jeudi 24 mars 2011

Affirmation de soi face à autrui

1.    Il est essentiel de se tenir informé sur les situations et leurs contextes
2.   Soyez conscient de ce que vous aimez de vous même et en vous même
3.   Refusez toute dévalorisation que ce soit de votre part ou de celle d’autrui
4.   Faites attention que vos jugements ne concernent pas la personne, vous pouvez être critique que sur un comportement
5.   Cessez d’occuper votre esprit avec des idées noires ou des récriminations et des échecs
6.   Ne vous laissez pas emprisonner par tous ces jeux dangereux, éloignez vous de toutes ces sources anxiogènes

1.    Il existe des messages positifs et des messages négatifs
·        Les messages positifs sont des appels à l’efficacité par l’épanouissement personnel et la communication positive avec les autres. C’est un message qui paraît de bonne foi, une bonne aide.
·        Les messages négatifs sont de caractéristiques opposées : ils sont contraignants, peu motivants, non valables et désagréables. Pourtant ils sont attractifs.

2.   Les messages négatifs sont très attractifs parce qu’ils promettent une solution définitive aux problèmes humains de sa vie.
3.   Leur durée, leur fréquence et leur intensité sont variables.
4.   Les messages positifs ou négatifs se renforcent et trouvent souvent une grande résonance dans notre subconscient.
5.   Les messages que l’on envoie à soi-même sont souvent destinés aux autres et vis et versa. Il est donc important d’avoir de bonnes relations avec soi-même, c’est la clé des bonnes relations avec les autres.
6.   L’impact et le contenu des messages évoluent, au cours de la journée, d’une année, d’une vie. L’enfant, l’adolescent, l’adulte, le « pépé » face à une situation n’ont pas la même vision.
7.   L’influence du message négatif est variable suivant le degré d’adhésion de la personne à ce message.
8.   Les situations de stress sont les moments privilégiés d’apparition des messages négatifs
9.   Les messages positifs sont les antidotes des messages négatifs
10.Les façons de vivre un message sont très variables, elles dépendent de l’éducation, du sexe, de l’âge de celui qui l’émet ou  le reçoit.
11. La personne sous influence d’un message négatif ressent une excitation interne particulière. Reconnaître ces modifications c’est apprendre à ne plus être sous influence.

Etudes des principaux messages cognitifs anxiogènes
et leur contre poison

SOIS FORT

Message :              Il vaut toujours mieux de méfier, ne pas montrer ce que l’on pense et ressent (surtout les faiblesses et les incertitudes) et s’arranger pour s’en sortir tout seul.

Ce qu’il se dit :       Travaille dur, il n’y a que comme cela que tu arriveras
N’éprouve pas
Ne ressens rien, sers les dents
Ne sois pas proche, attention aux autres
N’agis pas comme un enfant, comme une femme.

Ce qui est recherché :
         Prouver que l’on est le plus fort
Prouver que l’on maîtrise et contrôle tout
Prouver que l’on est un dur, que l’on insensible et non émotif

Attitudes              rigidité physique et mentale
intolérance
n’admet pas s’être trompé
Froid ou blagueur
Impassible
Cache qu’il a peur et qu’il est très inquiet mais prétend que tout va bien, prend les événements à la blagues ou reste impassible.

Conséquences :       Se surmène
Accepte plus d’activités qu’il ne peut en faire
Vit en tension permanente
Ne veut pas accepter qu’il a des limites
Peur d’être dépassé et de ne plus pouvoir s’en tirer un jour

Effets sur les autres :
         Il inquiète parce que l’on ne sait pas ce qu’il pense
Difficile à cerner, distant
On ne peut ou difficilement communiquer avec lui.
Il se sent seul intérieurement
Il affiche une condescendance critique envers les autres
Pas ou peu d’humour

Antidote :             Message positif Sois ouvert
Il vaut mieux être ouvert et prendre le risque de se montrer tel que l’on est (même avec ses faiblesses et ses incertitudes) et dire ce que l’on pense et ce que l’on ressent.
Sous ce message, l’individu se montre communicatif, compréhensif et tolérant : elle admet ses erreurs et donne donc aux autres le droit à l’erreur. (Loi N°5 de l’affirmation de Soi)
Il apprend à avoir confiance en lui, donc dans les autres, et accepte donc les risques à l’erreur pour elle comme pour les autres.


