-nous conscience des progrès techniques que nous avons accomplis ? Que connaissons-nous des progrès à faire pour « vivre ensemble »… Il semble que nous soyons toujours à l’âge de pierre… Notre cerveau reptilien a un petit frère très sympathique qui nous permet de dépasser notre dimension animale. Faisons donc confiance à ce petit frère curieux qui nous mènera sur la voie de l’esprit et ses richesses subtiles.
Il est facile de comprendre d’où nous venons : d’un mammifère et la médecine sait nous détailler de la pointe des cheveux à la plante des pieds. Nous savons que nous venons de la rencontre de deux corps, de deux sexes distincts. Nos sens nous le confirment.
Mais savons-nous d’où nous venons en esprit ? Naître en esprit n’est-ce pas faire un voyage sur notre façon de penser et se poser cette question : « y-a-t-il une ou plusieurs façon de penser ? »
Nous voilà à la porte de l’initiation, cette interrogation n’est plus corporelle, elle devient spirituelle, subtile dans son essence même – de l’esprit, rien à voir avec la religion quoique…- D’où venons-nous ? Où allons-nous, comment allons-nous faire ce voyage. A quoi sert-il ce voyage qui va de l’introspection à l’expression de nous-mêmes ?
Lorsque Freud cherchait à comprendre la « mal à dit », il recherchait où se trouvait le « mal » dans le « bien » exprimés par le patient. N’a-t-il pas découvert tout simplement l’éveil de l’être ? Il a vu le moyen et il s’est focalisé sur lui oubliant la fin. Voilà ce qu’il écrivait le 7 mai 1900 à son ami Fliess : « Pour ma juste punition, aucune des régions psychiques inexplorées où, le premier parmi les mortels, j’ai pénétré ne portera mon nom ou se soumettra à mes lois … je n’ai pas eu le dessus (de la ou sur la connaissance) et, depuis je vais cahin-caha. Voilà que j’ai déjà 44 ans et je ne suis qu’un vieil israélite plutôt miséreux ».
Il a agi en scientifique non en Sage. Il lui a manqué deux qualités : le courage d’aller vers… et l’humilité devant l’aventure. Il ignorait, alors, que la seule chose qu’il pouvait trouver face à lui-même ETAIT lui-même… il faut du courage pour aller à sa propre rencontre. Il faut du courage pour s’affronter. Lors de l’initiation, ne dit-on pas que le  pire ennemi de l’homme n’est autre que lui-même lorsque l’impétrant est face à lui-même devant le miroir ? Ce miroir qui nous montre la réflexion de notre image. L’impression que l’on retire en regardant soit le reflet du miroir, soit l’image projetée ne saurait être la même puisque les perceptions ne sont pas forcément les mêmes pour l’une et pour l’autre. Quelles sont donc les vraies couleurs ? Celles que je projette ou celles que l’Autre perçoit ? Les deux sans aucun doute possible ! Quand on regarde son reflet, cette photo, qu’y et qui voit-on réellement ? Soi ? Le regard de l’autre ? Celui que l’autre perçoit chez nous ? Son pire ennemi ou son meilleur ami ? Celui qui n’a pas le courage d’aller au devant de lui-même peut-il prendre le visage d’un Dieu ? … ou d’un leader devant les autres ? Ne trompe-t-il pas son monde et lui-même ? C’est un illusionniste, pas un homme. Il se croit et fait croire mais ne connaît pas : savoir sans conscience n’est que ruine de l’âme raconte « Un cantique pour Leibowitz ».
Tout comme Jung et tant d’autres, ces curieux de l’esprit moderne, n’ont-ils pas redécouvert ce que les Sages, les Anciens essayaient de nous dire dans les métamorphoses de l’esprit ?
L’initiation donne l’accès à quelque chose qui n’est pas un savoir acquis par un savoir ajouté aux autres savoirs, l’initiation est quelque chose qui n’est pas révélé par un tiers mais qui est vécu au plus profond de son être où chacun découvre son propre VITRIOL qui lui révèle, à lui : le corps charnel, l’âme ET l’esprit.