FAIS PLAISIR

Le message :           « Fais plaisir aux autres » se retourne souvent en message « Fais moi plaisir - Sois gentil avec moi »
Il vaut mieux se mettre bien avec tout le monde et éviter les heurts, même à son détriment : pour cela, il faut toujours être gentil avec tout le monde.


Ce qu’il dit :           L’individu n’ose plus dire non pour ne pas déplaire et se trouve entraînée dans séries d’actions qui ne lui conviennent pas, pour lui, l’essentiel est que les autres soient satisfaits.
Je dois te faire plaisir, même à mon détriment
Je ne suis pas assez bon et gentil, je dois faire plaisir aux autres pour prouver que je suis le plus gentil.

Ce qui est recherché :
                            Je vais pouvoir toujours contenter tout le monde, être aimé de tous.
Recevoir des compliments et me sentir intéressant et être reconnu

Attitudes :            Hochement de la tête
Regard de côté ou en l’air
Mains étendues, bras ouverts
Sensibilité excessive
A peur de décevoir et de ne plus être bien vu
Souffre, ressent l’événement dans son corps, dévalorise les autres qu’il accuse de ne pas aimer assez.
Se masque impérativement son complexe d’infériorité face aux autres, ceux-ci ont tellement d’importance pour lui et, lui, est si peu sûr de lui.

Conséquences :       Pense de plus en plus du mal des autres qui l’aiment de moins en moins malgré tout ce qu’il fait pour eux et effectivement les gens l’apprécie de moins en moins parce qu’il asphyxie son entourage.

Effets sur les autres :
         S’occupe trop de vous à tord et à travers
Séducteur, il peut manipuler
Trop serviable
Veut toujours que l’on soit d’accord avec lui (c’est une marque d’amour)
On peut trop souvent l’exploiter (c’est le style de l’élève qui se fait racketter à l’école.
Il est d’une gentillesse énervante.

Antidote :             Message positif Pense à toi aussi
Il vaut mieux d’abord s’occuper de soi pour être en forme avant de vouloir s’occuper des autres, on ne donne que ce que l’on est et il impossible de plaire à tout le monde.
Sous se message, l’individu ose dire non car s’il est important d’être aimé, il aussi très important d’être respecté. L’individu peut donc avoir de bonnes relations avec tous.
Il apprend à se protéger, à dire des choses désagréables avec tact quand cela s’avère nécessaire.
Il agit en en fonction de ses propres critères et non en fonction des désirs des autres

FAIS EFFORT

Message :              Il vaut mieux recommencer et s’acharner, c’est comme cela que l’on peut arriver. Le mérite tient davantage au mal que l’on se donne qu’au résultat qu’on obtient.

Ce qu’il se dit :       Pour cet individu, une tâche difficile a plus de valeur qu’une tâche facile. Il se sent écraser mais s’accroche. Il fait tout pour qu’on le plaigne, au besoin complique les choses. Il pense que les autres n’en font pas assez et que c’est pour cela que tout va mal.

Ce qui est recherché :
         Masquer à tout prix son sentiment d’échec inconscient.
Masquer son incompétence par une  grande production
Quelqu’un qui s’acharne et se fatigue gagne toujours, croit-il.
A besoin que l’on le remarque son courage, son travail,  confond le contenant et le contenu.

Attitudes              Perplexe, front soucieux, points crispés
Assis en-avant, coudes sur les genoux
Apparence de « fatigué »
Souvent marginal et provocateur
Accuse, blâme, culpabilise et fait volontiers la moral.
Masquer à tout prix son manque de réussite

Conséquences :       Cherche toujours à tout améliorer et continue avec acharnement à vouloir tout réformer. Il normalise et blâme de plus en plus. Il se marginalise et tout le monde finit par le rejeter.
Se fatigue vite, c’est le candidat au surmenage chronique.
Complique et rend les choses difficiles
N’aboutit jamais parce que désorganisé
Manque de continuité.
A du mal à préciser sa pensée
A peur que les autres ne l’aiment plus s’il réussissait, et a peur d’exercer le pouvoir.

Effets sur les autres :
         Fatigue, énerve par son insistance, confus.
Blâme et critique trop.
Toujours sous pression.

Antidote :             Message positif :Réussis à ta mesure.
L’essentiel dans la vie n’est pas de se fatiguer mais d’obtenir des résultats. On réussit ce que l’aime et on travaille plus efficacement si on y prend plaisir.
Lorsqu’on lui donne la permission de réussir, l’individu acquiert une mentalité de gagnant, reprend plaisir à la vie : il réussit ce qui est à son niveau et dans ses possibilités. Il équilibre effort et résultat.


DEPECHE - TOI


Message :              Il vaut mieux agir rapidement que prendre son temps : vite fait, bien fait. Une action mener lentement est une action sans importance, les meilleurs résultats se font sous pression, toutes les synapses sont en action.

Ce qu’il se dit :       Je n’y arriverais si je ne me dépêche pas, dépêchons nous.....
Je dois être actif (et être agité)
Un adulte travaille, c’est ainsi qu’il est autonome

Ce qui est recherché :
         Prouver que l’on a la maîtrise du temps, donc de soi.
Eviter à tout prix de penser, de réfléchir
Investir toute son énergie dans l’action

Attitudes :            Regard vif, ouvre et ferme la bouche mais se retient de parler.
Pianote sans arrêt, se tortille sans arrêt, ne tient pas en place.
Comportement cyclothymique : en forme puis se fatigue, en forme puis....
S’agite pour faire face, puis se désespère puis recommence à s’agiter...
Veut ressentir un sentiment de supériorité sur les événements pour masquer un vide intérieure qui l’étouffe et lui fait peur.
Evite de se regarder en face et de prendre conscience de sa propre réalité.

Conséquences :       S’agite de plus en plus puis se referme.
Commet des erreurs de précipitation, décide trop vite, n’examine pas les problèmes, mais parfois, par réaction à son message, traîne et va très lentement dans son action mais sans pour cela réfléchir.
A l’extrême début de la maladie maniaco-dépressive.

Effets sur les autres :
         Apparaît agité, angoissé et survolté.
Rend les autres impatients.
Le contact ne se fait pas, coupe la parole et ne supporte pas les silences.
Les autres ont le sentiment de ne pas exister pour lui, comme s’il pensait à autre chose.

Antidote :             Message positif : Gère ton temps
Il vaut mieux gérer son temps et travailler au rythme optimum en utilisant le temps dont on dispose.
L’individu acquière le sentiment que la rapidité est utile mais non indispensable, qu’agir avec méthode peut être plus efficace.
L’individu apprend ainsi à marcher à son rythme, intensément mais tranquillement sans surmenage inutile.
Comprend l’adage « Qui veut voyager loin, ménage sa monture », il devient une force tranquille, efficace.


SOIS PARFAIT


Message :              Il vaut mieux tout bien faire parfaitement, ne rien laisser au hasard et tout voir dans le détail.

Ce qu’il se dit :       Je vais être parfait à 100%
Je donne l’exemple.
Je suis irréprochable, je suis mieux que les autres.
Je suis parfait, donc je maîtrise tout.
Je pousse les autres être parfait, il ne faut pas de laisser aller.

Ce qui est recherché :
La sécurité du masque de la perfection
Détourner l’attention du scruteur
Permet de se donner des alibis

Attitudes :            Sévère, sérieux, lèvres pincées.
Compte sur ses doigts, pointe l’index.
Snob.
La perfection du contenant cache la pauvreté du contenu trop souvent.

Conséquences         Cherche à contrôler et maîtriser toute les situations en développant une anxiété de plus en plus grande.
Devient tatillon avec l’entourage et finit par être rejeté tellement il est agaçant : contrôle tout et refait le travail, trop exigent sur les détails.
Au travail, il est trop lent et précis, trop scrupuleux, il n’a pas le sens des priorités, ne sais pas se décider, emploi du temps trop précis et rigide.

Effets sur les autres :
         Agace, tendu et crispé. Veut toujours avoir raison.
Paraît prétentieux, n’aime pas le travail de groupe.
Fatigue son entourage par son exigence excessive et son irréalisme utopique.