« Je suis» est né de la réunion de deux corps et est prisonnier de cette naissance d’en bas. Il le reste jusqu’à la deuxième naissance, celle du haut. Ce «je » est l’expression (par la parole et le son qui sort de la bouche grâce à la langue et le palais buccal), de l’âme (les sentiments) et de l’esprit (l’intelligence). Qu’est en est-il de la qualité ? Le « Je suis » n’a rien à voir avec ce « moi-je » que l’on entend communément en réunion et qui n’est qu’un succédané d’un égo mal connu, parfois confondu avec la personnalité « mana » de Jung.  Ce « moi je » est le symptôme d’un manque de confiance en soi que l’individu compense par une prise de position qu’il veut faire admettre à son entourage afin d’exister face aux autres. Ce « moi-je » s’aperçoit, parfois, que le bonheur n’est pas d’être avec les autres, au sein d’un troupeau, en s’enfonçant vers le dégoût de lui-même dans un égo étroit et isolé. Personne n’est là pour le suivre, pour lui donner la bénédiction, en dire du bien. Ce personnage n’est pas une Lumière pour les autres, il n’est pas aimé mais craint. S’il est attentif, ce voyageur aura sa première révélation, négative, certes, mais décisive. L’erreur est formatrice et le pardon rédempteur. D’où vient ce manque de confiance en lui et donc, par extension logique, dans les autres, si ce n’est un manque de connaissance de lui-même ? « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » En sachant se lire l’homme saura lire la nature.
Voilà qu’apparaît le temps du voyage intérieur, du voyage subtil et initiatique vers une lumière apaisante.
Que nous enseigne le tableau ci-dessous ? Nous voyons le Christ – nous même – contre l’Axis Mondis (l’Axe du Monde). Il est attaché, la révélation peut le déstabiliser, le désarçonner, il peut retomber, c’est un choc. Sa vision lui montre des personnages qui peuvent représenter les Arts libéraux ou les 4 états de l’homme – l’inconscient siège des désirs, les intelligences, les sentiments, la concrétisation ou la manifestation sur le plan matière… Les positions des membres des personnages ont la forme d’une équerre. A l’arrière plan, un arc de cercle – le compas n’est pas loin. L’un d’eux tient à la main la lettre « Shin » qui symbolise la Force, la Confiance, le Feu. Ce feu qui brûle, qui détruit le négatif, l’ancien, le mal, elle est la Lumière… (cette représentation est visible partout où les Antonins se sont manifestés, ici à Notre Dame des Fontaines dans les Alpes Maritimes)

Le voyageur est un homme qui avance devant lui et sa seule lumière provient du « Je » qu’il découvre en lui et qu’il exprime afin d’éclairer lui-même, d’abord, et les autres, puisqu’il sera suivi en tant qu’exemple. Ce voyage n’est pas simple et, comme je l’ai dit, aller à sa propre rencontre demande du courage ; du courage pour aller au-delà de soi-même en cohérence avec soi-même ainsi que de l’humilité. La tentation est grande d’essayer d’autres voies comme celles déclenchées par la drogue, l’hallucinogène, la folie des grandeurs, qui, une fois dissipés, ne montrent que le vide, la solitude, la tristesse, un immense trou noir - aussi profond que le tonneau des Danaïdes, dans un corps. Ce voyageur prend alors conscience de sa non-existence. Cet individu se trouve dans l’impasse. Il lui faut alors reprendre son bâton et retrouver la bonne voie.
Précédemment, je disais « naître de la parole, avons-nous songé à ce que cela évoquait ? »
Avant que la parole fût, il faut qu’il y ait eu la lumière. Avant, tout est noir et obscur. Puis arrive l’aurore, la lumière. Les formes et les couleurs réfléchissent cette lumière. Ce qui nous entoure prend alors consistance : nous voyons. Cette réflexion des formes et des couleurs nous fait réfléchir : notre regard sur l’objet de notre méditation réfléchit la lumière - la notre - portée sur lui. – ‘Si l’œil n’était « solaire », il ne pourrait pas apercevoir le soleil’ dit Goethe - En avons-nous conscience ? Alors maintenant je peux dire ce que je vois, ce que je pense, je m’exprime, le parle en connaissance de cause. Je viens de naître à nouveau. La substance et les attributs sont « la même chose ». Comme l’argile dans la main du potier devient vase ou plat, le fini découle de l’infini. Je concrétise par du visuel le subtil, l’impalpable de l’esprit, de l’idée. Je partage l’expression concrète de ma réflexion avec l’autre. La lumière cachée dans mon œil devient visible, perceptible par les autres. Lumière tout droit venue de mon esprit. Je projette concrètement ce que j’étais dans le noir et j’offre ce que je suis, avec mes couleurs, aux yeux des autres et à leur soleil.