Antidote :             Message positif :Sois réaliste
Il vaut mieux tenir compte de la réalité, admettre que l’on ne peut tout maîtriser et ne pas s’inquiéter outre mesure, que le pire et au delà du normale, l’accepter avec sérénité.
Accepter d’être réaliste et accepter de faire le deuil des réalisations parfaites et utopiques
L’individu sait prévoir ce qui est possible, il tient compte des faits, des événements et devient objectif.


mardi 22 mars 2011

Les caractèristiques de l'affirmation ou non de soi

Etre "Affirmé" est une attitude et une démarche constructive pour communiquer avec autrui lorsqu’il y a des buts et des intérêts bien spécifiques en jeu.

L’affirmation de soi encourage les comportements positifs dans le respect de soi-même et des autres ainsi que le contrôle général de son environnement personnel.
Il n’est pas possible d’utiliser l’affirmation de soi dans tous les cas, notamment lorsque les pouvoirs en présence sont trop déséquilibrés, en cas de psychose ou de névrose des individus impliqués.

En règle  générale, l’affirmation de soi est bien adaptée dans les contextes et situations de
·      négociation professionnelle
·      gestion des conflits d’intérêts
·      pour réduire les écarts des pouvoirs en présence.
·      en toutes circonstances de concertation.

Le contrôle de l’affirmation de soi demande à être pragmatique et tient en six préalables à respecter par celui qui la pratique : les 3 P
- Protection - Permission - Puissance
et
·      Fixer l’objectif        réduire les tensions dans un domaine précis
·      Admettre le moyen   la négociation
·     Bâtir un plan          définir les situations caractéristiques du type 
                                        d’insatisfaction éprouvée, sélectionner les outils
                                       de solutions adéquats, mettre la technique en
                                        pratique.

Le comportement assertif consiste à se donner des buts réalistes et oser être un tacticien agissant avec une intégrité optimale.

Dans les situations à antagonisme, nous avons 4 comportements possibles :

1.    Loin ou passivité          La fuite, l’évitement, sans réaction
2.   Avec                           Asservitivité accordement, coopération
3.   Contre ou agressivité   Attaque, imposition, compétition
4.   Manipulation               Se jouer des autres

1 . Loin
La fuite est une attitude d’évitement (actif ou passif) devant les gens ou les événements. (cf la PNL)
Le fuyard se soumet ou s’en va, même à son détriment.

Le signes physiologiques qui révèlent ou accompagnent cette attitude sont :
·      se ronger les ongles
·      faire bouger les muscles du visage inutilement
·      tapoter la table du bout des doigts
·      rire nerveusement
·      bouger les pieds
·      parler à demi-mots
·      d’une manière générale, toute gestuelle qui essaie de se rassurer face à un danger potentiel décelé.
Les phrases sont aussi révélatrices :
·      « je ne veux pas dramatiser »
·      « il faut laisser les gens libres »
·      « il faut savoir faire des concessions »
·      « je ne veux pas être le seul à me plaindre »
·      « je n’ai pas envie de passer pour un mauvais coucheur »
·      « je ne veux pas ralentir la discussion »

Conséquences
La personne qui adopte ces « alibis » va en éprouver
·      de la frustration et de la rancœur, une certaine perte de respect de soi-même,
·     un gaspillage d’énergie (cette personne l’utilisera pour lutter contre elle-même), elle développera une panoplie de messages internes de plus en plus fréquents que les résultats seront négatifs
·     une difficulté croissante de communication - isolement, repli sur soi même,
·     enfin une souffrance personnelle (angoisse, insomnie, tension interne - ulcère à l’estomac, tension artérielle en hausse et toute maladie psychosomatique lié à ce phénomène.)
·      Cette personne peut déployer une résistance, une force inertie au changement, elle fera preuve de passivité, aura tendance au laisser aller, viendra l’impuissance.
·      Nous rencontrerons ces individus qui sont souvent, à ce stade, dans une grande détresse, dans des attitudes figées, prostrés, dans une grande indifférence affective.
·      Notre individu peut alors se réfugier dans l’imaginaire, transformation magique de la réalité qui va se traduire par un comportement d’activisme, agitation sans efficacité ni réalisme .Ou il va présenter un éloignement des choses de la vie et du quotidien pour aller se réfugier dans sa bulle. Nous aurons un cas typique de phobie sociale « agoraphobie ».

Néanmoins,
Nous pouvons avoir aussi cette réaction tout en étant très positif :
·      évitement nécessaire d’un danger réel (physique ou psychologique)
·      réflexion et analyse des risques avant de s’engager et agir (cas typique du caractère dit « secondaire »)
·     garder son sang froid et pouvoir contrôler son stress
·     garder son calme, son attention, dédramatisé et remettre les choses et événement à leur juste place.
·     volonté de détendre et de libérer les tensions et émotions (peurs, colère, peine, agressivité)

2 Avec
Ce comportement se propose de mettre l’individu en mesure d’exprimer sa personnalité tout en continuant d’être accepté socialement, sans crainte de susciter l’hostilité de son environnement.
L’affirmation de soi c’est :
·      oser être soi-même tout en étant accepté par autrui
·      oser dire ce que l’on sent
  l’on pense
  l’on veut
·      accepter la possibilité d’un refus, d’une opposition, sans se sentir diminué ou atteint personnellement.
·      accepté l’adversité avec sobriété et netteté sans s’excuser ou se justifier comme pour prévenir un refus ou une attitude négative des autres.
·      accepter (et non adopter ou blâmer) le comportement des autres tels qu’il est (respect d’autrui) tout en restant lucide.
·      savoir que toute tentative de réforme des comportements des autres risques de devenir agressive ou manipulatrice (il est comme cela, mais cela ne m’empêche pas d’être moi).
·      avoir confiance en soi, mais sans vouloir être toujours plus fort que les autres.
·      rechercher une solution face à un problème
·      attitude de négociation, avec le respect des autres et des choses
·     volonté de compréhension et d’accord, ce n’est pas évident nous remarquerons principalement dans cette attitude le fait de :
Ø      créer un climat positif qui facilite l’interaction, l’échange
Ø     clarifier et simplifier les situations, ce qui favorise la progression d’une discussion
Ø      dégager quelque chose de tonique et d’authentique qui intéresse tout le monde
Ø      entraîner une modification positive du comportement des autres sans faire de pression sur eux négativement
Ø     augmenter sa lucidité vis à vis de soi même (l’autre a aussi quelque chose à m’apporter et je l’en remercie)
Ø      savoir se défendre (ne pas se laisser faire, voler ses idées, dire leur fait aux indiscrets.)
L’affirmation de soi est une attitude gagnant - gagnant, confiance en moi, confiance en l’autre.

Celui qui a confiance en lui, utilise plus souvent le « JE » au lieu du « Nous » pourtant convivial ou de l’impersonnel « On ». C’est là son premier devoir et c’est le plus simple à accomplir, il ne demande qu’un peu de courage et de persévérance dans l’entraînement. Mais quel résultat !

Celui-ci a une économie du geste et de la parole en adaptant le geste (ni trop immobile, ni trop gesticulatoire) à la parole (le bon mot, au bon moment).

Il  regarde son interlocuteur dans les yeux, paisiblement et sans se prendre trop au sérieux.

Néanmoins le comportement « Avec » peut cacher d’autres attitudes qu’il est intéressant de connaître :
1.    Conduite de détour par rapport à l’obstacle, c’est l’histoire du monsieur qui dit « oui » mais pense « non » et reste très ambiguë sur ses intentions et laisse l’autre penser l’affirmation.

2.   Solutions partielles et fausses sans tenir compte de la situation réelle et actuelle : c’est l’application de recettes toute faite en fonction des habitudes et des comportements routiniers. Pour plusieurs situations données, l’individu répond par un comportement stéréotypé. L’individu se donne l’illusion de solution, de recette, de tuyau qui réussissent toujours. C’est un  manque d’adaptabilité et de souplesse d’esprit face aux situations, c’est une paresse intellectuelle.


3 Contre
L’attaque est une attitude d’agressivité face aux gens et aux événements. Plutôt que de s’affirmer calmement, l’agressif attaque, préfère soumettre les autres et les faire plier.
C’est une attitude qui démontre
·            un manque de sûreté de soi,
·            un manque de savoir s’affirmer devant les autres,
·            un manque de confiance en soi
·            mais aussi, un constat inconscient d’avoir perdu ou de perdre la partie.