Je ne peux m’empêcher de citer Spinoza : « Certes, comme la lumière se fait connaître elle-même et fait connaître les ténèbres, la vérité est norme d’elle-même et du faux. » (EthiqueII, Prop.43, Scolie)
Prenons néanmoins conscience, que le XVIII s’appelle aussi le Siècle DES Lumières, et non de la lumière. 
D’aucun qui s’exprime par le « moi-je » ne perçoit pas cela. Il va en guerre contre ceux qui ne sont pas conformes à sa vision. Le rouge combat le bleu, le jaune le vert, le carré le triangle, l’équerre le compas. Par contre celui qui s’exprime par le « je suis » ne se pose pas la question, il est et sait, il est au-dessus de ces contingences.
Il faut donc aller au fond de soi et comprendre ce qu’est le V.I.T.R.I.O.L. Il faut avoir ce courage d’aller vers soi, en soi. Nous sommes, tous, des porteurs de Lumière. Le sachant, nous pouvons donc aller vers l’Autre. C’est évident, oui, mais après ? Le voyageur de l’intérieur est celui qui s’aperçoit que ce qui lui manque le plus est lui-même, pas ce « moi-je » qui prend au départ beaucoup de place, mais LUI à la première personne et que personne d’autre ne peut penser, dire ou faire à sa place. En allant vers cet esprit, le sien, il rencontre l’obstacle, l’ombre qui lui barrait le chemin de l’expression personnelle. Balayer et vaincre cet obstacle est le plus grand combat qu’un humain puisse livrer : tuer son propre ennemi, c'est-à-dire la peur de son ombre, ce qu’il avait admis hier pour vrai et qu’il remet en question à la connaissance de son expérience, de sa raison et de ses sentiments. Ce faisant, il se réapproprie son « Je suis » dont d’autres l’avaient dépossédé hier en lui imposant des vérités qui n’étaient pas les siennes. Ce voyageur défait alors tout ce qui hier lui commandait d’obéir, il doit trancher les fils de marionnettes qui le reliaient à ses forces d’habitudes sans qu’il en soit conscient : il faut qu’il meurt à ses anciennes pensées pour renaître à lui-même, libre ! Libre comme Jonathan le Goéland.
Ce faisant, il renoue avec la capture de l’hippopotame au temps de la XVIII° dynastie Egyptienne (milieu du XIV avant JC). C’est l’incessante lutte entre Horus et Seth (l’hippopotame). Horus se transformera en St Georges avec l’avènement du Vatican . L’esprit doit vaincre la bête en nous. Cette bête qui ne vit qu’en troupeau, vassale du dominant du moment.
C’est le voyage que l’homme se doit de faire pour se débarrasser de tout ce qui lui est contraire, qui n’est pas lui. Pour être en cohérence avec sa vraie personnalité et sa vraie nature. Tel, lors de ce nouveau baptême, le voyageur efface tout ce qui n’est pas lui. Un sentiment de délivrance et de plénitude l’envahit : il est en paix avec lui-même et avec les autres voyageurs. Il a découvert qui il est, où il va et pourquoi. Il n’est plus seul, le « Je suis » l’accompagne partout où il se trouve. Naître d’en haut c’est pouvoir dire « je serai avec toi » et se dire « tu étais là et je ne le savais pas, « je suis celui qui est » avec toi. Le voyageur connaît le VITRIOL, il l’a aussi compris et il le vit en confiance et en conscience avec l’Autre. Il s’est révélé à lui-même. Enfin.
« Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » 1er Epitre de Jean 3.2
La première naissance est la réunion de deux sexes complémentaires orchestrée par un désir plus ou moins conscient. La seconde naissance est toujours voulue, volontaire et consciente (même si, parfois, son origine provient d’un mal être).
Voilà pourquoi entre l’Odyssée d’Homère et l’Homme réalisé, il faut faire ce (= SE pour voyage vers SOI-même) voyage. Il est une étincelle magique qui, jointe à d’autres, illumine le chemin de tous.