Les signes extérieurs de l’agressif se perçoivent
·      « dans ce monde, il faut s’imposer.... »
·      « Je préfère être loup plutôt qu’agneau »
·      « Les autres sont des imbéciles, alors moi..... »
·      « Seules ceux qui sont en tord, se sentent agressés »
·      « Mieux vaut frapper d’abord et discuter ensuite »

La gestuelle est saccadée, la parole forte, tout démontre une non maîtrise de soi dans une situation donnée.
L’individu fait preuve d’autoritarisme qu’il confond avec « avoir de l’autorité » et du charisme.
Il revendique tout sur tout, avec véhémence, est va jusqu’au « boutisme » pour devenir perdant-perdant.
L’agressivité entraîne la violence, la hargne et celui qui en est le jouet recherche un bouc émissaire : accusation des autres ou de soi « c’est toujours la faute d’autrui, c’est à cause de « lui », ou ce qui est aussi grave « c’est de ma faute, c’est toujours de ma faute »
Il y a peu pour qu’un manque de contrôle entraîne un passage à l’acte impulsif regrettable.

 C’est une peur inconsciente qui est la base de ce comportement.

Ce comportement induit une réaction négative :
·      «un retour de flamme » ou une revanche de l’adversaire le plus souvent d’une manière sournoise.
·      Si son attitude reste inefficace, il ressent du mépris pour l’autre ou pour lui (il perd la face)
Ce comportement a besoin d’être extériorisé, si ce n’est le cas, les dégâts seront silencieux mais réels au niveau de sa santé. Dans le cas extrême le coup de sang ou la crise cardiaque.
·      Souvent, l’agressif aimantera un comportement agressif, et trouvera encore plus agressif devant lui. On le remarque dans les groupes, voire dans les cas extrêmes d’une manière endémique, dans des lieux spécifiques - quartiers, régions ...
·      Ce comportement est semblable à l’absorption de l’alcool, il donne une victoire momentanée, un coup de fouet, un bon coup au cœur mais malheureusement éphémère. Cette impression de victoire est tellement euphorisante, qu’elle demande à être renouvelée et finit par agir comme une drogue, jusqu’au moment où l’individu perd tout contact avec la réalité en devenant un agressif chronique.
·      Au fil des jours, son entourage le fuit, arrive l’isolation psychologique d’abord puis concrète alors il retourne cette agressivité contre lui même.
·      Perception d’être mal aimé, de n’avoir aucune estime de la part de son entourage.

Néanmoins avoir un comportement « contre » est parfois positif :
Il est préférable
·      d’avoir devant soi, un caractère plutôt qu’un béni oui-oui.
·      devant certaines circonstances, il est préférable d’opposer un « non » efficace et positif et montrer que l’on ne veut pas se laisser faire.
·      d’éliminer des obstacles nécessaires et légitimes qui sont une source d’ennuis ou de limitation réelle et inutile à notre propre progression.

4 La manipulation.
Le manipulateur « joue » habile et machiavélique. Il ne craint pas de tenir des discours différents selon les interlocuteurs.
·      Il aime parler par sous-entendus ; il ne dit jamais oui ou  non formellement, il met toujours une réserve, parle avec beaucoup de non dit.
·      Il se présente souvent comme un opportuniste
·      Il informe et désinforme, ne joue sur des demi vérités
·      Il joue contre les autres, divise pour régner

La personne qui manipule prend souvent des airs ambigus. Elle joue un rôle. On ne peut jamais rien dire si elle est sincère ou non. Elle commence fréquemment ses phrases par :
·      « franchement..... »
·      « ne tournons pas autour du pot.... »
·      « on pourrait peut-être.... »
·      avec un grand luxe de détails

La manipulation reste relativement efficace quand les différences de pouvoir et de capacité d’influence entre interlocuteurs sont très grandes. Mais alors pourquoi utiliser la manipulation lorsque la personne a déjà le pouvoir d’imposer sa volonté ?

Les risques de la manipulation sont :
·      la passivité. Les manipulateurs sont entourés peu à peu de personnes qui manquent d’initiative et de sens des responsabilités.
·      La rébellion et la revanche. Après s’être fait « avoir », la personne développe du ressentiment et devient agressive contre le manipulateur, mais aussi les autres en général.
·      la méfiance. La confiance est rompue et tous les comportements du manipulateur seront désormais soupçonnés d’être des manipulations (surtout lorsqu’il est sincère)